- Le Domaine de Charance
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Domaine de Charance
Domaine de Charance Lac de Charance. Situation [[Image:|center|250px]] Coordonnées Pays France Ville Gap Quartier Géographie Altitude 1 000 à 1903 m Superficie 220 ha Cours d'eau lacs, cascades, canal et ruisseaux Caractéristiques Création 1973 Type Jardin public Essences Fréquentation Lieux remarquables Jardin en terrasses Classement Lien internet Le domaine de Charance sur le site de la ville de Gap Le domaine de Charance est un site alpin de promotion de l’environnement adossé à la montage qui surplombe la ville de Gap.
Sommaire
Localisation
Le domaine de Charance se trouve à 4 kilomètres au nord-ouest du centre de Gap, à une altitude variant de 1 000 à 1 903 mètres.
C'est dans la partie inférieure du domaine, que se concentre sur environ 220 hectares, l'activité humaine.
Toponymie
Le nom Charance signifie chute d'eau. En effet, il est formé d'un mot celte rin, voulant dire eau courante (retrouvé dans le nom Rhin ou Rhône, rivus en latin, rif ou riou en occitan alpin). Le préfixe cha, placé devant, ajoute l'idée d'une chute.[1]
Histoire
L'histoire du domaine de Charance s'étend sur plusieurs siècles.[1],[2]
Vers le Xe siècle, un château fort avait été érigé sur le domaine. Celui-ci était muni de tours et sa défense assurée par des fossés. À cette époque, il était utilisé par les vicomtes de Gap qui dépendaient des comtes de Provence.[1],[2]
L'évêque de Gap achète le domaine le 12 mai 1307. Il restera propriété de celui-ci jusqu'à la Révolution française.[1],[2]
Durant le XVIe siècle siècle, le château fort, alors à l'abandon, sera rénové : il sera transformé en une grande habitation par l'évêque Gabriel de Sclaffanatis. Il y fera ajouter plusieurs bâtiments fermiers.
Le domaine est saccagé durant les guerres de religion par les réformés en 1569. C'est seulement en 1644 que l'évêque Arthur de Lionne réhabilite le domaine.[1],[2]
Quelques décennies plus tard, en 1692, le duc de Savoie en conflit avec Louis XIV, détruit entre autres dans la région, le domaine de Charance.Le site est à nouveau reconstruit par les évêques.[1],[2]
Petit à petit, au début du XVIIIe siècle, les lieux prennent l'agencement que l'on connaît de nos jours. L'évêque Jacques Marie Caritat de Condorcet et son successeur Jean Baptiste Marie de Maillé de la Tour Landry, entreprennent une transformation en profondeur du château pour en faire une résidence luxueuse. Les jardins en terrasse reçoivent alors une attention particulière.[1],[2]
À la Révolution français, le château est confisqué et devient un bien national. Il sera vendu aux enchères le 26 février 1791.[1],[2]
Durant le XIXe siècle plusieurs propriétaires se succèdent. Au cours de cette époque la partie amont du domaine est aménagé en jardin à l'anglaise. Ainsi sont créées de nombreuses cascades, le lac est agrandie, des garages à bateau sont aménagés sur ses rives, des parcours en sous-bois sont tracés.[2]
La fin du XXe siècle marque un changement dans l'utilisation du lieu. En 1973 la commune de Gap en devient propriétaire et le rend accessible au public.[2]
Description des lieux
Le château
Il accueille les services administratifs du Parc national des Écrins.
À quelques dizaines de mètres se trouve le centre de Documentation sur l'environnement du Parc naturel des Écrins. Il est hébergé dans les anciennes écuries du domaine.
Le Conservatoire botanique national alpin de Gap-Charance
C'est dans les « anciennes écuries » du domaine qu'est également hébergé le Conservatoire national botanique alpin de Gap-Charance.
Il fait partie du réseau de six Conservatoires botaniques nationaux. On y trouve les services administratifs et techniques.[3]
Le rôle du Conservatoire est le préservation et l'étude de plantes sauvages dont certaines sont en voie de disparition. Pour ce faire, il possède un site de culture équipé de serres.[3]
L'écomusée agricole du Parlement
L'écomusée[4] retrace les activités économiques dans les Hautes-Alpes de 1790 à 1950. Il s'agit principalement d'activités agricoles et d'artisanat rural avec un atelier paysan de 1900, un atelier de sabotier du début XXe avec une collection exceptionnelle d'outils et de machines à faire les sabots d'avant 1900, 1920 et 1930. Un atelier charron explique la réalisation d'une roue de A à Z. On y découvre aussi un atelier de forge et de coutellerie ainsi qu'une large gamme de moteurs qui ont remplacé au début du siècle l'énergie humaine et animale[4].
Le jardin en terrasse
Le jardin en terrasses s'étend sur 9000 m². Il est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1988. Sa configuration actuelle date de 2001. C'est en 2005 qu'il a acquis le label de "Jardin Remarquable".[5]
Les différentes espèces végétales sont regroupées par terrasse. On y trouve des buis, du houx, des graminées et des daphnés. Toutes ces terrasses sont alimentées en eau par de nombreuses canaux, cascades et fontaines. Faisant partie du domaine public, le jardin est accessible à tous. À proximité a été implanté une importante collection de roses anciennes. Environ 1000 variétés y sont représentées dont la première rose jaune créée en 1914 et la rose "Domaine de Charance". Des variétés anciennes d'arbres fruitiers poussent également dans ces lieux: 800 de poiriers et 500 de pommiers.[2]
C'est une importante biodiversité, constituée de plantes sauvages et cultivées, qui est concentrée sur quelques milliers de mètres carrés.
Les bois de Charance
Autour du lac s'étend l'ancien jardin à l'anglaise. Cet espace est constitué de zones boisées et de zones gazonnées.
A environ 1100 mètres d'altitude, le domaine est parcouru par le canal de Gap. Ces berges sont utilisées par les Balcons du Gapençais, parcours de plusieurs dizaines de kilomètres, entourant Gap et pouvant être réalisé à pied, à VTT ou à cheval.
Enfin, au dessus la forêt remonte jusque au niveau de la crête de la montagne.Références
- ↑ a , b , c , d , e , f , g et h Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes, n°25, année 1919. Charance par Edmond HUGUES, pages 79 à 94.
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i et j Dossier de presse 2007 sur le Domaine de Charance [1]
- ↑ a et b Site du Conservatoire national botanique alpin de Gap-Charance [2]
- ↑ a et b Le site de l'écomusée du Parlement [3]
- ↑ Le domaine de Charance sur le site du Comité des parcs et jardin de France [4]
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