- Les Carnets du sous-sol
-
Les Carnets du sous-sol (Записки из подполья) (1864) ou Le Sous-sol est une nouvelle de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski. Le récit se présente sous la forme du journal intime[1] d’un narrateur amer, isolé et anonyme, un fonctionnaire retraité vivant à Saint-Pétersbourg. De par son influence sur la pensée d'auteurs comme Nietzsche ou Camus, il est souvent considéré comme une des premières oeuvres existentialistes.[réf. nécessaire]
Sommaire
Personnages
- Le narrateur
- Anton Antonovitch, supérieur hiérarchique du narrateur
- Simonov, ancien camarade d’école du narrateur
- Zverkov, général et ancien camarade d’école du narrateur
- Troudolioubov, ancien camarade d’école du narrateur
- Ferfitchkine, ancien camarade d’école du narrateur
- Liza, prostituée, vingt ans
- Apollon, domestique du narrateur
Résumé
Première partie - Le sous-sol
C’est le monologue d’un homme remplit de haine, il a quarante ans, c’est un ancien fonctionnaire malade du foie depuis une vingtaine d’années. Il ne se soigne par méchanceté envers lui-même ; il avait démissionné et vit depuis grâce à un petit héritage, l’homme se complaît dans sa déchéance * « Il y a de la volupté dans le mal de dents ». Il revendique sa supériorité sur l’homme simple et spontané qu’il nomme l’homme normal, pourtant il a essayé d’être comme eux, sans succès[2]. Il place le fait de souffrir comme un signe de plaisir[3], voir une volupté.
Au fil des pages sa colère monte contre les hommes normaux, qui agissent, lui a choisit de ne pas agir car il est plein de doute, il a peur. Et d’avouer à la fin qu’il ne croit pas à ce qu’il vient de dire, qu’il a préparé tous ces discours car il n’avait rien d’autre à faire et qu’a nous ses lecteurs, il va faire une confidence, il va essayer de ne pas se mentir, nous mentir et de raconter un souvenir qu’on ne raconte à personne, ce récit s'intitulera À propos de neige fondue.
Deuxième partie - À propos de neige fondue
Le narrateur revient sur l’année de ses vingt-quatre ans, déjà seul, son travail et ses collègues ne lui amenaient aucune satisfaction. Une fois pourtant, il s’est abaissé à leur parler, cela n’a pas duré, ses seuls loisirs sont la lecture et la débauche. Un soir, un officier l’ignore au lieu de se battre avec lui, il veut se venger et peaufine un plan pendant des années, pour finir, il heurte l’homme de son épaule en pleine rue, c’est à peine si l’autre s’en aperçoit mais lui triomphe intérieurement.
Il s'est invité à un dîner où d'anciens camarades de lycée fêtent l'un des leurs, personne ne veut de lui car il n'a laissé que de mauvais souvenirs, il se sentait tellement supérieur. Il emprunte de l'argent pour y aller, il se rend désagréable, provoque Ferfitchkine en duel, s’enfonce dans le ridicule, il est agressif, il mendie six roubles, les autres le quittent pour finir la fête dans une maison close, il les pourchasse, ils n’y sont plus, il va avec une prostituée, Liza, et engage la conversation avec elle, il lui décrit l’amour idéal et le compare à l'avenir atroce qu'elle a, avec toutes sortes de détails, preuve s’il en fallait qu’il connait bien ce milieu, son discours la touche, la désespère, elle veut le revoir.
Trois jours plus tard, Liza arrive chez lui, il est en train de se quereller avec son domestique, il est hors de lui, elle vient chercher des paroles d’encouragement, il la rabaisse, elle pardonne mais le quitte sans un mot. Il finira seul.
Extraits
- « Je suis un homme malade... Je suis un homme méchant. Je suis un homme déplaisant[4]. »
- « J’ai mal au foie ! Tant mieux ! Et tant mieux encore si le mal empire[4]. »
- « C’est le désespoir qui recèle les voluptés les plus ardentes. »
- « L’homme normal… J’envie cet homme. Je ne le nie pas : il est bête. Mais, qu’en savez-vous ? Il se peut que l’homme normal doive être bête. »
- « La fin des fins messieurs, est de ne rien faire du tout. L’inertie contemplative est préférable à quoi que ce soit. »
Notes
- p. 684). Le Sous-sol, « Note de l'auteur » (La Pléiade,
- Pierre Pascal, p. 688. Le Sous-sol, traduction par
- Pierre Pascal, p. 695. Le Sous-sol, traduction par
- p. 685. Le Sous-Sol, La Pléiade,
Éditions françaises
- Les Carnets du sous-sol, traduit par André Markowicz, Actes Sud, Collection Babel, Arles, 1992, (ISBN 2-7427-2767-1)
- Le Sous-Sol traduit par Pierre Pascal, Bibliothèque de la Pléiade, Édition Gallimard, 1956, 115 pages (ISBN 2-07-010178-9)
Lien externe
Catégories :- Roman de Fiodor Dostoïevski
- Roman paru en 1864
Wikimedia Foundation. 2010.