- Louis-Marie Grignion de Montfort
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Saint Louis-Marie Grignion de Montfort Confesseur Naissance en 1673
à Montfort-sur-MeuDécès le 28 avril 1716 (42 ans)
à Saint-Laurent-sur-SèvreNationalité française Béatification le 22 janvier 1888 à Rome, Italie
par Léon XIIICanonisation le 20 juillet 1947 à Rome, Italie
par Pie XIIFête 28 avril Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint modifier Louis-Marie Grignion dit le Père de Montfort (31 janvier 1673 à Montfort en Bretagne (France) - 28 avril 1716 à Saint-Laurent-sur-Sèvre en France) est un saint et un confesseur de l'Église catholique.
Il est un représentant majeur de la seconde génération de l'École française de spiritualité.
Sommaire
Biographie
Louis-Marie Grignion est né en Bretagne, en 1673, à Montfort-la-Cane (aujourd'hui Montfort-sur-Meu dans le département d'Ille-et-Vilaine). Il est d'abord élève des Jésuites à Rennes avant d'aller se préparer au sacerdoce à Paris. Il est ordonné prêtre en 1700 et se consacre à la prédication dans des missions rurales qui s'organisaient alors dans l'ouest et le centre de la France. Il prêche à Nantes et à Poitiers notamment. Il réorganise l'hôpital de cette ville et en est nommé aumônier.
Issu d'une famille bourgeoise aisée Louis-Marie fait vœu de pauvreté et ne s'occupera que des pauvres.
Il fonde en 1703, avec Marie-Louise Trichet, une congrégation féminine, purement hospitalière à l'origine, les Filles de la Sagesse, qui étendra très vite son activité à l'enseignement des enfants pauvres.
De son côté, il poursuit une prédication itinérante dans l'ouest de la France qui s'avère efficace.
Pour confirmer ces résultats, il décide, en 1705, de réunir au sein d'une Compagnie de Marie des prêtres et des catéchistes dûment formés. Son activité missionnaire lui vaut d'être nommé par Clément XI missionnaire apostolique pour la France. Après sa mort, ce noyau se développera en deux directions : La Compagnie de Marie, congrégation religieuse de missionnaires ruraux (Pères Montfortains) et la Congrégation enseignante des Frères du Saint-Esprit (devenus Frères de l'instruction chrétienne de Saint-Gabriel au XIXe siècle).
Il meurt à 43 ans, épuisé par la fatigue et les pénitences, à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée) où il avait établi le foyer de ses activités et où le pape Jean-Paul II est venu en pèlerinage en septembre 1996. Il a été canonisé en 1947.
Sa cause de doctorat serait présentement étudiée à Rome.
Œuvres
Il a laissé un grand nombre de cantiques populaires, souvent composés sur des airs profanes. L'Amour de la sagesse éternelle révèle un esprit mystique, soucieux de la divinisation de l'homme et marqué par une vision anthropologique très moderne, mais ce traité - longtemps considéré comme une de ses œuvres de jeunesse - est aujourd'hui plutôt attribué à Charles Besnard, supérieur des Montfortains et des Filles de la Sagesse au milieu du XVIIIe siècle. Les principaux thèmes rappellent ceux du Traité de la vraie dévotion à la Vierge qui ne fut imprimé qu'au XIXe siècle et connut un grand succès: Monfort y montre comment cette divinisation fut opérée au premier chef dans Marie et, par elle, étendue au reste de l'humanité par l'Incarnation de son Fils.
Et en effet, l'Église retient principalement de ce saint sa dévotion à Marie, développée dans son Traité de la vraie dévotion à la Vierge et résumé dans Le secret de Marie. Pour lui, le salut passe par elle, elle est une formidable espérance pour les chrétiens. C'est pourquoi, selon Louis-Marie Grignion, le chrétien a tout intérêt à s'abandonner complètement à l'amour de la mère de Dieu, qui intercède sans cesse auprès de Jésus et du père pour les hommes, et puisqu'elle est immaculée, sans péchés, Dieu ne peut qu'accepter les demandes qui viennent de Marie. Cette théologie a inspiré beaucoup des nouvelles communautés: Saint Jean, l'Eau Vive, Marie reine immaculée de l'univers et bien d'autres encore.
La consécration à Marie de Louis-Marie Grignion de Montfort est souvent prononcée par ceux qui souhaitent se remettre à la Vierge Marie. La voici:
- « Je vous choisis, aujourd'hui, ô Marie,
- en présence de toute la Cour Céleste, pour ma Mère et ma Reine.
- Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour,
- mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs,
- et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures,
- vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi
- et de tout ce qui m'appartient, sans exception,
- selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu,
- dans le temps et l'éternité ».
Jean Paul II et la spiritualité de Louis-Marie Grignion de Montfort
Lors d'une audience du 13 octobre 2000, Jean Paul II a partagé comment, alors qu’il était séminariste clandestin, et qu’il travaillait à l'usine Solvay à Cracovie, son directeur spirituel lui conseilla de méditer sur le Traité de la vraie dévotion à Marie. « J'ai lu et relu plusieurs fois avec un grand intérêt spirituel ce précieux petit livre ascétique, dont la couverture bleue s'était tachée de soude.»[1]
D’après sa lettre apostolique, Rosarium Virginis Mariae[2], Totus Tuus, sa devise épiscopale et papale, lui a été inspirée par saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Elle est extraite d’un passage d’une prière présente dans le Traité de la vraie dévotion à Marie : «Totus Tuus ego sum et omnia mea tua sunt. Accipio Te in mea omnia ! » (Je suis tout à toi, et tout ce que j'ai est à toi. Sois mon guide en tout)[3].
Dans son livre Entrez dans l’Espérance (1994)[4] le pape a expliqué le choix de cette devise : « Grâce à saint Louis-Marie Grignion de Montfort, j’ai compris que l’authentique dévotion à la mère de Dieu est véritablement christocentrique, profondément enracinée dans le mystère trinitaire, et dans ceux de l’incarnation et de la rédemption ».
Le 19 septembre 1996, Jean-Paul II s’est rendu à Saint-Laurent-sur-Sèvre, pour se recueillir sur la tombe de Louis-Marie Grignion de Montfort.
Postérité
- Un collège catholique à Montfort-sur-Meu porte son nom.
- Le célèbre hôpital Montfort d'Ottawa, capitale du Canada, porte son nom.
- Une école primaire catholique à La Chèze (22210) porte son nom.
Notes et références
- de Jean-Paul II aux participants au 8e colloque international de mariologie, 13 octobre 2000
- Jean-Paul II, Lettre apostolique Rosarium virginis mariae, 2002, par.15
- Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à Marie, verset 233
- ISBN 2-266-14091-4). Entrez dans l’Espérance, avec Vittorio Messori, 1994, Cf. p. 306, Rééd. Pocket, 2003, 331 pages, (
Liens externes
- Téléchargement gratuit des œuvres complètes de saint Louis-Marie Grignion de Montfort
- Institut Saint-Gabriel
- Frères de Saint-Gabriel
- (fr) Frères de Saint-Gabriel du Canada
- La famille religieuse montfortaine
- Louis-Marie Grignion de Monfort
- La vie de Louis-Marie Grignion de Monfort
- Office de tourisme du Pays de Montfort : présentation du patrimoine religieux et notamment de la maison natale de Saint Louis Marie
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