- Liste des seigneurs de blain
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Liste des seigneurs de Blain
Liste des seigneurs de Blain
Sommaire
Origine et généralités
En l'année 1108, Alain Fergent, duc de Bretagne, possédait Blain, et s'y comportait en maître ; il y faisait construire un château d'une réelle importance militaire. Lorsque les Bretons se furent emparés du pays, ils prirent possession de cette fortification et y établirent un de leurs capitaines. Ce chef, seigneur du lieu en 1090, se nommait Guégon. Ce fut cette fortification qu'Alain Fergent convertit en véritable château fort. Pour ce travail, il fit appel à tous les vassaux du domaine « n'étant pas éloignés de plus de six lieues ». Le granit fut amené de Vigneux et du Temple-de-Bretagne ; le calcaire coquillier de Campbon ; le grés quartzeux, qui fournit les revêtements intérieurs et extérieurs des tours et des courtines, provint d'un gisement à proximité. Cette construction ne cessa d'être remaniée : les Clisson et les Rohan qui en devinrent les possesseurs, véritables bâtisseurs, y apportèrent les qualités de leur race.
Famille de Blain
Guégon apparait plusieurs fois dans des actes où il signe : Guégo de Blanio. En dehors de sa châtellenie de Blain, il possédait quelques terres en Pontchâteau.
Un de ses successeurs, son petit-fils probablement, nommé Hervé Ier, épousait, en l'an 1225, Constance, l'héritière du seigneur de Pontchâteau. Constance était veuve de Guillaume de Clisson dont elle avait en un fils connu dans l'Histoire sous le nom de Olivier le Vieil.Son père, Eudon de Pontchâteau, était un valeureux soldat et aussi un chrétien ardent qui avait pris la Croix en 1218 pour s'en aller combattre les infidèles en Terre Sainte. Tous ceux de sa race n'étaient cependant pas des saints. L'un d'eux s'était signalé par son tempérament violent et ses pillages. Saisi tardivement par le repentir, il s'était humilié de ses fautes, et, pour obtenir de Dieu son pardon, avait donné aux moines de Redon sa terre de Ballac en Pierric.
Hervé, lui aussi pour le salut de son âme, fit une fondation pieuse à l'établissement des Dominicains de Nantes, et deux ans après donna de grands revenus à prendre sur ses terres de Blain pour construction et embellissement du même couvent.
De son mariage avec Constance de Pontchâteau, il eut trois fils : Eudon du Pont, Guillaume de Fresnay et Hervé de Blain, qui mourut jeune.
Eudon et Guillaume eurent très longtemps à supporter la puissance et l'animosité de leur frère Olivier le Vieil né du premier mariage de leur mère avec Clisson. Celui-ci avait reçu en héritage le château de Blain et quelques terres en la châtellenie de Fresnay ; mais il se plaignait amèrement de n'avoir pas été mis en possession de « certains usages » dans la forêt du Pont. Il regardait ses frères comme des ennemis et leur créait toutes sortes d'ennuis. Ce différend ne cessa que lorsque Olivier le Vieil perdit le gouvernement de sa maison pour le passer aux mains de son fils Olivier le Jeune. Celui-ci fit un arrangement avec ses oncles, relativement à la forêt du Pont, cause du litige, arrangement ratifié à Nantes en l'année 1265.
Après Eudon et Guillaume, le chef de la maison de Blain fut Hervé. Il se distingua dans les diverses guerres qui ne cessaient d'ensanglanter le pays. Il s'était uni à Olive de Chabot, et en avait eu quatre enfants : Eon du Pont, sire de Fresnay ; marquise du Pont, mariée plus tard à Jean V, sire de Maure et de Quéhillac ; Anthaise, mariée à Hervé de Volvire ; et Simon qui épousa Aliénor de Montfort.
Eon, fils ainé, s'unit à Marie de Rochefort. Leurs enfants, Eon du Pont et Hervé du Pont, furent des soldats émérites. Eon fut tué à la bataille de Poitiers où fut vaincu Jean le Bon (1356) et Hervé périt à la bataille d'Auray en 1364. L'un et l'autre ne laissèrent aucune postérité.
Leur oncle Simon, marié à Aliénor de Montfort, de même n'eut point d'enfant. Avec lui finit la branchee aînée de Blain. La succession revint à la famille de Volvire, puis tout le domaine passa aux mains des Clisson par le mariage de Guillaume, qui s'était marié, à l'héritière du seigneur de Pontchâteau. De cette union, un fils était né : Olivier II de Clisson.
