- Le Viager
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Le Viager
Données clés Réalisation Pierre Tchernia Scénario Pierre Tchernia et René Goscinny Acteurs principaux Michel Serrault, Michel Galabru,Claude Brasseur, Jean-Pierre Darras Pays d’origine France Sortie 1972 Durée 98 minutes (1 heure 38) Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Viager est un film français, réalisé par Pierre Tchernia, sorti sur les écrans en 1972.
Sommaire
Synopsis
En 1930 à Paris. Léon Galipeau, médecin généraliste à la compétence discutable, ausculte Louis Martinet, célibataire de 59 ans. Persuadé que son patient n'a que deux ans tout au plus à vivre, Galipeau convainc son frère Emile d'acquérir en viager la maison de campagne que possède Martinet dans un petit village de pêcheurs inconnu : Saint-Tropez. Confiants dans leur affaire, les deux frères acceptent même d'indexer la rente viagère sur le cours d'une valeur pensent-ils sans avenir : l'aluminium.
Alors que les années passent, non seulement Martinet garde bon pied bon œil mais encore reprend-il vigueur et entrain sous le soleil du Midi.
C'est l'époque de l'essor des aéroplanes : l'aluminium grimpe, la rente viagère augmente sans fin et la famille Galipeau s'impatiente. Lassée d'attendre le trépas de Martinet, elle échafaude des plans pour se débarrasser de l'encombrant crédirentier. Hélas, les événements aidant (guerre, occupation allemande, puis épuration), les tentatives des Galipeau pour éliminer l'innocent Martinet se retournent invariablement contre eux. Un à un, les Galipeau décèdent sous le regard toujours candide du vaillant retraité.
Fiche technique
- Titre : Le Viager
- Réalisation : Pierre Tchernia
- Scénario : Pierre Tchernia et René Goscinny, inspiré d'une nouvelle de Guy de Maupassant "Le petit fut"
- Chef de production : René Goscinny
- Production : Les Films Dargaud, Les Artistes associés (United Artists)
- Directeur de production : Jean-Marie Durand et Suzanne Wiesenfeld
- Secrétaire de production : Blanche Wiesenfeld
- Assistants réalisateur : Bernard Mongourdin, Francis Pernet
- Musique : Gérard Calvi, (éditions Dargaud Music)
- Photographie : Jean Tournier
- Opérateur : Gilles Bonneau, assisté de Maurice Delille
- Décors : Willy Holt, assisté de Marc Frédérix et Louis Boussaroque
- Costumes : Gladys de Segonzac
- Montage : Isabel García de Herreros, Françoise Javet et Kouka
- Son : Jacques Lebreton - Effets sonores : Henri Gruel
- Régisseur : Jean-Marie Durand, Jacques Ristori
- Machiniste : André Chenu
- Electricien : Jean Fontanilles
- Attaché de presse : Victor Kerdoncuff
- Mixage : Jean Néry
- Bruitage : Albert Platzman
- Maquillage : Pierre Berroyer
- Accessoiriste : René Albouze
- Effets spéciaux : Gérard Cogan
- Dessins enfantins de Gotlib
- Horticulteur : Francis Champy
- Coiffures : Jean-Pierre Wirtz - (Eugène Gallia - Paris)
- Administrateur : José Lichtig
- Script-girl : Catherine Prévert
- Tirage : Laboratoire L.T.C Saint-Cloud
- Studios de Billancourt (Paris-Studio-Cinéma)
- Générique et trucage : C.T.R
- Pellicule 35 mm couleur
- Film français
- Genre : comédie
- Date de sortie : 2 février 1972
- Durée : 98 minutes
Distribution
- Michel Serrault : Louis Martinet, le centenaire ; mais aussi le général nazi déguisé en portier d'hôtel, le général nazi non déguisé, Otto, le parachutiste allemand déguisé en bonne sœur, l'Allemand infiltré dans l'usine d'armement, l'Allemand infiltré en instituteur, l'Allemand infiltré dans l'État-Major français.
