- Mancy (Moselle)
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Bettelainville
Pour les articles homonymes, voir Altroff (homonymie).Bettelainville Pays France Région Lorraine Département Moselle Arrondissement Thionville-Est Canton Metzervisse Code Insee 57072 Code postal 57640 Maire
Mandat en coursRené Kiffer
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes de l'Arc mosellan Latitude
LongitudeAltitude 198 m (mini) – 301 m (maxi) Superficie 13,71 km² Population sans
doubles comptes598 hab.
(1999)Densité 43 hab./km² Bettelainville est une commune française située dans le département de la Moselle en Lorraine.
Sommaire
Géographie
La commune de "Bettelainville - Altroff - Mancy" se situe au sommet des côtes de Moselle, sur leur versant en pente douce du côté de la vallée, à l'ouest. Il s'agit en fait du point le plus haut entre la vallée de la Moselle, très urbanisée et la vallée de la Canner, plus à l'Est, très rurale et forestière. La commune se situe donc dans le site inscrit de la vallée de la Canner. [1]
Commune en hauteur, Bettelainville connaît cependant la naissance d'une petite rivière, la "Bibiche".
Elle est à mi-chemin entre Metz et Thionville, à "hauteur" de Talange et d'Hagondange. La commune se compose de deux villages qui sont approximativement de même taille, Bettelainville et Altroff, ainsi que d'un hameau, plus modeste, Mancy. Bettelainville et Altroff ont chacun leur propre église.
On peut considérer Bettelainville comme le premier village « à la campagne » lorsqu'on vient de la vallée de la Moselle ou comme le premier village périurbanisé lorsqu'on vient de la vallée de la Canner.
Quoi qu'il en soit le village a perdu l'ensemble de ses commerces avec la disparition du dernier restaurant "Le Lorrain" qui avait pourtant connu de grandes heures dans les années 1980 et 1990. C'est également le cas de l'ancien café qui jouxtait autrefois l'actuelle mairie (à sa droite) tout comme a disparu ce restaurant que certains appelaient "Chez la Margerite" qui connut également un beau succès malgré sa position excentrée dans les bois face à la gare.
Cependant la commune a conservé la licence et attend un éventuel repreneur d'un commerce qui, quoiqu'on puisse en dire, à toutes ses chances sur une commune où le challenge avait largement était relevé par Madame Piatek au restaurant "Le Lorrain" mais cela remonte à près de deux décennies.
Réjouissons-nous que Bettelainville possède une école primaire et maternelle dynamique et gageons qu'en matière de commerce le village n'a pas dit son dernier mot.
Histoire de Bettelainville
L'histoire de Bettelainville est assez confuse mais est très ancienne.
C'est en fait un des plus ancien village de sa région et, dès l'époque gallo-romaine il est occupé. Effectivement, une villa gallo-romaine existait dans la "Leue" en un lieu situé à une soixantaine de mètres au nord du nouveau cimetière, à l'emplacement d'une forêt de bouleaux défrichée.
Bettelainville tire ainsi son nom du gaulois Betulla qui désigne le bouleau et du latin Villa qui désigne l'exploitation agricole, le village par extension. Betula villa, soit la ferme ou le village des bouleaux.
Le village a pris ainsi des noms différents au cours de l'histoire mais toujours sur ces mêmes racines :
- Betelainvilla (1101)
- Batelenville (1235)
- Batelaville (1241)
- Betlainville (1242)
- Battelainville (1245)
- Baitelainville (1337)
- Betlevilla (1403)
- Baitelainville (1505)
- Betlainvilla (1587)
- Bethleville (1671)
- Bettsdorf (1871 à 1918)
- Bettelainville (1919)
On trouve des tuiles et des fondations de murs sur la "Leue". Une autre construction semble avoir existé à l'ouest du village, dans une zone d'anciens vergers, où l'on relève des pierres éparses qui semblent avoir servies plusieurs fois.
Le cadastre Napoléon indique dans cet endroit de nombreuses parcelles ainsi que des sentiers.
