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Mailly-Maillet
Pour les articles homonymes, voir Maillet.Mailly-Maillet Pays France Région Picardie Département Somme Arrondissement Amiens Canton Acheux-en-Amiénois Code Insee 80498 Code postal 80560 Maire
Mandat en coursGilbert Savy
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Coquelicot Latitude
LongitudeAltitude 94 m (mini) – 157 m (maxi) Superficie 11,14 km² Population sans
doubles comptes604 hab.
(1999)Densité 54 hab./km² Mailly-Maillet est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Mailly est la commune la plus importante et la mieux bâtie du canton d’Acheux. Sa distance du chef-lieu de canton est de 6 km, de Doullens 23 km, et 34 Km d’Amiens. Altitude 153°.
Le territoire est traversé par six routes qui viennent aboutir au centre du village. La superficie totale est de 1358 ha. Dont 227 en bois qui dépendaient de l’ancien château et qui sont en 1883 la propriété de M. le baron Le Feuvre d’Albert. Parmi les lieux dits, nous trouvons les Caritables, la Vallée des morts, souvenir d’une sanglante bataille ; la Justice où s’élevaient sans doute les fourches patibulaires ; la longue borne, les Bonnettes, la vallée Madame, les Catiaux, le Parterre, ancienne dépendance du parc du château, le bois Sacquepée, le Carnaphé, le Paradis, avec son mystérieux trésor,..
Histoire
M. Taillier donne pour étymologie au nom de ce bourg le mot celtique « mâle » qui veut dire pierre ou roc. Selon ce savant historien de nos contrées du nord de la France, une portion notable de nos populations primitives s’était à des hauteurs ; Deux motifs avaient pu déterminer cette préférence : le désir de se préserver des inondations, la crainte des attaques extérieures. Delà, le grand nombre de villages construits sur des élévations et des rochers.
Quelques documents nous portent à croire que l’origine de Mailly remonte à une haute antiquité. Il y existait sans doute quelque établissement important sous les Romains, car on a découvert, près de l’ancienne voie qui conduisait d’Amiens à Arras, et passe à l’extrémité de ce bourg, des urnes de terre noire et des lacrymatoires en verre blanc, des médailles en or de Maximien, et plusieurs anneaux ornés de pierres gravées : l’une de ces pierres représentait un esclave donnant à manger à un aigle déployé. On a même cru reconnaître les restes d’une chaise curiale en ivoire, au milieu de débris d’armes et d’autres objets trouvés en cet endroit.
L’origine de ce bourg est plus ancienne ; sa position sur une des ramifications de l’ancienne voie gauloise dite de Barbarie, paraît devoir lui donner une date antérieure à la conquête romaine
Mailly n’eut, dans le principe, ni le même emplacement, ni l’importance que ses puissants châtelains lui valurent au Moyen-Age. Ses premières habitations furent bâties au bas de la côte, vers le Nord, autour de l’ancien cimetière. Elles furent transportées plus tard sous les murs du château-fort élevé par les seigneurs sur le haut de la colline. C’est à l’agglomération de ces chaumières que le bourg actuel de Mailly dût sa formation première.
Au mois de mars 1222, Enguerran de Croi, et Jean le Monnier (Monetarius), chanoine de Picquigny, vendirent à Yole, Comtesse de St Pol et Dame d’Encre, plusieurs granges situées à Mailly (apud Mailliacum) et Sanlis, pour l’œuvre de deux clercs, auxquels on assigna moitié des dîmes des dits lieux. La vente fut faîte à la charge de payer à Gaultier, doyen et clerc d’Encre, 22 livres parisis.
Mailly eut beaucoup à souffrir lors du siège de Corbie en 1636 ; les Espagnols s’en emparèrent et livrèrent presque toutes les maisons au pillage. L’année suivante, un incendie détruisit une grande partie du bourg.
En 1683, un nouvel incendie, plus terrible que le premier, réduisit en cendres l’église, le château et la commune presque tout entière, laquelle, par son importance, avait mérité le titre de ville.
