- Le commerce ethnique au service de tous
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Épicerie
Une épicerie était un commerce de détail de proximité de denrées alimentaires.
L'épicerie est un secteur d'activité lié à l'achat des denrées alimentaires sèches et appertisées et à leurs ventes au sein d'un magasin ou d'une centrale d'achat de la grande distribution.
Sommaire
Histoire
Son nom vient du Moyen Âge où la spécialisation des commerces était plus grande que maintenant. L'épicier vendait principalement des épices.
Les épiceries sont devenues de petits commerces de détails de produits alimentaires en complément des épices. Puis, l'épicerie s'est transformé et l'offre alimentaire est devenue prédominante. Elle est devenue un commerce, également appelé magasin d'alimentation générale, vendant des produits d'alimentation secs, appertisés et frais (à l'exception de la boucherie) et accessoirement propose une gamme courte de produits de droguerie et de bazar.
Présent à l'origine sous la forme de commerce indépendant, l'épicerie est aussi apparus dés la fin du XIXe siècle organisé dans un réseau succursaliste comme le réseau de magasin à l'enseigne Félix Potin en France ou sous la forme de coopérative de consommation, mouvement initié par Robert Owen, en Écosse au Royaume-Uni et poursuivi par les Coop dans de nombreux pays européens.
Au cours du XXe siècle, avec le développement de l'industrie agroalimentaire, les produits préemballés ont progressivement remplacé le vrac qui était conditionné par le commerçant. Le concept avait été inauguré par les succursalistes français, dès la fin du XIXe siècle possédant leur outil industriel comme Félix Potin ou Casino qui proposaient par exemple le sucre emballé dans un paquet d'un kilo marqué au nom de leur enseigne.
Dans la seconde partie du XXe siècle, l'épicerie à peu à peu abandonné son comptoir pour se convertir au libre-service, concept né vers les années 1912 aux États-Unis, où les clients se servent directement sur les gondoles.
Parfois l'épicerie cible une clientèle différente et se spécialise dans la vente de produits de luxe alimentaire et prend le nom d'épicerie fine.
Les magasins d'alimentation généraux ont progressivement été remplacées dans les grands centres urbains par de petits supermarchés qui sont appelés de divers noms (supérette, hard-discount). Ces établissements sont généralement regroupés sous une enseigne commune en adhèrant à une centrale d'achat indépendemment sous la forme de franchise ou de coopérative, ou appartenant à une société unique (Exemples, en France : Petit Casino du groupe casino, CocciMarket franchise de la centrale d'achat Francap, Slovaquie ou République tchèque : Potravini). De commerce principal, les épiceries de quartier indépendante, n'ayant pas évoluée en surface de vente, se sont progressivement transformées en commerce d'appoint du fait de la concurrence de magasins concurrents plus spacieux et offrant une gamme plus large avec une politique tarifaire plus agressive.
Les épiceries de quartier dans le langage populaire
« Arabe du coin » est une expression familière utilisée en France et en Belgique pour désigner ce type de commerce, faisant référence à l'origine supposée des employés de l'établissement.
« Pour tout le monde, je suis l'Arabe du coin. Arabe, ça veut dire ouvert la nuit et le dimanche, dans l'épicerie. »— Éric-Emmanuel Schmitt, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran
Sur l'île de La Réunion on parle de boutique chinois.
Au Québec, de tels établissements sont appelés « dépanneurs ». Une enseigne connue est Couche-Tard. Le terme « dépanneur » a depuis longtemps été utilisé seulement par les francophones du Québec et du Canada. Avec le temps, le terme est devenu utilisé par les anglophones du Québec. L'auteur anglophone d'origine montréalaise Mordecai Richler a souvent, lors de ses visites à Londres, fait référence au magasin Harrods en tant que my local dépanneur (« mon dépanneur local »).
Dans certaines parties de la Belgique notamment, le terme souvent utilisé est « night shop » (de par son ouverture souvent tardive). Le nightshop est appelé familièrement « Paki »[réf. nécessaire] (ils sont souvent tenus par des Pakistanais) ou « Apu » (d'après le nom d'un personnage des Simpson d'origine indienne qui tient une épicerie)[réf. nécessaire].
Forme actuelle des épiceries
En Belgique
En Belgique, certaines petites épiceries de quartier n'ouvrent qu'à partir de 18h00, elles sont couramment appelées « nightshop » et proposent souvent tabac, alcool et cabines téléphoniques.
