- Louis Milcent
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Louis Milcent, né le 2 janvier 1846 à Paris, décédé dans cette même ville le 24 mars 1918.
Issu d'une famille normande, il s'engage dans les zouaves pontificaux qui défendent la souveraineté temporelle du pape puis fait campagne pendant la guerre franco-prussienne de 1870. Auditeur au Conseil d'État, il contribue à la création de l'œuvre des cercles catholiques d'ouvriers, avec Albert de Mun et le René de La Tour du Pin.
Avec l'établissement de la république anticléricale, il quitte le Conseil d'Etat et s'installe Vaux-sur-Poligny (Jura). Il l'est l'un des fondateurs du syndicalisme agricole en France. Il créa notamment le Syndicat agricole de Poligny (1884) et la caisse de crédit mutuel agricole (1885). Cette dernière structure est à l'origine de l'actuel Crédit agricole[1].
L'initiative de Louis Milcent, issue du syndicalisme catholique, de créer des structures locales indépendantes de l'État, a connu un essor très rapide. On comptait en 1898 plus de trois cent caisses agricoles du type de celle créée à Poligny[2].
En 1998, Mme Dominique Voynet, alors Ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement, a rendu hommage à Louis Milcent lors d'une intervention au congrès du « Réseau d'économie alternative et solidaire » : « (...) vous n’échapperez pas aux "Fruitières du Jura", coopératives de commercialisation de comté qui fonctionnent depuis le XIIe siècle, ni à Louis Milcent, créateur en 1884 du "Syndicat Agricole de l’arrondissement de Poligny", sorte d’association de crédit à vocation mutualiste ! »[3]
Chrétien engagé, Milcent fut l'un des promoteurs du catholicisme social en France au XIXe siècle. Il participa aux réunions de l'Union de Fribourg, autour de Mgr Mermillod, dont les travaux fournirent à Léon XIII la base de réflexion pour l'élaboration de Rerum Novarum, l'encyclique fondatrice de la doctrine sociale moderne de l'Église catholique.
Louis Milcent a vécu une partie de sa vie au château de Vaux-sur-Poligny[4]. Il avait en effet épousé la nièce de l'abbé Petit, supérieur du petit séminaire installé dans le courant du XIXe siècle dans l'abbaye bénédictine de Vaux-sur-Poligny[5].
Maire de Vaux-sur-Poligny et conseiller général du Jura, il tentera à plusieurs reprises d'être élu député.
Il meurt le 24 mars 1918 à Paris.
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Articles connexes
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Catégories :- Syndicaliste agricole français
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