La villa de la "Leue" fut détruite lors des invasions et les habitants se regroupèrent autour de l'église qui fut construite. La place du village occupait l'espace entre le presbytère, son jardin et le lavoir au Nord. Le presbytère était propriété de la cure. Toutes les maisons se groupaient en un cercle autour de l'église et, au Moyen Âge, ne dépassaient pas l'ancienne école (aujourd'hui Mairie).
En ce Moyen Âge le village est divisé entre son appartenance pour moitié à l'abbaye Notre-Dame de Villers-Bettnach et celle de Saint-Vincent de Metz et, pour l'autre moitié, à Messieurs de Créhange, seigneurs de Hombourg-Budange.
Dans la pratique il y avait un Maire en titre qui prenait avis de ses deux collègues. Cette situation compliquée faisait que certaines personnes seules pouvaient être adjudicataires de la dîme (fermier de la dîme), car elles connaissaient seules les confins sur lesquels elle était assise, ainsi que la répartition entre les bénéficiaires.
Le pouillé de 1574 dit que le patronage de la cure appartient à des seigneurs laïcs, ce qui n'était pas du goût des seigneurs ecclésiastiques. Après quelques tentatives pour nommer un curé, ce droit de présentation des seigneurs de Hombourg ne fut plus contesté jusqu'à la Révolution.
Cette situation s'éclaircie un peu si l'on considère que le village appartenait à l'évêché de Metz et les influences historiques sont donc là plus perceptibles.
La paroisse de Bettelainville fête la décollation de Saint-Jean-Baptiste, ses annexes sont Mancy, Chelaincourt (commune de Flévy aujourd'hui) et Hessange (commune de Vigy aujourd'hui). On ne trouve pas d'indication de chapelle à Mancy mais on relève, à Chelaincourt, l'autorisation, en 1768, d'une chapelle nouvellement construite, tandis que Hessange avait sa chapelle Saint-Gal (animé alternativement par les curés de Bettelainville ou de Vigy).
Le pouillé donne également deux phrases que nous pouvons préciser : "Un village au nom de Saint-Kou paraît avoir existé dans le voisinage de Bettelainville : il a été complètement détruit.
On notera durant cette longue période, du Moyen Âge à la Révolution, que le village a été brûlé par les Lorrains en 1635.
À la Révolution le village est alors érigé en commune comme partout en France et ne connaît plus les liens directs avec le clergé ou la noblesse.
L'abbé Mick, curé de Bettelainville, fit élever en 1804, dans le cimetière autour de l'église, une fort jolie croix en l'honneur de la restauration du culte. L'abbé Mick est enterré devant cette croix.
Notons encore que l'abbé Durus, abbé de Villers-Bettnach, fut un temps administrateur de Bettelainville.
L'histoire du village se mélange ensuite à celle de la Moselle, de la Lorraine, de la France et même de l'Allemagne puisque le village est annexé à cette dernière par deux reprises (de 1871 à 1918 et de 1940 à 1945).
L'histoire du chemin de fer a aussi marqué Bettelainville qui a eu sa gare (dont le bâtiment existe encore) en dehors du village, à mi-chemin entre Bettelainville et Saint-Hubert. Celle-ci a été construite sous l'occupation allemande (comme une grande partie du réseau d'Alsace-Moselle) et était un petit nœud ferroviaire menant vers 3 destinations :
- L'Allemagne via Villers-Bettnach puis Bouzonville
Ces lignes de chemin de fer sont aujourd'hui sans activité.
La direction de l'Allemagne n'est plus possible en raison de la destruction du viaduc ferroviaire de Saint-Hubert en 1944.
Pour ce qui est de la portion qui allait de Metz à Thionville en passant par Vigy puis Bettelainville elle a perdu son activité peu après la seconde guerre mondiale mais des passionnés la font revivre tous les dimanche de la saison estivale.
Vous pourrez alors emprunter un train à vapeur en partance de Vigy pour arriver à Budange (commune de Hombourg-Budange) en passant par les anciennes gares de Bettelainville - Saint-Hubert et d'Aboncourt en explorant la vallée forestière de la Canner.
