- André d'Humières
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André d'Humières (1887-1975) est issu d'une une vieille famille de la noblesse française. Il fut capitaine (pilote de chasse) de l'armée française, membre dirigeant du Faisceau de Georges Valois et fondateur de "La Vie Montante". Il fût décoré de la Légion d'honneur (Officier), de la Croix de Guerre 14-18 et de la médaille des évadés.
Sommaire
Pilote de chasse pendant la première guerre mondiale
Après avoir terminé ses études puis son service militaire (dans les dragons) (et après avoir parcouru l'Europe en visitant philosophes et hommes politiques), il part à Java (Indonésie) pour devenir planteur de café, de thé puis de caoutchouc.
En 1914, à la déclaration de la guerre, il rentre en France. Après de premiers combats comme jeune officier de cavalerie (lieutenant de dragons), il est un des premiers, en 1915, à rejoindre une arme nouvelle : l'aviation de chasse. Il compte parmi les quelques pilotes français de l'escadrille N.124 formée essentiellement de volontaires américains. Elle est rebaptisée escadrille «La Fayette» à la demande des américains en 1916.
En 1916, alors qu'André d'Humières est en mission aérienne, son moteur tombe en panne et il se pose sur le territoire Hollandais. La Hollande étant alors pays neutre, il y est interné. Il réussit à s'évader après trois tentatives et rejoint son escadrille.
Après l’entrée en guerre des américains en 1917, l'Escadrille La Fayette se dédouble alors pour rejoindre le 103rd Aero Squadron (en) de l'US Air Service (USAS) et créer l’escadrille française SPA124. Le Lieutenant d'Humières en prend alors le commandement et propose que l’escadrille adopte comme signe distinctif une bande blanche inclinée de 45° sur l’arrière du fuselage. L'escadrille de chasse SPA124 s'illustra notamment lors à l'offensive ennemie sur le «Chemin des Dames» et lors des combats pour la défense de Reims.
Il est nommé Capitaine en 1918 alors que l’escadrille remporte sa première victoire officielle. Elle comptera 26 victoires homologuées à sa dissolution en fevrier 1919.
Pour faire honneur aux combats héroïques menés par l'escadrille française, André d'Humières plaça celle-ci sous le patronage de Sainte Jeanne d’Arc. C'est ainsi que l'escadrille fut connue sous le nom de SPA124 "Jeanne d'Arc", figure qui connaissait alors un regain d'intérêt. Jeanne d'Arc était le symbole par excellence de la libération de la France de la menace étrangère. André d'Humières fit même ajouter le buste de "Jeanne" casquée sur la bande blanche oblique des avions (qu'il avait recopié d’une statue de la cathédrale de Reims).Le 9 aout 1918, le Capitaine d’Humières part pour un commandement supérieur et sera remplacé par le Lieutenant Bergé.
Engagement politique et débuts dans l'industrie pendant l'entre-deux-guerres
Après la Première Guerre Mondiale, il épouse Georgette de Ravinel et part à Berlin à la Commission des Réparations. Il se fait démobiliser en 1923 et rentre en France.
André d'Humières rencontre alors Georges Valois qui, transfuge de l'Action Française, vient de fonder "Le Faisceau" en 1925. Il en devient un des dirigeants, avec Jacques Arthuys et Philippe Barrès. Ancien combattant, il est en charge de l'organisation para-militaire du groupe et en est le Délégué Général. Le Parti va éclater en 1928 après de graves dissensions internes.
Dans les années 30, il rejoint l'industrie papetière. En 1939 toutefois, et bien que père de septs enfants, il se fait mobiliser comme Commandant d'aviation et est associé au premiers developpements du radar, inventé par les anglais et encore inconnu en Allemagne. Démobilisé à l'été 1940, il reprend son activité professionnelle et prendra sa retraite en 1954 alors qu'il est Directeur Général de L'Office Français des Papiers Fiduciaires.
Engagement associatif et religieux
Pendant l'occupation, il avait rejoint l'Action Catholique, mouvement de Chrétiens se regroupant pour prières, méditations et reflexions. Dans les années 50, les réunions se multiplient; ces groupes sont surtout constitués de personnes agées qui ont en commun la recherche et l'approfondissement de la spiritualité. C'est alors qu'en 1961 André d'Humières crée "La Vie Montante", mouvement Chrétien de personnes agées, avec l'appui de Monseigneur Courbe, Évêque Auxiliaire de Paris. Bientôt le mouvement se développait en Suisse, en Belgique, au Canada puis dans d'autres pays francophones.
André d'Humières disparait en 1975 après avoir été le Secretaire Général du mouvement de 1961 à 1970. Il laisse derrière lui six enfants (son fils François étant mort pour la France et décoré de l'Ordre de la Libération) et vingt-neuf petits enfants.
Le mouvement continue néanmoins à se developper. En 1985, l'organisation "Vie Montante Internationale" (VMI) ou "Life Ascending International" sera fondée à Rome pour favoriser son expansion internationale. Elle siège à l'ONU à titre consulatatif pour les questions relatives aux droits des personnes âgées et est aujourd'hui implantée dans plus de 50 pays avec 250 000 membres.
Articles connexes
- Aviation de chasse
- Escadrille La Fayette
- Georges Valois
- Jacques Arthuys
- Philippe Barrès
- Le Faisceau
- Action Française
- Mouvement chrétien des retraités
- Action Catholique
- Life Ascending International
Liens externes
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