- Michel Galabru : le docteur Léon Galipeau
- Rosy Varte : Elvire Galipeau, épouse d'Émile et mère de Noël
- Jean-Pierre Darras : Émile Galipeau, le frère de Léon
- Odette Laure : Marguerite Galipeau, l'épouse du docteur
- Claude Brasseur : Noël Galipeau à 39 ans
- Yves Robert : le capitaine de corvette Bucigny-Dumaine
- Claude Legros : Lucien, le facteur
- Jean Carmet : Maître Vierzon, l'avocat de Noël
- Noël Roquevert : le grand-père (le père d'Elvire)
- Madeleine Clervanne : la grand-mère (la mère d'Elvire)
- Jean Richard : Jo, un petit voyou
- Gérard Depardieu : Victor, un complice de Jo
- Luc Diaz : Noël Galipeau à 10 ans
- Bernard Lavalette : le député-maire de Saint-Tropez
- Jean Michaud : le procureur
- Jacques Hilling : le président du tribunal
- Jacques Bodoin : Maître Lagarrigue, le notaire
- Raoul Curet : le projectionniste
- René Renot : Jeannot
- Antoinette Moya : Angèle, la femme du facteur
- Alain Lionel : le docteur de l'hôpital
- Gabriel Jabbour : M. Levasseur, le patron de Martinet
- Pierre Tchernia : le réalisateur TV / la voix du narrateur
- Elisabeth Vermeiren-Dulac : la cheftaine des scouts belges
- Jacques Préboist : le hallebardier de Bucigny-Dumaine
- Henri-Jacques Huet : le chef du maquis
- Edmond Ardisson : le chef de train
- Béatrice Chatelier : la pulpeuse infirmière
- Yves Barsacq : un invité du préfet de police
- Robert Berri : un invité du préfet de police
- Philippe Castelli : un artiste du cabaret
- Roger Lumont : le général Von Schwartzenberg
- André Randel : le trompettiste
- Guy Verda : le photographe du cabaret
- Joëlle Bernard : la prostituée
- Jean Franval : un invité du préfet de police
- René Aranda
- Roger Carel : la voix off des actualités
- Claude Dasset : la voix off de la TSF
- Nathalie Serrault : la voix de l'enfant qui explique le "Viager".
- Paul Bisciglia : un maquisard
- Jacques Grello : un centenaire (à confirmer)
- Michèle Mercier : la jeune femme au bal (caméo)
- Jacques Rouland : un photographe au centenaire
- Paul Préboist : un vendeur au rayon du supermarché
- José Luis de Vilallonga : Un officiel
- Nicole Chomo : une bonne des Galipeau
- Nicole Desailly : une bonne des Galipeau
- Le chien Kiki : Kiki
- Le chien Douglas Médor Jr : Kiki jeune
- Evelyne Buyle : la jeune fille avec le militaire
L'élimination des Galipeau
1937 : le père d'Elvire meurt quelques mois après que Léon, le beau-frère de sa fille, a affirmé qu'il avait une santé de jeune homme.
1949 : Marguerite Galipeau meurt d'un infarctus après que la famille a voulu faire subir ce sort à Martinet en lui faisant découvrir la vie parisienne...
1950 : Émile Galipeau meurt noyé après que son pédalo a été tamponné par celui de Bucigny-Dumaine, qui voulait l'embrocher avec sa hallebarde. Avant de mourir, Émile a eu le temps d'abattre son agresseur au révolver. Émile venait pour tuer Martinet et voulait l'entraîner au large pour que la mer ne rende pas le cadavre.
1970 : La mère d'Elvire meurt de vieillesse. Léon Galipeau scie la rambarde de la fenètre de Martinet pour lui faire faire une chute mortelle... mais c'est Elvire qui tombe ! Peu après, Léon Galipeau meurt d'une crise cardiaque le jour de l'acquittement de son neveu Noël devenu voyou (tout comme l'avocat de Noël d'ailleurs). Noël Galipeau meurt dans l'explosion de la vieille voiture de Jo, son allume-cigare défectueux ayant mis en route les feux d'artifice.
