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Refus global
Sommaire
Le Refus global est un manifeste artistique publié le 9 août 1948 par les Automatistes aux Éditions Mythra-Mythe. Son auteur, Paul-Émile Borduas, remet en question les valeurs traditionnelles et rejette l'immobilisme de la société québécoise de l'époque. Il est plus radical que Prisme d'yeux lancé quelques mois auparavant.
Le document
Un recueil, publié en 400 exemplaires, contient en entrée le manifeste proprement dit de même que d'autres textes, des illustrations et des photographies [1].
Couverture: texte de Claude Gauvreau, dessin de Jean-Paul Riopelle
1. Paul-Émile Borduas Refus global 2. Paul-Émile Borduas En regard du surréalisme actuel 3. Paul-Émile Borduas Commentaires sur des mots courants 4. Claude Gauvreau Au cœur des quenouilles 5. Claude Gauvreau Bien-être 6. Claude Gauvreau L'ombre sur le cerceau 7. Bruno Cormier L'œuvre picturale est une expérience 8. Françoise Sullivan La danse et l'espoir 9. Fernand Leduc Qu'on le veuille ou non... Dans la prose de Borduas, on peut y lire une description sans complaisance de la société :
« Un petit peuple serré de près aux soutanes restées les seules dépositaires de la foi, du savoir, de la vérité et de la richesse nationale. Tenu à l'écart de l'évolution universelle de la pensée pleine de risques et de dangers, éduqué sans mauvaise volonté, mais sans contrôle, dans le faux jugement des grands faits de l'histoire quand l'ignorance complète est impraticable[2]. »Signataires
- Paul-Émile Borduas, peintre
- Madeleine Arbour, designer
- Marcel Barbeau, peintre
- Muriel Guilbault, actrice
- Pierre Gauvreau, peintre et auteur de téléromans
- Claude Gauvreau, poète
- Louise Renaud, éclairagiste
- Fernand Leduc, peintre
- Thérèse Renaud-Leduc, poète
- Jean-Paul Riopelle, peintre
- Françoise Riopelle, danseuse et chorégraphe
- Jean-Paul Mousseau, peintre
- Marcelle Ferron, peintre
- Françoise Sullivan, danseuse, chorégraphe, peintre et sculpteur
- Bruno Cormier, psychiatre
- Maurice Perron, photographe.
L'usage
Si au moment de son lancement le manifeste a reçu peu d'écho[3], son importance a augmenté avec l'usage que l'on en a fait par la suite.
Le Refus global est devenu une référence. (De même: la Révolution tranquille, le Modèle québécois).
Vingt ans, cinquante ans après l'année de son lancement, on se questionne par rapport à lui[4],[5]
En 1998 par exemple, le prix Condorcet a été remis « À tous les signataires du Refus global ». [6]
La même année, Manon Barbeau lançait le film: Les Enfants de Refus global.[7].
Notes et références de l'article
- ↑ Les Automatistes et le livre
- ↑ Refus Global de Paul-Émile Borduas
- ↑ Bibliothèque électronique du Québec: Refus Global
- ↑ L'art à l'époque de la «grande noirceur»: Le Refus Global
- ↑ Le Refus global, 50 ans plus tard
- ↑ Prix Condorcet 1998 aux signataires du Refus global
- ↑ Film de Manon Barbeau: Les enfants de Refus global
Voir aussi
Liens et documents externes
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