- Luc Siméon Auguste Dagobert dit de Fontenille
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Luc Siméon Auguste Dagobert
Luc Siméon Auguste Dagobert Origine France Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Luc Siméon Auguste Dagobert de Fontenille, né à La Chapelle-en-Juger près de Saint-Lô (Manche), le 8 mars 1736, mort à Puigcerda, le 18 avril 1794, est un général de la Révolution française.
Sommaire
Avant la Révolution
Descendant d'une famille noble, Dagobert de Fontenilles entre comme lieutenant au régiment de Tournaisis en 1755.
Il fait plusieurs campagnes au service du roi Louis XV mais il passe aussi de nombreuses années dans les garnisons de montagne telles que Mont Louis, Villefranche de Conflent, Mont Dauphin...
Sous-lieutenant dans le régiment de Touraine, puis officier au Royal-Italien, il fait la guerre de Sept Ans, puis la campagne de Corse en 1769. Il est à cette occasion en contact direct avec la famille Bonaparte.
En 1788, il était major du bataillon de chasseurs royaux du Dauphiné.
Par son mariage, le 8 août 1780, avec Jacquette Pailhoux de Cascastel, fille d'un Conseiller souverain du Roussillon, il devient maître de forges et fonde une société pour l'exploitation des mines des Corbières et du Razès sous la juridiction de l’abbaye de Lagrasse avec son cousin, Jean-Pierre François Duhamel, correspondant de l'Académie des sciences, et commissaire du roi Louis XVI pour les Mines et les forges.Sous la Révolution française
En 1789, il se rallie à la Révolution avec Louis-Philippe d'Orléans, grand-maître du Grand Orient de France.
Il est colonel en mai 1792, au début de la guerre, il fut envoyé à l'armée du Var où il remporta plusieurs succès.
Employé à l'armée d'Italie sous d'Anselme et Biron, il se distingua auprès de Nice et au col de Negro.
Lorsque la Convention déclare la guerre à l’Espagne, le 7 mars 1793, il prend, à 56 ans, un commandement à l'armée des Pyrénées orientales, sous les ordres du général de Flers, et y commande un camp retranché de 8 000 hommes à Mont Louis.
Il connaît parfaitement le combat en montagne grâce aux années passées en Dauphiné et dans les Pyrénées.
Il a écrit plusieurs mémoires où il préconise la mobilité : marche, mouvement, regroupement des feux et l'attaque à la baïonnette qui correspondait le plus à la vivacité des Français.Guerre contre l’Espagne
En 1793, les Espagnols tentent d'envahir la Cerdagne en attaquant Mont-Louis en tenaille depuis Villefranche de Conflent et Puigcerdà.
Attaqué le 19 mai 1793, à Mas Deu par les Espagnols qu'il avait repoussés, il est forcé d'abandonner cette position. Mais le 30 juin, il arrête une colonne de 6 000 hommes qui marchaient sur Perpignan.
Nommé commandant en chef de l'Armée centrale des Pyrénées, après la destitution de de Flers, il renforce les défenses de la citadelle de Mont-Louis et l'utilise comme base de départ et logistique. Dans la nuit du 27 au 28 juillet 1793, il attaque les Espagnols et remporte la bataille du Col de la Perche. Il prend 8 canons, fait 60 prisonniers et les Espagnols laissent 250 morts sur le terrain. Il exploite sa victoire en s'emparant successivement de Puigcerdà, le 29 août 1793, de la Seu d'Urgell et de toute la Cerdagne espagnole dans l'espace de vingt-quatre heures.
Le 4 septembre 1793, il retourne ses forces face à Villefranche de Conflent, occupée, et remporte une nouvelle victoire sur les hauteurs de Canaveilles, leur enlevant 14 pièces de canon et reprenant sur eux une partie du Roussillon. Pour celà, il construit dans la nuit le fameux chemin des canons. Le 17 septembre, il participe à la Bataille de Peyrestortes.Général en chef de l'Armée des Pyrénées orientales après la destitution de Barbantane, en septembre, il renonce à cette responsabilité après l'échec de Trouillas, où il se fait battre, le 27 septembre par le général Antonio Ricardos.
Destitution et retour en grâce
Destitué pour cet échec, il se rend à Paris pour rendre compte de sa conduite. Il est emprisonné, puis remis en liberté et renvoyé à son poste.
Arrivé à Perpignan en mars 1794, il ne peut obtenir de Dugommier que quelques bataillons, au lieu de 12 000 hommes d'infanterie et de 600 hommes de cavalerie qui devaient être mis à sa disposition. Il fit néanmoins une invasion en Catalogne, où il enleva plusieurs positions et remporta plusieurs victoires. Il s'empara d'Urgel le 10 avril 1794, et mourut de maladie à Puigcerdà, le 18 avril 1794.
La Convention décida que son nom serait gravé sur la colonne élevée du Panthéon.
François-Gilles Dagobert, un cousin de la branche cadette (et bretonne), a repris le flambeau en 1793 lors de l'attaque de l'Armée catholique et royale qui échoua dans sa tentative de renverser la République.
Voir aussi
Source partielle
« Luc Siméon Auguste Dagobert », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
Bibliographie
- Le général Dagobert par Arthur Chuquet 1913
- Campagne de la Révolution française dans les P-O par J.-N. Fervel, chef de bataillon du Génie
- Nouveaux Lundis Tome 2 par Sainte-Beuve - 1864
- Notes et histoire de la Famille Dagobert par Mme Destors, née Hayaux du Tilly (1962) non édité
- Le Roi Dagobert. Histoire d'une famille et d'une chanson 1990, prix d'histoire de la société Académique de Nantes et de Loire-Atlantique
Le général Dagobert par Christian Laroze - 2000
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