- Louis-Auguste d'Affry
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Louis-Auguste d’Affry
Louis-Auguste-Augustin d'Affry, comte d'Affry, né à Versailles en 1713 et mort en 1793 est une personnalité de l'ancien régime qui s'est illustrée dans l'armée et la diplomatie et a survécu à la Révolution en restant fidèle au roi Louis XVI.
Biographie
Louis Augustin comte d'Affry, seigneur de Saint-Barthélémy et de Brétigny, est né en 1713, au château de Versailles. Fils du lieutenant général François d'Affry, colonel des gardes suisses des rois Louis XIV et Louis XV, et de Marie de Diesbach Steinbruck, fille du comte de Diesbach Steinbruck, colonel d'un régiment suisse au service de la France. Il épouse Marie Élisabeth Françoise, baronne d'Alt de Prévondavaux
Il se couvre de gloire sur les champs de batailles, notamment à bataille de Fontenoy (11 mai 1745). Tour à tour, colonel, maréchal de camp, lieutenant général, colonel général de tous les régiments suisses au service de la France en alternance avec le comte d'Artois, frère du roi, pendant la minorité de ce dernier, puis de 1789 à 1792.
Il est également ambassadeur de Louis XV en Hollande. En 1751, Dufort de Cheverny note dans ces mémoires : "A Versailles, j'allais chez Madame la duchesse de Luynes, dame d'honneur de la Reine et son amie chez qui les vieux courtisans allaient régulièrement. La Reine, quant elle vient, défendait toute étiquette, et elle causait en jouant. Le président Hénault, Moncrif l'auteur, M. le comte d'Affry, revenu d'ambassade, y étaient tous les jours, ainsi que le fameux joueur de piquet M. le marquis de Rassilly, capitaine des gardes ; enfin presque toutes les vieilles dames du palais. C'était fort triste, mais c'était le moyen de se faire connaître."
Proche des idées nouvelles, franc-maçon, il est ami de Voltaire, de Madame de Pompadour, de Madame Adélaïde, de l'Américain Morris. Amoureux des arts, il se fait mécène de Houdon, Vernet et Fragonard. Il donne des fêtes dans ses hôtels particuliers parisiens, rue des Saints-Pères et place Louis le Grand (actuelle place Vendôme), réunissant le Paris des arts, de la pensée et de la politique.
Il est reçu Chevalier du Saint-Esprit le 1er janvier 1784.
Il est gouverneur militaire de Paris et de la région parisienne en 1791 jusqu'à ce que l'assemblée nationale lui demande de choisir entre cette fonction et celle de colonel de la garde suisse du roi Louis XVI. Il choisit la garde suisse et de protéger physiquement la famille royale. Il refuse d’abandonner le Roi tout comme il refuse de participer à un coup d’état fomenté par les armées royalistes. Sa priorité sera de maintenir l'alliance avec le nouvel État français et de préserver les intérêts de la Confédération helvétique. Sans en avoir le titre, il est, à cette époque, l'ambassadeur des intérêts suisses en France.
Après avoir été sauvé de justesse des débordements meurtriers à la Conciergerie par le comité exécutif, le comte d'Affry est acquitté par les tribunaux révolutionnaires. Il se retira en Suisse, dans son château de Saint Barthélemy, jusqu'à sa mort en 1793.
Son fils, le landaman Louis d'Affry, deviendra le premier chef d'Etat de la Confédération helvétique. Son petit-fils sera pendant la Restauration commandant de la garde suisse de Louis XVIII.
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