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Le moulin à paroles
Le moulin à paroles est un événement artistique qui s'est déroulé les 12 et 13 septembre 2009 sur les Plaines d'Abraham, à Québec. Il consistait en une suite de lectures de textes illustrant l'histoire du Québec, « depuis ses sources amérindiennes jusqu'aux multiples facettes de sa modernité »[1].
Sommaire
Caractéristiques
Selon plusieurs, le moulin à paroles fut un succès et une leçon d'histoire [2][3]
Le projet consistait à faire lire 140 textes par une centaine de personnalités sur une scène.
Textes
Parmi les textes, plus d'une centaine étaient des textes poétiques ou de fiction (Émile Nelligan, Anne Hébert, Gabrielle Roy, Michèle Lalonde, Le Survenant, Evangéline). D'autres étaient des extraits de pièces de théâtre (Les Belles-Sœurs), des chansons, des lettres (Chevalier de Lorimier), des discours (Louis-Joseph Papineau, Idola Saint-Jean), des textes officiels (interventions à l'Assemblée nationale du Québec de René Lévesque et Robert Bourassa), des textes historiques, des manifestes (Refus global, Front de libération du Québec), des légendes ou des textes scientifiques (Frère Marie-Victorin)[4].
Lecteurs
Les textes du Moulin à paroles ont été lus par des artistes (Luc Picard, René-Richard Cyr, Suzanne Clément, François Patenaude, Andrée Lachapelle, André Melançon, France Castel, Luck Mervil, Patrick Bourgeois, J.Kyll, Yves Beauchemin, François Parenteau, Paul Ahmarani, Robert Lepage, Maka Kotto, Louise Portal, etc.), des politiciens (Françoise David, Gilles Duceppe, Pauline Marois, Benoît Bouchard, Bernard Landry, etc.), des universitaires, etc. Un descendant de James Wolfe et un descendant de Frontenac y ont aussi participé.
Controverse
Le moulin à paroles est né de la volonté de ses concepteurs, la metteure en scène Brigitte Haentjens et les membres du groupe Loco Locass, Sébastien Ricard (Bantlam) et Sébastien Fréchette (Biz), de marquer les 250 ans de la Bataille des Plaines d'Abraham[5]. Le projet se voulait «une célébration de la parole et des mots du Québec, ouverte à tous, dans un esprit rassembleur, citoyen et communautaire»[6].
Malgré cette volonté de rassemblement, l'événement a pris une tournure politique, puisqu'il célèbre la permanence du fait francophone au Canada. Le choix des organisateurs d'inclure le manifeste du FLQ dans la liste des textes a été critiqué par des commentateurs fédéralistes, comme André Pratte[7] et par certains politiciens, en particulier par le ministre de la région de Québec, Sam Hamad[8]. Le gouvernement libéral de Jean Charest a aussi évoqué ce texte pour refuser de verser une subvention de 20 000 $ à l'événement.
Voir aussi
Références
- ↑ Communiqué de presse du Moulin à paroles
- ↑ http://www.ledevoir.com/2009/09/17/267379.html
- ↑ http://nouvelles.sympatico.ca/National/ContentPosting_SRC_canada?newsitemid=446808&feedname=CBC_CANADA_V3_FR&show=False&number=0&showbyline=True&subtitle=&detect=&abc=abc&date=True
- ↑ Liste complète des textes et des lecteurs
- ↑ «Plains of Abraham: 'Instead of a battle, let's sing words'», Graeme Hamilton, National Post, 05/09/09
- ↑ Conférence de presse du 5 septembre 2009
- ↑ «Le moulin à propagande», La Presse, 09/09/09
- ↑ «Hamad accuse Le Moulin à paroles de faire l'apologie du FLQ», Rémi Nadeau, Le Soleil, 04/09/09
Liens externes
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