Après la seconde guerre mondiale le village à connu une courte exode rurale puis une périurbanisation contrôlée à partir des années 1970 et est maintenant entre l'influence du sillon mosellan (450 000 habitants de Metz à Thionville) et du Luxembourg, pourvoilleur d'emplois depuis les années 1990 essentiellement.
Histoire d'Altroff (annexe)
C'est un village dont l'histoire se confond plus avec celle de l'abbaye de Villers-Bettnach qu'avec celle de Bettelainville jusqu'à la Révolution. Ce n'est qu'ensuite que les deux villages seront intimement liés.
On sait peut de chose sur les origines du village si ce n'est que des vaisselleries gauloises attestent de la présence des hommes depuis plus de deux millénaires.
Altroff avait pour curé primitif l'abbé de Villers-Bettnach et le curé d'Aboncourt desservait la chapelle au titre de vicaire de Villers. Les sentences de justice de l'abbaye de Villers-Bettnach obligent les gens d'Altroff à contribuer à l'entretien du presbytère d'Aboncourt.
La paroisse d'Altroff fête Saint-Laurent. Propriété de l'abbaye de Villers-Bettnach, Altroff est banal au moulin d'Aboncourt.
On sait également que le jour de la fête patronale se tenait une foire-marché attestée par un écrit de 1583, époque à laquelle une sorte de charte de village détaille très clairement les impôts et autres corvées et obligations qui incombent aux habitants d'Altroff mais aussi de Bettelainville et de Mancy envers les différentes institutions du clergé et de la noblesse.
À cette même époque on note la présence du village de Rexange, entre Altroff et Luttange, village depuis longtemps disparu.
Le pouillé des Bénédictins signale au village une chapelle de la Vierge et une chapelle Saint-Laurent. Cependant il n'est question de la chapelle Saint-Laurent qu'en 1584 tandis que la chapelle de la Vierge remonte plus haut vers le XVIe siècle et est qualifiée de "Libera capelle". Il n'y a probablement pas de distinction entre ces deux chapelles. Chacune est d'ailleurs sous le patronage des religieux de Villers-Bettnach et les archives de l'abbaye n'indiquent qu'un seul patronage (dont l'abbé de Villers-Bettnach fut parrain en 1708).
En 1600 les impositions s'alourdissent durement dans les pays luxembourgeois. En 1611, pour éviter cette surcharge, des habitants de Luttange se réfugièrent à Altroff. Les habitants de Terlange (village disparu entre Luttange et Metzeresche) en firent autant. En effet, les sujets de l'abbaye de Villers subissaient des conditions matérielles plus favorables ce qui causait du détriment aux fiefs laïques qui se dépeuplaient.
En 1661, Dom Théobald, moine de Villers-Bettnach, administre Altroff. En 1720, le village devint une paroisse ayant pour annexe Saint-Hubert (fondé par les moines de Villers-Bettnach en 1645). L'église nouvellement construite à l'emplacement de la chapelle fut bénite le 17 novembre 1766. Les travaux avaient débuté dès 1764 et elle fut fortement restaurée en 1864 (le clocher fut rehaussé notamment).
Lors de la Révolution, l'abbé Cordier, originaire d'Ay-sur-Moselle, réussit à se maintenir à Altroff jusqu'en 1793.
Jacques Duval, né le 13 avril 1762 à Saint-Baudier (aujourd'hui village et commune de La Maxe) fut curé d'Altroff du premier janvier 1810 jusqu'à sa mort le 15 mars 1835 et assura la restauration du culte.
Histoire de Mancy (annexe)
Intrinsèquement liée à l'histoire de Bettelainville, l'histoire de ce petit hameau de la commune actuelle, mérite que l'on s'y arrête un peu. Ce village provient de l'antique Mance sur la voie romaine Metz-Trèves. Ce lieu ne figure pas sur la carte Peutinger (copie d'une carte romaine rédigée vers le IIIème siècle) Ce n'est qu'une erreur de copiste comme le démontre avec justesse l'abbé Cherrer.
