- Le Cavalier noir (film, 1961)
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Le Cavalier noir
Paysage de la Province de Málaga
site extérieur de tournageDonnées clés Titre original The Singer Not the Song Réalisation Roy Ward Baker Scénario Nigel Balchin d’après le roman éponyme d’Audrey Erskine-Lindop Acteurs principaux Dirk Bogarde
John Mills
Mylène DemongeotSociétés de production The Rank Organisation Film Productions Ltd Pays d’origine Royaume-Uni Genre Drame Sortie 1961 Durée 132 min Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Cavalier noir (The Singer Not the Song) est un film britannique réalisé par Roy Ward Baker et sorti en 1961.
Sommaire
Synopsis
Un prêtre, le père Keogh, arrive au Mexique dans le village isolé de Quantano pour y établir une congrégation catholique. Il ignore que le pays est dominé par un criminel, l’impitoyable Anacleto. Celui-ci, athée, interdit toute forme de culte et, lorsque le père Keogh veut tenir ses offices, il exerce des représailles en faisant assassiner ceux qui s’y sont rendus. Keogh résiste à ses menaces, ce qui provoque un intérêt inhabituel d’Anacleto envers le prêtre. Le bandit engage même un dialogue métaphysique avec celui-ci en voulant lui faire admettre que ce qui est louable c’est « le chanteur (le prêtre) » et non pas « la chanson (la religion) »… Parallèlement, l’une des ferventes pratiquantes, Locha, s’enfuit de chez ses parents pour échapper au mariage que ceux-ci ont arrangé avec un homme qu’elle n’aime pas, car elle est amoureuse du prêtre. Anacleto va saisir cette occasion pour séquestrer Locha en voulant encore éprouver le père Keogh qui fait bien plus que de l’impressionner : il libérera la jeune femme si le prêtre reconnaît l’échec de sa congrégation…
Fiche technique
- Titre : Le Cavalier noir
- Titre original : The Singer Not the Song
- Réalisation : Roy Ward Baker
- Scénario : Nigel Balchin d’après le roman d’Audrey Erskine-Lindop The Singer Not The Song (Éditions Appleton Century Crofts, 1953)
- Musique : Philip Green
- Assistants réalisation : Stanley Hosgood, Anthony Wave, Donald Toms
- Photographie : Otto Heller
- Son : Duddley Messenger, Gordon K. McCallum
- Montage : Roger Cherrill
- Décors : Alex Vetchinsky, Arthur Taksen
- Maquillages : George Blackler, Eddie Knight
- Coiffures : Stella Rivers
- Costumes : Yvonne Caffin, John Hilling
- Photographes de plateau : Norman Gryspeerdt, George Courtney Ward
- Pays d’origine : Royaume-Uni
- Tournage :
- Langue : anglais
- Intérieurs : Pinewood Studios (Royaume-Uni)
- Extérieurs : Torremolinos, Province de Málaga (Espagne)
- Producteur : Roy Ward Baker
- Directeur de production : Denis Holt
- Producteur associé : Jack Hanbury
- Producteur exécutif : Earl St. John
- Société de production : The Rank Organisation Film Productions Ltd (Royaume-Uni)
- Sociétés de distribution : Rank Film Distributors, Warner Bros. Pictures, Agence Mondiale du Cinéma, Connaissance du Cinéma
- Format : couleur par Eastmancolor — 35 mm — 2.35:1 CinemaScope — son monophonique
- Genre : drame
- Durée : 132 minutes
- Dates de sortie : 10 janvier 1961, octobre 1961, 2 mai 1962
- Mentions CNC : tous publics, Art et Essai (visa d'exploitation no 24656 délivré le 1er septembre 1961)
Distribution
- Dirk Bogarde : Anacleto
- John Mills : Keogh, le prêtre
- Mylène Demongeot : Locha
- Laurence Naismith : le vieillard
- John Bentley : l’officier de police
- Leslie French : le père Gomez
- Eric Pohlmann : le président
- Roger Delgado : le père de Locha
- Selma Vaz Dias : Chela
- Serafina Di Leo : Jasefa
- Jacqueline Evans : Dona Marian
- Nyall Florenz : Vito
- Philip Gilbert : Phil Brown
- Lee Montague : Pepe
- Laurence Payne : Pablo
- Marjorie Forsyth
- Larry Taylor
- Eileen Way
Autour du film
- Mylène Demongeot livre un aperçu du tournage dans son autobiographie, Tiroirs secrets[1] :