Répliques cultes
- Léon Galipeau : « Faites-moi confiance ! » (phrase fétiche de Léon, qui se trompe toujours)
- Marguerite Galipeau (chaque Noël depuis 1930) : « Je vous ai apporté du boudin blanc ! » (mine déconfite de la famille)
- Marguerite Galipeau à Noël 1943 : « Je vous ai apporté UN boudin blanc ! »
- Maître Vierzon : « En ce temps-là, Cicéron disait à ses disciples dans une épître bien connue... »
- Léon Galipeau à la petite bonne bretonne en 1938 : « Tiens, tu es encore là, toi ? Ca va faire deux ans, hein... Deux ans de suite...» (quelques instants plus tard, bruit de vaisselle cassée en cuisine) Elvire Galipeau : « Bon, et ben, vous ne la reverrez pas l'année prochaine ! » (Tout au long des années 1930, on constate que les Galipeau changent de bonne chaque année)
- Elvire Galipeau à son beau-frère, Noël 1939 : « On devrait vendre la France en viager aux Allemands. On serait tranquilles avec vous ! »
- Marguerite Galipeau (dormant à la belle étoile en 1940) : « Oh, une étoile filante, il faut faire un vœu »
Elvire Galipeau (regardant haineusement Martinet) : « C'est fait ! »
- Marguerite Galipeau (portant un toast) : « À votre bonne santé, M. Martinet ! »
(airs furibonds de sa famille, on entend une mouche voler) et, quelques instants plus tard : « Vous nous enterrerez tous ! »
- Léon Galipeau le jour de Noël 1934 : « Vous avez lu les journaux ? Ils me font bien rire... Qu'est-ce que c'est, Hitler ? C'est un petit peintre en bâtiment ! Il ne fait pas le poids face à Hindenburg, ce petit caporal... Qu'est-ce que c'est le nazisme ? C'est un feu de paille ! Faites-moi confiance ! »
- Noël Galipeau (furieux, à Jo) : « Ne m'appelle plus "môme", j'ai 40 ans, et le viager aussi a 40 ans ! »
- Louis Martinet : « Ton oncle ne laisse que des regrets ! » Noël Galipeau : « C'est à peu près tout ce qu'il laisse... »
- Noël Galipeau à 5 ans (chantant) : « As-tu vu le Négus sur la route de Djibouti qui grattait les puces à Mussolini... »
- Général britannique : « We will land at Saint-Tropez », officier britannique : « Saint what ? »
- Louis Martinet : « Un petit village de pêcheurs tranquille, Saint-Tropez » Léon Galipeau « Saint quoi ? »
- Marguerite Galipeau: « Léon, tu me fais danser ? », Léon Galipeau : « Non! »
- Maître d'école: « Guerre dé 100 ans... Ach! Gross malheur! »
- Bucigny-Dumaine: Arrêté à la Libération, il est interrogé par le chef des résistants « Tu vas me dire que tu jouais le double jeu ? », il répond « Jawohl, mein Herr...euh, je veux dire, bien sûr, Monsieur !"
- Un gangster joué par Gérard Depardieu : « Les pétards, l'a fallu qu'on aille les acheter à Toulon...y a de quoi saborder la flotte !! »
- Louis Martinet (tenant son chien dans les bras et voyant le feu d'artifice qui tue accidentellement le dernier Galipeau) : « Tu vois Kiki, c'était le bouquet ! »
Autour du film
- Pour interpréter le personnage de Martinet, Michel Serrault a demandé à porter un faux nez.
- Il s'agit du dernier long métrage de Noël Roquevert, mort en 1973.
- Après la scène où l'on voit le journal télévisé, le projectionniste demande au facteur où est Martinet. On aperçoit alors la mystérieuse affiche d’un film intitulé Ah ! Si j'étais restée pucelle.
- Quand on veut montrer que l'officier de marine a commis "une petite erreur", on lui montre un journal avec un navire en train de couler. Il s'agit en réalité de La Bourrasque, coulée lors de la débâcle de Dunkerque.
- Le générique précise que la scène de l'explication du viager par des dessins enfantins est signée "du petit Gotlib". Il la reprendra avec Goscinny dans les planches de Trucs en vrac, en inversé.
- Première réalisation au cinéma de Pierre Tchernia, Le Viager rencontra un succès public, attirant 2 191 183 spectateurs.
Liens externes
Catégories :- Film français
- Comédie (film)
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- Film se déroulant à Paris
- Film se déroulant dans les années 1930
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