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Lou Tseng-Tsiang
Pierre Célestin Lou Tseng-Tsiang, né à Shanghai (Chine) le 12 juin 1871 et mort à Bruges (Belgique) le 15 janvier 1949, est un diplomate et un homme d’État chinois. Converti au catholicisme, il termina sa vie comme moine bénédictin.
Sommaire
Formation
Après des études à l'École française de Shanghai et à l'École des interprètes diplomatiques, il est envoyé à la légation chinoise de Saint-Pétersbourg, où il rencontre son mentor, Shu Ken Shen, qui l'initie au service de l'État et l'oriente vers la religion catholique. Ses jeunes années sont marquées par la Révolte des Boxers, pendant laquelle Shu Ken Shen, qui tentait de reformer le gouvernement impérial chinois, fut décapité en 1900.
Carrière diplomatique
Ayant rejoint le parti de Sun Yat-sen, il est ministre des Affaires étrangères de janvier 1915 à décembre 1920. Il modernise la carrière diplomatique chinoise et entreprend de difficiles négociations avec le Japon et la Russie.
Représentant de la Chine à la conférence du Traité de Versailles de 1919, il refuse de signer le traité parce que son article 156 transférait au Japon la concession allemande de Chine à Shandong au lieu de la restituer à la souveraineté chinoise.
Vocation religieuse et vie monastique
À Saint-Petersbourg, en 1899, Lou Tseng Tsien avait épousé la fille d'un officier belge, Berthe Bovy. Le couple demeure sans enfant, mais Lou Tseng, qui était protestant, se convertit au catholicisme. En 1922, la santé de son épouse nécessitant un traitement en Europe, il quitte la Chine pour la Suisse.
Après le décès de son épouse, il devient un moine bénédictin à l'Abbaye Saint-André, près de Bruges en Belgique. Il est ordonné prêtre en 1935. Il reçoit du pape Pie XII La dignité abbatiale honorifique en 1946.
Écrits
En 1945, il publie une réflexion autobiographique, Souvenirs et pensées[1], où il résume sa carrière politique et diplomatique et sa vocation religieuse, dans laquelle le christianisme apparaît comme un achèvement de la tradition confucéenne. Écrit à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce livre souligne les défaillances des hommes politiques qui causèrent la guerre : « Comment expliquer ceci : Les incendiaires sont à l'œuvre, on le sait, on le voit et on laisse faire ? »
Il laissa un livre dactylographié à titre posthume, La Rencontre des humanités et la découverte de l'Évangile, dans lequel il développe le thème de la continuité entre le confucianisme et la filiation divine du christianisme.
Notes et références
- ↑ Éditions Desclee de Brouwers, 1945
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