En effet, l'abbé Barthelémy, curé de Bettelainville (il deviendra curé de Waville) a envoyé en 1843, à l'Académie de Metz, ce qu'il avait recueilli de débris romains (poteries, haches, armes mais aussi squelettes humains…) sur le ban de Mancy. On note aussi, encore en 1920, au centre du bois de Mancy, à proximité de la voie romaine et relié à celle-ci par un chemin, un terrain rectangulaire découpé en damier. Cette disposition n'est pas sans rappeler un camp romain. Les éléments recueillis par le curé, les voies romaines et ce camp romain font penser à une bataille entre invasions barbares et gallo-romains.
Actuellement ces terrains ont été plantés de résineux mais le chemin, axe central, est resté. Il quitte le bois, au Sud, pour se diriger presqu'en ligne droite entre Bettelainville et Hessange. Par la ferme Saint-Joseph, il rattrapait l'étang Blanchard, puis Saint-Hubert, Béfey et enfin, le "Haut Chemin". Il porte encore le nom de "Chemin de Metz". Notons, sur le ban de Chelaincourt (commune de Flévy), le "Chemin de Rabas" reliant Flévy par le "Bois des Quinze Pieds" à Vigy puis à Rabas (commune de Saint-Hubert).
Mancy possédait un four pour faire sécher le chambre, abrité sous un hangar. Ce four avait été construit au lieu-dit "Auprès de Steinbach", au Nord de Mancy, à 150 mètres de la Bibiche.Ce n'est plus qu'un amas de pierrailles et de débris de tuiles).
Dans les temps anciens Mancy était bien plus important que maintenant. C'était un nœud de communications, relié à Flévy, Luttange, Altroff, Bettelainville, La Leue, Rabas et Vigy.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité Jean Chevalier Nicolas Job Jean Poulain Claus Veler 1965 mars 2001 Maurice Sabatier mars 2001 René Kiffer Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE)1962 1968 1975 1982 1990 1999 2000 302 348 393 511 513 598 605 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Ancienne usine de chaux assez dégradée (fin du XIXe siècle) sur la route de Bettelainville vers Saint-Hubert au sortir de village dans la montée à gauche (derrière le petit lotissement du "Chaufour" qui en tire son nom)
- Ancien four très délabré près de Mancy
- Ancienne gare dans les bois, en contrebas du village en direction de Saint-Hubert
Édifices religieux
- Église Saint-Jean-Baptiste à Bettelainville (seconde moitié du XVIIIe siècle à la fin du XIXe siècle) et son mobilier
- Église Saint-Laurent à Altroff (XVIIIe et XIXe siècles)
- Calvaires dispersés sur la commune
- Nombreuses croix monumentales et tombeaux autour de l'église Saint-Jean-Baptiste à Bettelainville
Christophe Henri Pierre Claude Vagnair De Marisy
Altroff a donné naissance à une gloire militaire. En effet, le 11 juillet 1764 naissait à Altroff, Christophe Henri Pierre Claude Vagnair De Marisy, allié à la famille seigneuriale d'Attel de Luttange.
Plus tard, cette famille ne portera plus le nom de Vagnair.
Christophe entra en service comme cadet au régiment de Conflans-en-Jarnisy (régiment de cavaliers Hussards) en 1779 et il fut nommé sous-lieutenant le 2 janvier 1784. Puis il fit les guerres de la Révolution et de l'Empire. Nommé colonel en 1794, il devint général de camp le 5 mai 1803. Plusieurs fois blessé, il fut nommé maréchal de brigade de cavalerie et élevé au grade de Commandeur dans l'Ordre de la Légion d'honneur.
Le 2 janvier 1812, il fut tué dans la bataille de Talavera, en Espagne. Une rue du village pourrait, avec honneur, porter son nom.
Sources
- Charles Dosse, La Haute Vallée de la Canner - L’abbaye de Villers-Bettnach, Éditions Serpenoise, 1989.
- Gérard Kilbertus, Villers-Bettnach - L’Abbaye, Chez l’auteur, Talange, 2002.
- Jean-Paul Philips, Patrimoine rural en Pays messin, Éditions Serpenoise, 2007.
Notes et références
Liens externes
- Bettelainville sur le site de l'Institut géographique national
- Bettelainville sur l'inventaire des Monuments historiques
Catégorie : Commune de la Moselle
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