- Le Tigre (magazine)
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Le Tigre Pays France Langue Français Périodicité mensuel Genre Presse généraliste Diffusion 7000 (kiosques, librairies et abonnement) ex. (2006) Date de fondation 2006 Éditeur Paris Directeur de publication Raphaël Meltz Rédacteur en chef Lætitia Bianchi ISSN 1778-9796 Site web Le Tigre Le Tigre est un magazine français généraliste, indépendant et sans publicité, créé en 2006. Il est actuellement subventionné par le centre national du livre[1]. La publication dans le numéro de novembre décembre 2008 du portrait d'un inconnu à partir d'informations récupérées sur le Web déclenche un buzz involontaire qui fait tripler son lectorat[2].
Sommaire
Historique
Le Tigre a été lancé le 17 mars 2006, sous la forme d'un hebdomadaire paraissant le vendredi (sous-titre : « hebdomadaire curieux »). Seize numéros ont paru jusqu'à l'été 2006. La publication a ensuite été suspendue entre l'automne 2006 et mars 2007, date à laquelle Le Tigre a reparu dans une nouvelle formule, mensuelle. Sept numéros ont paru. En mars 2008, le magazine a de nouveau évolué, devenant un bimestriel de 104 pages, dont une partie en couleurs. Chaque numéro portait le nom d'une couleur, qui est celle de la couverture, systématiquement rayée. Onze numéros sont parus sous cette forme.
Jusqu'à l'été 2007, le Tigre a également paru sur internet, sous la forme et le titre de Tigre du jour, mini-quotidien de quatre pages proposant de la prépublication et une page quotidienne inédite sur l'actualité.
À partir de 2010, Le Tigre est devenu un « quinzomadaire » de 12 pages au format berlinois[3] (26 numéros par an). Son nouveau titre officiel est Le Tigre (la bête). Une phrase d'Héraclite barre la une : « Un tas de gravats déversé au hasard : le plus bel ordre du monde. »
Le magazine a été conçu et est dirigé par Lætitia Bianchi et Raphaël Meltz, l'équipe de la revue alphabétique R de réel. La majorité de son capital appartient aux deux fondateurs ; l'autre partie est partagée entre trente-cinq actionnaires (par principe, aucun actionnaire ne peut détenir plus de 10 % du capital)[4]. Lors de la formule quinzomadaire, Sylvain Prudhomme participait au comité de rédaction aux côtés des deux fondateurs[5].
En septembre 2010, le numéro 13 s'interroge sur l'avenir du magazine dont la parution est suspendue[6].
Fin 2010, la nouvelle formule, cinquième du genre[7] sort[8]: à nouveau simplement titré Le Tigre, il s'agit d'un magazine mensuel de 84 pages, dont le numéro 1 est daté janvier 2011[9]. La phrase d'Héraclite barre toujours la une, et le journal est fidèle à ses principes de début : pas de publicité, pas de critique culturelle, fabrication entièrement avec des logiciels libres. Le comité de rédaction s'est élargi à plusieurs personnes[10], dont notamment le dessinateur Killoffer. Empreint d'un certain pessimisme, l'éditorial du premier numéro annonce : « Il reste quelques années, encore, pour faire de la presse magazine en papier. Profitons-en. Notre diffuseur en kiosques, Presstalis (ex-NMPP), augmente ses tarifs de façon vertigineuse, pénalisant les petits journaux sans publicité dont les seules recettes sont les lecteurs ? Pas grave, on passe chez son concurrent (unique) : les MLP. Sauf que les MLP finiront, un jour ou l’autre, par s’aligner. Il sera bientôt impossible de faire un journal comme celui-ci. Vous vous en souviendrez, de ce dernier Tigre ; nous nous en souviendrons. »
Ligne éditoriale
Le Tigre se propose de « rompre volontairement avec les frontières habituellement dressées entre journalistes, écrivains et universitaires ». Dans sa charte rédactionnelle, Le Tigre précise le refus de toute publicité, ainsi que l'absence volontaire de toute critique culturelle d'actualité, quelle qu'elle soit. Le magazine ne publie pas non plus de « pages conso ». L'une de ses spécificités est la pratique du reportage subjectif qui renoue avec une vieille tradition journalistique, ainsi que la publication de textes théoriques. Le Tigre est abondamment illustré (portfolios de photographes, de dessinateurs...).
Le magazine est réalisé avec des logiciels libres, notamment Scribus, et une partie de son contenu est publié sous licence Creative Commons « by-nc-sa »[11].
Éditions
Depuis la fin 2009, Le Tigre publie également des ouvrages en librairies. D'une part un agenda-almanach (deux éditions parues : 2010 et 2011)[12], et d'autre part des livres reprenant du contenu paru dans le journal[13]. Ainsi Les Directeurs, les Ouvriers, et les Belles Sténo-dactylographes, d'après la rubrique Portraits par Hélène Briscoe, ou les Petites Vies des grands hommes, de Laetitia Bianchi.
Notes et références
- Le Tigre, Mai 2011, p.80.
- « Une sacrée patte, ce “Tigre” », Télérama, 18 février 2010.
- « L'avenir du Tigre » sur le site du magazine.
- charte du journal. Cf. le détail de la répartition et la liste des actionnaires sur la page de la
- Ours du n°1 de Le Tigre (la bête), 13 février 2010.
- « Pourquoi ? Parce que. », 28 septembre 2010.
- http://www.le-tigre.net/Le-cinquieme-Tigre.html
- Dépêche AFP du 15 décembre 2010
- Numéro 1, janvier 2011
- Qu'est-ce que le Tigre? Ours du numéro daté janvier 2011 et partie "Équipe du Tigre" de la page
- « Licence libre et copyright » sur le site du magazine.
- Présentation de l'agenda 2011
- http://www.le-tigre.net/Les-livres-du-Tigre.html
Liens externes
- Site officiel
- Revue de presse sur Le Tigre
- Entretien avec Raphaël Meltz, 17 février 2010
Catégories :- Titre de presse créé en 2006
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