Grâce à la largesse de ses seigneurs, ce pays se releva de ses ruines, lors de la Terreur, il fut signalé comme un foyer d’émigration, et une lettre de dénonciation, écrite à André Dumont, le 15 Nivose de l’an II, lui apprenait que la tranquillité de Mailly était en danger ; que le maire, le premier officier municipal et le juge de paix se voyaient menacés par la vengeance de l’aristocratie qui voulait les immoler, et que le foyer du mal était à Doullens : « Comme le citoyen De France, disait on, reçoit, à chaque instant, des visites de ses affiliés, et que ceux-ci reviennent à Mailly servir les mauvais principes qu’il leur débite, je crois qu’il serait bon que tu donnasses l’ordre de lui interdire toute communication à l’extérieur de la citadelle. »
Des scellés furent apposés au château et grâce au courage d’un membre de la société populaire de Doullens, le comte d’Hesecques, déjà détenu à la citadelle de cette ville, échappa à la mort.
Mailly eut beaucoup à souffrir de l’invasion allemande en 1871. Après la bataille de Pont-Noyelles, les Français battant en retraite vers le Nord, passèrent à Mailly où ils séjournèrent le 25 décembre. Le lendemain, les Prussiens, au nombre d’environ 12.000, traversèrent la commune. Du 5 au 11 janvier, Mailly eut à loger de nombreux détachements de cavalerie ennemie. Le 14 une escarmouche eut lieu entre les éclaireurs français et les cuirassiers blancs, qui emmenèrent prisonniers quatre dragons.
Les Allemands revinrent à Mailly après la bataille de Saint-Quentin, et séjournèrent du 28 janvier au 2 février 1871. La troupe de l’occupation était de la 28° d’infanterie, le 8° régiment de pontonniers et de hussards, formant un total de 3 000 hommes ; Craignant d’être surpris, ils établirent des avant-postes à la sortie du bourg, et élevèrent des barricades interceptant toute espèce de communication. L’Armistice ayant été déclaré, les Prussiens partirent brusquement dans la direction d’Amiens, emmenant en otage le maire, M. Desjardin, qui fut enfermé à la citadelle pendant douze jours.
Les pertes occasionnées à Mailly par l’occupation prussienne tant par suite de réquisition que comme contributions de guerre, s’élevèrent à la somme de 85.000 francs. La commune a été admise dans la répartition des indemnités accordées par l’État pour une somme de 48 000Frs.
Mailly fut une plaque tournant de la Grande Guerre, en hommage à ses blessures, elle fut citée à l’ordre de l’armée et reçut la Croix de Guerre.
Mailly possédait autrefois une maladrerie (Hôpital de lépreux au Moyen-Age) ; elle se trouvait à mi-côte entre le cimetière et le nouveau village, près de l’emplacement nommé les Templiers. Il est probable que cet établissement dut sa fondation aux frères hospitaliers de St Jean qui comptaient dans leur Ordre plusieurs membres de la famille de Mailly. Cette maladrerie fut remplacée, dans les temps modernes, par un hôpital qui ajouta aux revenus déjà existants la dotation de 200 livres de rentes, que lui fit, en s’y retirant vers 1746, Madeleine-Bernandine Cadot de Sedeville, veuve du sieur de Gouffier et belle-sœur du marquis de Mailly ; des Sœurs grises du couvent du couvent Saint-Lazare à Paris y furent appelées le 12 octobre 1768 pour soigner les malades indigents et donner l’instruction gratuite aux jeunes filles pauvres de la paroisse.
Cet hôpital, dont l’utilité était marquée dans une localité aussi importante que celle de Mailly, n’a pas été conservé, il sert aujourd’hui de mairie après avoir abrité pendant longtemps l’école communale.
Le bourg de Mailly-Maillet comprenait dans son territoire deux hameaux : Beaussart et Colicamps et plusieurs autres dépendances, Belval, Haut et Bas Héringuiére, dont les dîmes sont mentionnées comme faisant partie du revenu du titulaire curé, Pierre Petit, en 1730.
Colincamp ayant été converti en commune, nous ne nous occuperons que du hameau de Beaussart.