Elles se doivent de respecter certaines règles précises, mais il arrive souvent qu'un même commerçant ait un magasin de jour et un magasin de nuit pour contourner la législation assez stricte.
En France
Souvent ouvertes tard le soir et à l'origine traditionnellement tenues par des personnes originaires d'Afrique du Nord, ces magasins alimentaires de proximité jouent un rôle social important dans le paysage urbain. La plupart offrent l'essentiel des produits de première nécessité, ainsi que des fruits et légumes frais. Service et disponibilité, amplitude des horaires, permettent au petit épicier « arabe » de quartier de résister à la pression de la grande distribution.
De nombreuses épiceries de quartiers sont tenues par des personnes de nationalités et origine ethnique diverses, notamment des Arabes et Berbères, Chinois, des Vietnamiens, des Russes, des Serbes, voire des Français ou des personnes d'origine indienne ou pakistanaise.
Les prix sont généralement élevés mais, dans la mesure où ils ne sont pas toujours observés, il arrive que ce type d'épicerie se révèle concurrentiel face aux grandes enseignes locales (supermarchés ou hypermarchés), tout en demeurant plus cher que le hard-discount. Les clients utilisant ces magasins pour leurs courses habituelles sont rares mais de nombreux citadins, appréciant de trouver dans leur quartier un magasin de dépannage ouvert tard le soir et les jours fériés, y font régulièrement des achats.
Au Québec
Au Québec, bien que le terme « épicerie » est utilisé parfois au sens large ; on lui préfère le terme « supermarché ». Quant au mot « épicerie », on l'utilise surtout pour désigner les épiceries fines et de produits luxueux, les épiceries naturels ou santés, et pour divers autres situation.
Un « dépanneur » est, au Québec et aussi dans l'usage des Canadiens français, un commerce de proximité où l'on peut acheter des produits de première consommation (pain, lait, chocolat, bière, produits ménagers, etc.), et qui se situe dans les zones commerciales et résidentielles, sans qu'il soit nécessaire de se rendre dans une grosse épicerie. Les dépanneurs sont généralement ouverts tous les jours et en continu, ou bien pendant des heures prolongées, de 7h00 à 23h00. Le stéréotype ethnique associé au dépanneur (surtout dans la région de Montréal, mais de plus en plus à Québec) est plutôt un Asiatique du sud-est, Chinois ou Vietnamien.
Les dépanneurs ont longtemps été les seuls commerces autorisés à vendre de la bière en dehors de la société d'État SAQ, qui détenait un quasi-monopole. Au XXIe siècle, la plupart des épiceries (c'est-à-dire les grandes et moyennes surfaces) et plusieurs postes d'essence vendent de la bière et du vin. Au Québec comme ailleurs en Amérique du nord, la vente de bière et vin est interdite entre 23h00 et 08h00.
Hors Québec, les dépanneurs Convenience store ont une mission similaire, mais la réglementation provinciale leur interdit souvent de vendre de la bière et du vin. En Ontario par exemple, la LCBO (équivalent de la SAQ) propose les spiritueux, la bière et le vin, alors que les Beer Stores n'offrent strictement que de la bière, généralement vendu à la température de la pièce (contrairement au Québec où la bière est vendue froide).
Notes et références
Liens connexes
Bibliographie
- Albert Seigneurie, Dictionnaire encyclopédique de l'épicerie et des industries annexes, édité par le journal "l'Épicier", 1904, 742 pages notamment les articles Épicerie (page 293), Épicier (page 297) et Épicier (L')' (page 299).
- Les épiciers de Bétaré Oya in Carnet d'afriques par Jacques Nougier. Ed. l'Harmattan (2006), ISBN : 2-296-01569-7. Dans les années 70, un ménage d'expariés Français tient l'épicerie d'un gros bourg camerounais. Scènes locales.
- Albert Seigneurie, Le tour du monde d'un épicier, impressions de voyage d'un épicier parisien autour du monde, illustré de 56 gravures ; 2ème édition en 1897. Publication de l'"Epicier".
Liens externes
- Législation belge sur les commerces de nuit
- L'Arabe du coin, d'Alexis Roux de Bézieux et Thomas Henriot, Éditions Dilecta, Paris, 2008 (148 pages, avec 92 photographies)
- Portail de l’alimentation et de la gastronomie
Catégorie : Type de commerce
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