- Maguen David Adom
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Magen David Adom
Magen David Adom (de l’hébreu מגן דוד אדום signifiant Bouclier de David rouge, mais généralement traduit par Étoile de David rouge) est le service d’urgence officiel d’Israël, d’ambulance et de don du sang.
Sommaire
Histoire
L’organisme Magen David Adom (sigle : MDA - prononcé : MADA) fut créé en 1930 comme organisation volontaire qui n’avait qu’une antenne à Tel Aviv. Après l’ouverture des antennes de Jérusalem et Haïfa, il couvre, 5 ans plus tard, la totalité de l’État, fournissant un support médical au public et à la Haganah. En 1950, la Knesset vote une loi donnant un statut officiel de Service d’Urgence National en Israël. Ses missions sont:
- De remplir les fonctions de Service National - en se joignant aux corps médicaux militaires de Tsahal en temps de guerre et en se préparant à l’éventualité d’une guerre en temps de paix.
- D’effectuer les gestes de premiers soins en tant que Service d’Urgence.
- De maintenir des réserves de sang, de plasma et de leur produits dérivés à un niveau acceptable.
- D’enseigner les gestes de premiers soins et les protocoles de support médical pré-hospitalier.
- De maintenir une infrastructure basée sur ses volontaires, et de former ces derniers aux soins médicaux d’urgence.
- D’évacuer des patients, les femmes enceintes et les blesses des accidents de la route.
- De transporter médecins, infirmiers et personnel médicaux.
Statut actuel
Les forces du Magen David Adom sont composées de 1 200 employés et de plus de 10 000 volontaires, avec plus de 700 ambulances réparties dans le pays. Les quartiers généraux du MDA et sa banque du sang sont situés dans le complexe médical de Tel Hashomer, dans le centre du pays. Les ambulances opèrent à partir de 95 stations réparties à travers le pays et sont désignées différemment selon leur équipement et la composition des équipes.
- Les ambulances « Lavan » (en hébreu : « blanc ») sont les ambulances de base qui dispensent une aide médicale urgente de base. Ce sont des vans de taille standard de couleur blanche qui répondent à la majorité des appels. Les ambulanciers qui y travaillent sont appelés « Maar » (Secouriste), « Chovesh » (Infirmier), et « Chovesh Bachir » (Infirmier Supérieur).
- Les unités mobiles de soins intensifs (en anglais : Mobile Intensive Care Unit, MICU) sont plus larges et plus hautes que les ambulances « Lavan » et contiennent une pharmacie. Elles sont facilement reconnaissables grâce à une bande orange couvrant les cotés de l’ambulance. Les ambulanciers qui y travaillent comptent aussi dans leurs rangs des « paramedics » (capables de fournir des secours paramédicaux) et des médecins. Si un médecin du MDA se trouve à bord, ces ambulances sont appelées « Natan », sinon, « Atan ».
- Les ambulances de don de sang, appelées « Bloodmobile », sont manœuvrées par des techniciens du MDA. Chaque donateur reçoit une carte du MDA lui garantissant une priorité si lui-même, ou un membre de sa famille, devait avoir besoin d’une transfusion.
- Les ambulances d’équipements pour les situations de traumas multiples sont présentes dans les stations majeures du pays. Elle permettent d’intervenir sur le terrain en ayant à disposition une réserve d’équipement médicaux immédiatement utilisable. Elles servent lors de catastrophes naturelles ou d’attaques terroristes.
- Dans le passé[Quand ?], les essais d’intégration d’hélicoptères dans la flotte du MDA ont été un échec à cause du coût de revient de ce moyen de transport[1]. Les services ambulanciers aériens sont effectués par l’unité 669 de l’armée israélienne.
Comme toute Société de Croix-Rouge Nationale, le MDA joue un rôle d’auxiliaire des autorités, y compris l’armée en temps de guerre[1].
Relations avec la Croix-Rouge
Depuis sa création, Magen David Adom a été longtemps refusé comme membre du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge parce qu’il refusait de remplacer l’étoile de David par l’un des emblèmes autorisés dans les Conventions de Genève.
En 1949, lors de l’adoption d’une nouvelle version des Conventions, la demande d’ajouter l’étoile de David rouge aux emblèmes reconnus dans les Conventions de Genève est rejetée, sous le prétexte officiel d’éviter la prolifération de symboles différents - et la confusion qui s’ensuivrait. Pourtant, vingt ans plus tôt, la Turquie avait réussi à faire inscrire, dans la précédente version des Conventions de Genève, le symbole du croissant rouge utilisé par sa Société de secours ; l’Iran avait quant à lui obtenu l’ajout du Lion-et-Soleil rouge.
Au cours des décennies suivantes, d’autres pays comme l’Inde, le Sri Lanka, l’URSS ou encore l’Érythrée ont essuyé le même type de refus lorsqu’ils ont demandé de pouvoir utiliser des symboles différents ou même une combinaison des deux symboles reconnus. En 2000, une conférence sur ce thème a été ajournée en raison de l’éclatement de la Seconde Intifada.
L’argument de la prolifération inconsidérée des symboles a été utilisé jusqu’à la fin du XXe siècle, au point que le docteur Bernadine Healy, présidente de la Croix-Rouge américaine, devait encore le réfuter en mars 2000 dans une lettre à l’International Herald Tribune : « Le fait que le Comité international craigne la prolifération de symboles est une idiotie utilisée depuis des dizaines d’années pour expliquer l’exclusion de la Magen David Adom. »
Malgré ce manque de reconnaissance officielle, la coopération s’est accrue depuis le milieu des années 1990 : 2,2 millions de dollars ont été dépensés pour renforcer la coopération entre les deux organismes, un accord de 2 ans a été signé en 2004, qui garantissait notamment un soutien accru aux activités de la banque du sang de MDA.
Depuis 2000, au sein du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, une réflexion est menée pour trouver un emblème non religieux, non ethnique et sans aucune connotation politique. Le choix s’est finalement arrêté sur le cristal rouge. Et finalement, le 8 décembre 2005, la conférence internationale des signataires des Conventions de Genève a adopté le cristal rouge comme nouvel emblème pour la Croix-Rouge, ouvrant la voie à l’adhésion de MDA.
Le 22 juin 2006, le Magen David Adom (et le Croissant-Rouge palestinien) sont officiellement admis par la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en tant que membres de plein droit.
Le nouvel emblème de MDA est l’étoile de David inscrite dans le cristal rouge ; il est utilisé pour les opérations du MDA à l’étranger : sur le territoire israélien, le MDA continue à utiliser son emblème historique.
Notes et références
- ↑ Rappel : l’idée à la base de la Croix-Rouge était d’apporter des soins aux militaires blessés sur le champ de bataille, quel que soit leur camp et en respectant les principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Liens externes
- (he) Site officiel du MDA ou : (he), (en) site bilingue (avec une petite section en français)
- (fr) Site du Maguen David Adom France
- (fr) Site du Magen David Adom Belgique
- (en) Relations entre MDA et la Croix-Rouge (date de 2005)
- Portail d’Israël
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