- L’Enlèvement au sérail
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Die Entführung aus dem Serail
L'Enlèvement au sérail
Die Entführung aus dem Serail L'Enlèvement au sérail Livret de L'Enlèvement au sérailGenre Opéra (singspiel) Nb. d'actes 3 Musique Wolfgang Amadeus Mozart Livret Gottlieb Stephanie Langue
originaleAllemand Création 16 juillet 1782
Vienne Autriche
Burgtheater
Die Entführung aus dem Serail[1], K.384 (L'Enlèvement au sérail en français) est un singspiel en trois actes de Wolfgang Amadeus Mozart, sur un livret en allemand de Gottlieb Stephanie d'après la pièce de Christoph Friederich Bretzner. Il fut créé au Burgtheater de Vienne le 16 juillet 1782.L'opéra raconte la tentative du noble Belmonte d'enlever sa fiancée Konstanze, retenue prisonnière dans le palais du Pacha turc Selim.
Sommaire
Distribution
Rôle Tessiture Distribution originale Belmonte, noble espagnol ténor Johann Valentin Adamberger Konstanze, fiancée de Belmonte soprano Katharina Cavalieri Blondchen, sa servante soprano Theresia Teyber Pedrillo, valet de Belmonte ténor Johann Ernst Dauer Osmin, gardien du sérail basse Johann Ignaz Ludwig Fischer Selim Bassa, pacha rôle parlé Dominik Jautz Klaas rôle parlé Janissaires chœur Argument
L'action se passe dans le palais du pacha Selim, en Turquie au XVIIIe siècle.
Acte I
Belmonte cherche partout sa fiancée, Konstanze, qui est tombée, avec sa servante Blonde, aux mains de pirates qui les ont vendues au Pacha Selim. Osmin, le gardien du sérail, vient pour cueillir des figues dans le jardin et ignore les questions de Belmonte. Belmonte insiste et essaie d'obtenir des nouvelles de son valet, Pedrillo. Osmin se met en colère. Néanmoins, après le départ d'Osmin, Belmonte rencontre Pedrillo et ils décident d'enlever Konstanze.
Accompagné par un chœur de Janissaires Selim apparaît avec Konstanze, il lui redit son amour en vain. Sur la recommandation de Pedrillo, le Pacha engage Belmonte comme architecte, mais Osmin lui refuse l'accès au palais.
Acte II
Blonde repousse les tentatives d'Osmin. Après un duo, Osmin sort. Konstanze chante son désespoir : Selim veut son amour et menace d'utiliser la force.
Après son départ, Pedrillo annonce à Blonde que Belmonte est arrivé et que tout est prêt pour l'enlèvement. Blonde exulte. Pedrillo invite Osmin à boire, qui s'endort pris d'ivresse. Belmonte revoit enfin Konstanze.
Acte III
Belmonte et Pedrillo arrivent dans le jardin avec des échelles. Belmonte réussit à enlever Konstanze, mais quand Pedrillo essaie d'enlever Blonde, ils sont pris par Osmin, tandis que Belmonte et Konstanze sont aussi arrêtés par les gardes. Le pacha Selim, qui reconnaît en Belmonte le fils de son ennemi, est près de les condamner à mort. Cependant il est touché par leurs plaintes et il pardonne et leur rend leur liberté au désespoir d'Osmin.