Les Clisson
- avant 1225-1262 : Olivier Ier de Clisson, dit le Vieil (vers 1205+1262),seigneur de Clisson, il devint, selon l'usage du temps, par le second mariage de sa mère en 1225, avec le seigneur Hervé Ier de Blain (né vers 1195 et mort en 1236), héritier du château de Blain,
- avant 1262-vers 1307 : Olivier Olivier II de Clisson, dit le Jeune (vers 1236+vers 1307), seigneur de Clisson, seigneur de Blain, fils des précédents,
- marié à Jeanne Bertrand, fille de Guillaume Bertrand, seigneur de Thury,
- vers 1307-1343 : Olivier III de Clisson (vers 1264+2 août 1343), seigneur de Clisson, seigneur de Blain, fils des précédents,
- marié en 1299 à Isabeau de Craon (1278 - 30 juillet 1350), fille de Maurice VI de Craon, dont :
- Amaury Ier, seigneur de La Blandinaye, tué en 1347,
- marié à Isabeau, dame de Remefort et de Mortier-Croulle, dont :
- Amaury II, seigneur de Remefort,
- Isabeau,
- mariée à Renaud d'Ancenis, seigneur de Soubs ;
- marié à Isabeau, dame de Remefort et de Mortier-Croulle, dont :
- Mahaud,
- mariée à Gui de Bauçay, seigneur de Chenecé, puis,
- mariée à Savary III de Vivonne, seigneur de Thors.
- Amaury Ier, seigneur de La Blandinaye, tué en 1347,
- marié en 1299 à Isabeau de Craon (1278 - 30 juillet 1350), fille de Maurice VI de Craon, dont :
- 1343-1343 : Olivier IV de Clisson ( vers 1300+1343), seigneur de Clisson, seigneur de Blain, fils des précédents. Il est décapité le 9 août 1343 sur ordre du roi de France Philippe VI de Valois qui l'avait convié à Paris sous prétexte d'un tournoi et au mépris d'un trève signée peu de temps auparavant (Trève de Malestroit). Sous le prétexte d'un tournoi, il est convoqué à Paris avec une quinzaine d'autres seigneurs par le roi Philippe VI de France, qui, s'empare de sa personne et le fait décapiter aux Halles le 2 août 1343. Son domaine de Blain est confisqué. Le roi l'accusait en effet d'avoir trahi la cause de Charles de Blois, et d'avoir intrigué avec Édouard III, qui lui aurait plus ou moins promis de le nommer vice-roi de Bretagne, et d'avoir trahi la cause de Charles de Blois.
- marié en 1320 à Blanche de Bouville dont :
- Jean (qui aura à supporter les malheurs de son père et mourra sans postérité), puis,
- marié en 1328 à Jeanne de Belleville qui lui donne cinq enfants :
- Maurice,
- Guillaume,
- Olivier le Connétable,
- Isabeau (morte en 1343), épouse de Jean Ier de Rieux, mère de Jean II de Rieux,
- Jeanne, qui épousera Jean Harpedane, seigneur de Montendre ;
- marié en 1320 à Blanche de Bouville dont :
- 1343-1407 :Olivier V, dit le Connétable, le Boucher ou L'Eborgné d'Auray (23 avril1336 au château de Clisson + 22 avril 1407 au château de Josselin) seigneur de Clisson, vicomte de Porhoët (par apanage reçu du Roi de France), seigneur de Blain, seigneur de Josselin, de Belleville, de Montagu, de la Garnache, d'Yerrick et de Beauvoir, nommé un temps connétable de France (1380). Il est élevé à la cour d'Édouard III avec Jean de Montfort, futur prétendant au trône ducal de Bretagne.
- marié en 1361 à Catherine de Laval, qui lui donne deux filles :
- Béatrix (+1448), vicomtesse de Porhoët et dame de Blain,
- mariée en 1407 à Alain VIII de Rohan, vicomte de Rohan de 1396 à sa mort en 1429, et par son mariage, vicomte de Porhoët et seigneur de Blain,
- Marguerite ( 1366+1441),
- Béatrix (+1448), vicomtesse de Porhoët et dame de Blain,
- marié en secondes noces à Marguerite de Rohan, soeur du vicomte Jean Ier de Rohan.
- marié en 1361 à Catherine de Laval, qui lui donne deux filles :
- 1407-1420 Marguerite ( 1366+1441), dite l'Intrépide qui hérite de la châtellenie de Clisson, dame de Châteauceaux, Montfaucon et Palluau,
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- mariée à Clisson, le 20 janvier 1387 à Jean Ier de Châtillon, fils de Jeanne de Penthièvre, Duchesse de Bretagne,
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Les Rohan
- Alain VIII de Rohan
- Alain IX de Rohan
- Jean II de Rohan
- Pierre II de Rohan
- René Ier de Rohan
- Henri II de Rohan
Les Rohan-Chabot
- Henri de Chabot
- Louis de Rohan-Chabot
- Louis-Marie-Bretagne de Rohan-Chabot
- Louis II de Rohan-Chabot
- Louis-Antoine de Rohan-Chabot
Epilogue
Louis-Antoine de Rohan-Chabot qui, la tourmente révolutionnaire passée, en 1802, vendit le domaine de ses pères à un riche banquier de Paris, le vicomte de Janzé. Celui-ci fit des dépenses considérables pour réparer certaines parties du château. Son fils, ses finances étant obérées, vendit le chàteau et la forêt en 1882 à M. Hardy qui, dix ans plus tard, les céda au baron de Lareinty, marquis de Tholozan. Survint la tourmente de 1914, Les Américains eurent l'intention d'acquérir le domaine : c'est alors que le prince de Grèce, frère du roi et son épouse Marie Bonaparte, l'achetèrent, le préservant de la destruction. Marie Bonaparte est une pionnière de la psychanalyse en France.
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