Ce hameau, dont la dénomination rappelle l’existence d’un bois défriché, Sart, Sartum, est d’une origine très ancienne :
Guillaume de Beaussart donna une chartre en 1230 – Gilles de Mailly fit don au Chapitre d’Amiens, en novembre 1232, de toute la dîme du terroir de Beaussart « de bella sarto », qu’il avait achetée de Robert de Forceville, seigneur de Beaussart, du consentement de sa femme Béatrice et de leurs sept enfants. Jean de Susane, chevalier, l’évêque d’Amiens, Geoffroy, confirmèrent cette donation.
Jean IIIème du nom, baron de Mailly, prend le titre de seigneur de Beaussart en 1450. Cette seigneurie resta dans la famille de Mailly. Nous voyons plusieurs membres de cette famille, tels que Gilles, 1548, Thibaut, 1575, Réna III, etc.. Etc.…, s’intituler seigneurs de Colincamps et de Beaussart. Ce dernier à la fin du XIXème siècle, comptait 248 habitants. Il fut longtemps privé de chapelle pour les services religieux de ses habitants. Grâce à la munificence et au zèle de leur compatriote, l’abbé Gosselin, ils possèdent aujourd’hui une magnifique église. Leur généreux bienfaiteur avait à peine terminé une aussi difficile entreprise, mourut le 2 avril 1862, victime de son généreux dévouement ; Il était vicaire à Péronne.
Nous citerons encore deux écarts de Mailly : « Les caritables », lieu où était l’ancienne sucrerie, une briqueterie et deux auberges, et « Ste-Véronique » où sont construites quelques maisons.
Mailly a notamment depuis 1852 un corps de sapeurs pompiers. Nous n’avons que peu d’éléments sur les sinistres dans la commune. D’autant que plusieurs pages ont été détruites sur le registre du corps. Néanmoins nous sommes certains que nos anciens ont eu dur à faire, surtout durant la première guerre mondiale, la commune se trouvant sur les champs de bataille de la Somme. En 1983 le corps a reçu un nouveau drapeau en remplacement de celui datant de 1852 (toujours visible à la mairie). L’amicale a effectué l’achat d’un fourgon en 1982. L’ancien entrepôt qui se trouvait au presbytère a été remplacé en 1984 par un local flambant neuf. En 1993 l’acquisition d’un F.P.T qui a été entièrement re-conditionné par les sapeurs pompiers
Administration
Liste des maires successifs depuis 1791 Période Identité Parti Qualité An II M. Geffroy SE An II M. Ringard SE AN III M. Dauphin SE An IV M. Quevrain SE An IV M. Tholomé SE An V M. Herbet SE An V M. Carette SE An VII M. Carette SE 1815 1816 M. De France d’Hezcques SE 1816 1821 M. Dupré-Defer SE 1821 1830 M. Delaunay SE 1830 1840 Hourriez Eloi SE 1840 1855 Hourriez Léon SE 1855 1865 M. Deberly SE 1865 1870 Hourriez Léon SE Fin 1870 Fin 1870 Breuval Léon SE 1871 1881 Déjardin Eugène SE Janv. 1881 Fév. 1881 Breuval Léon SE Mars 1881 1900 Dauphin Victor SE 1900 1902 Breuval Léon SE 1902 1929 Corbier Charles SE 1929 1945 Hecquet Emile SE 1945 1952 Peuvion Eugène SE 1952 1962 Dhiers Oswald SE 1962 1987 Bopp Georges SE 1987 1994 Houcke Raymond SE 1994 2008 Lefevre Jean-Pierre SE 2008 ---- Savy Gilbert SE Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1720 1872 1911 1921 1931 1936 1946 1962 1968 1975 1982 1990 1999 600 1100 827 637 696 678 618 693 675 657 620 639 604 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre
- Chapelle Madame : Les travaux de restauration de ce petit édifice élégant sont bien avancés au printemps 2008.
- Cimetière militaire[3] (Mailly Wood cimetery)
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Les principaux extraits proviennent de l’ouvrage « le Canton d’Acheux » écrit par A. de Cardevacque
Liens externes
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Catégorie : Commune de la Somme
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