- « Nouveau film anglais, avec le metteur en scène Roy Ward Baker (qui a dirigé Marilyn Monroe dans Troublez-moi ce soir). Ma carrière est au zénith en Angleterre à ce moment-là…
Le film — The Singer Not the Song — Le Cavalier noir, en français, est censé se passer au Mexique. On tournera les intérieurs en studio à Pinewood, mais les trois quarts du film se feront en extérieurs, dans le sud de l’Espagne, aux environs de Torremolinos, près de Malaga. Je suis très contente. Le script est original et un peu scabreux pour l’époque : deux personnes, Dirk Bogarde, qui joue le bandit (quelle joie de le retrouver)[2], et moi, une jeune fille assez enfantine, sommes amoureux du prêtre, le très beau Charlton Heston. Les situations sont souvent ambiguës et un peu glauques. Cela devrait donner, au final, un film intéressant…
Je pars à Londres pour préparer et essayer les costumes et là, très mauvaise surprise, je dirais même catastrophe, j’apprends que Charlton Heston a été choqué par l’homosexualité du sujet et s’est retiré du projet à trois semaines du début du tournage. À la place, on nous donne un charmant petit homme, le comédien John Mills. Autour de la cinquantaine probablement[3], petit, le cheveu rare, un joli sourire… Un grand acteur très réputé, mais sur le plan du charisme sexuel… Bonjour !
Je suis horriblement déçue. Dirk aussi. Cela va enlever beaucoup de crédibilité à l’histoire… Comment peut-on abîmer à ce point un sujet en ne respectant pas l’histoire que l’on veut raconter au public ? (Aujourd’hui, j’aurais tendance à penser que les producteurs du film et le metteur en scène l’ont fait exprès pour que le film puisse passer la censure de l’époque… avec John Mills, il n’y avait pas de problème à craindre, aucun risque d’être interdit ! Ça m’arrivera encore d’être indignée dans ce métier et c’est tant mieux… Je ne serai jamais, je l’espère, quelqu’un d’indifférent.) […]
Retour à Londres pour les scènes d’intérieur. […] J’ai hâte que le film soit fini. Je suis déçue et j’ai trop de mal à paraître amoureuse de John Mills. Je fais de mon mieux, mais je crois que je suis plus sensible au personnage de bandit que joue Dirk Bogarde.
Le film, à l’arrivée, n’est évidemment pas du tout ce qu’il aurait dû être. Je me souviens de la grande première au Leicester Square, dans cette même salle où j’avais assisté au « désastre » de la Rivière Kwaï… ça se vaut comme soirée, sauf que notre film sera loin de connaître la même carrière. Pour nous, ce sera un bide. Tout le monde est déçu… on ne croit pas du tout à l’histoire d’amour triangulaire et c’est bien dommage.
Le sujet était fort hardi pour l’époque, d’ailleurs c’est un de mes films préférés très apprécié par Les Cahiers du cinéma, notre bible intellectuelle en ces années-là. »
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (en) Monthly Film Bulletin, n° 325
- (fr) Cahiers du cinéma, n° 130, avril 1962 ; n° 132, juin 1962
- (fr) Positif, n° 45, mai 1962
Lien externe
Notes et références
- Éditions Le Pré aux clercs, Paris, 2001 (ISBN 2842281314) Tiroirs secrets,
- Doctor in Distress qui, selon ses souvenirs, aurait été filmé en 1960, mais sorti qu'en 1963. Il s'agit d'un des films de la série très populaire outre-Manche des Doctor in… ou les pérégrinations du docteur Simon Sparrow, personnage créé par Bogarde en 1954 dans Toubib or not toubib (Doctor in the House). Dans ses mémoires, Mylène Demongeot situe sa première rencontre avec Dirk Bogarde lors du tournage de
- 52 ans au moment du tournage, alors que Dirk Bogarde en avait 39 et Mylène Demongeot 25.
Catégories :- Film britannique
- Film dramatique
- Adaptation d'un roman au cinéma
- Film tourné en 35 mm
- Film dont l'action se déroule au Mexique
- Film tourné à Málaga
- Film tourné aux Pinewood Studios
- Homosexualité au cinéma au Royaume-Uni
- Film sorti en 1961
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