Numéros musicaux
Ouverture en ut majeur (Presto-Andante-Presto)
Acte I
- 1. Air « Hier soll ich dich denn sehen » - Belmonte
- 2. Lied et duo « Wer ein Liebchen hat gefunden... » - Osmin, Belmonte
- 3. Air « Solche hergelauf'ne Laffen » - Osmin
- 4. Air « Constanze ! Constanze ! dich wieder zu sehen » - Belmonte
- 5. Chœur des Janissaires « Singt dem grossen Bassa Lieder »
- 6. Air « Ach ich liebte, war so glücklich » - Konstanze
- 7. Trio « Marsch, marsch, marsch ! Trollt euch fort ! » - Osmin, Belmonte, Pedrillo
Acte II
- 8. Air « Durch Zärtlichkeit und Schmeicheln » - Blondchen
- 9. Duo « Ich gehe, doch rate ich dir » - Blondchen, Osmin
- 10. Récitatif et air « Welcher Wechsel herrscht in meiner Seele... Traurigkeit ward mir zum Lose » - Konstanze
- 11. Introduction orchestrale (symphonie concertante) et air de Konstanze "« Martern aller Arten »"
- 12. Air « Welche Wonne, welche Lust » - Blondchen
- 13. Air « Frisch zum Kampfe » - Pedrillo
- 14. Duo « Vivat Bacchus! Bacchus lebe! » - Pedrillo, Osmin
- 15. Air « Wenn der Freude Tränen fliessen » - Belmonte
- 16. Quatuor « Ach Belmonte! Ach, mein Leben » - Konstanze, Belmonte, Blondchen, Pedrillo
Acte III
- 17. Air « Ich baue ganz auf deine Stärke » - Belmonte
- 18. Romance « In Mohrenland gefangen war » - Pedrillo
- 19. Air « Ha! wie will ich triumphieren » - Osmin
- 20. Récit et duo Welch ein Geschick !... Meinetwegen sollst du sterben ! - Belmonte-Konstanze
- 21. Vaudeville « Nie werd'ich Deine Huld Verkennen » et chœur des Janissaires "« Bassa Selim lebe lange ! »".
Composition
L'opéra résulte d'une commande de l'empereur d'Autriche Joseph II. Il fut créé le 16 juillet 1782 au Burgtheater de Vienne. La première fut un succès et établit la réputation de Mozart à Vienne après son départ de Salzbourg. L'opéra répond à un souhait de l'empereur de faire du Burgtheater un opéra allemand ; les représentations précédentes qui avaient eu du succès étaient des traductions d'œuvres étrangères.
C'est un singspiel ; la plus grande partie de l'action a lieu pendant les dialogues parlés et la musique ne comporte pas de récitatifs et ne contient que les airs et ensembles numérotés.
L'œuvre est légère et écrite pour l'amusement. Elle utilise la mode pour la musique exotique de l'empire ottoman récemment défait militairement. On y trouve de la musique turque avec triangle, cymbales et grand tambour, à l'imitation des fanfares des janissaires utilisées pour stimuler les soldats turcs. Comme beaucoup de comédies de ce temps-là, de nombreux éléments sont empruntés à la Commedia dell'Arte.
Les personnages de l'opéra montrent quelques stéréotypes turcs, surtout Osmin, le sinistre gardien du sérail du Pacha, qui lancent ses menaces de sa profonde voix de basse. Le thème principal est pourtant la clémence, thème qui sera repris dans La Clémence de Titus, et le rôle du Pacha est parlé.
La distribution de la création comporte les meilleurs chanteurs de l'époque capables de surmonter les difficultés des airs. Ainsi l'air d'Osmin Wie will ich triumphiren descend deux fois jusqu'au ré grave et c'est Johann Ignaz Ludwig Fisher qui l'a créé. Constanze a plusieurs airs, dont le fameux Martern aller Arten où elle rejoint les grandes héroïnes de la mythologie et atteint le contre-ut ; elle a été créée par Katharina Cavalieri au sommet de sa virtuosité.
La complexité de l'écriture a surpris de nombreux contemporains. «Trop de notes, Mozart » aurait dit Joseph II.
Références
- Bertrand Demoncourt (dir.), Dictionnaire Mozart, Robert Laffont, collection Bouquins, Paris, 2005 (ISBN 2-221-10437-4) ;
- Claire Gibault, Guide des opéras de Mozart, dirigé par Brigitte Massin, Fayard, 1991, Paris.
Liens externes
- Partition (Neue Mozart-Ausgabe)
- Livret sans les dialogues
Notes et références
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