- Langue maori (Nouvelle-Zélande)
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Maori de Nouvelle-Zélande
Pour les articles homonymes, voir Māori.Māori
Te Reo MāoriParlée en Nouvelle-Zélande Nombre de locuteurs 100 000 à 160 000 Classification par famille - langues austronésiennes
- langues malayo-polynésiennes
- langues malayo-polynésiennes centrales-orientales
- langues malayo-polynésiennes orientales
- langues océaniennes
- langues polynésiennes
- langues tahitiques
- māori
(Dérivée de la classification SIL) Statut officiel et codes de langue Langue officielle de Nouvelle-Zélande Régi par Māori Language Commission IETF (en) mi ISO 639-1 mi ISO 639-2 mao (B), mri (T) ISO/DIS 639-3 (en) mri
type : L (langue vivante) étendue : I (langue individuelle) SIL MBF Échantillon Article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme (voir le texte en français)
Rarangi 1
Ko te katoa o nga tangata i te whanaungatanga mai e watea ana i nga here katoa; e tauriterite ana hoki nga mana me nga tika. E whakawhiwhia ana hoki ki a ratou te ngakau whai whakaaro me te hinengaro mohio ki te tika me te he, a e tika ana kia meinga te mahi a tetahi ki tetahi me ma roto atu i te wairua o te noho tahi, ano he teina he tuakana i ringa i te whakaaro kotahi.modifier Le reo māori, littéralement langue māori, est une des langues officielles de Nouvelle-Zélande. Elle appartient au sous-groupe des langues polynésiennes de la famille des langues austronésiennes. Ses plus proches parentes parmi les langues polynésiennes sont celles de Polynésie orientale et plus particulièrement le māori des îles Cook, le tahitien, le paumotu (langue des Tuamotu), l'hawaiien et le marquisien, et, dans une moindre mesure, le rapa Nui (langue de l'île de Pâques).
Sommaire
Statut officiel
Le Māori est depuis 1987 et le "Maori Language Act", l'une des trois langues officielles de Nouvelle-Zélande avec l'anglais et la langue des signes. La plupart des textes administratifs, décrets et autres lois sont aujourd'hui bilingues. De la même manière, les ministères, administrations et organismes gouvernementaux ont une double désignations. Ainsi, le ministère de l'Intérieur (Department of Internal Affairs) est également appelé "Te Tari Taiwhenua". Autre exemple, la Poste néo-zélandaise reconnaît désormais les adresses postales comportant un nom māori. En mars 2004, fut créée une Télévision aux programmes exclusivement en langue māori.
Cependant, du côté du réseau routier, on tente au contraire de limiter l'utilisation de la signalisation bilingue, sous prétexte de garantir une meilleure lisibilité des panneaux routiers. La signalisation demeure donc monolingue anglaise dans la plupart des cas. Elle n'est bilingue qu'aux environs des points d'intérêt culturel majeurs.
Variantes dialectales
Il existe plusieurs variantes dialectales du māori. L’ouvrage de l’archevêque anglican d’Auckland, R. Maunsell, intitulé “Grammar of the New Zealand Languages” (1894) distinguait ainsi rien que pour l’île du Nord sept variantes : Rarawa, Nga Puhi, Waikato, Bay of Plenty, Port-Nicholas-Wanganui et Wanganui Mokau). Le māori standard actuel est pour des raisons historiques essentiellement inspiré de la variante du Waikato (région de Rotorua).
Toujours est-il qu’il y a de nos jours intercompréhension immédiate entre tous les dialectes māori, les variations portant essentiellement sur des différences de prononciation.
- Trois tribus du Nord (Nga Puhi, Ta Aupouri et Te Rarawa) prononcent le /ɸ/ (wh) comme un [h].
- Les tribus de Wanganui (Whanganui) et du Taranaki (côte ouest de l’île du Nord) prononcent /ɸ/ (wh) comme un [w] et réalisent le /h/ (h) par la glottale occlusive [ʔ] (`).
- Les tribus de Tuhoe et Bay of Plenty (côte est) prononcent la vélaire /ŋ/ (ng) comme un [n].
- Les tribus les plus méridionales de l’île du Sud ont également leur propre variante dialectale appelée le kai tahu. Parmi les différences, la vélaire /ŋ/ (ng) se prononce [k] ; /raŋi/ (rangi, ciel) se prononcera ainsi [raki].
Quelques exemples tirés de l’article du wikipedia māori
Māori Variantes phonétiques dialectales Orthographe Phonologie Ngā Puhi Waikato Taranaki Taupō Rotorua Tai-rāwhiti tātou /ta:tou/ [ta:tou] [ta:tou] [ta:tou] [ta:tou], [ta:tau] [ta:tau] [ta:tau] rātou /ra:tou/ [ɾa:tou] [ɾa:tou] [ɾa:tou] [ɾa:tou], [ɾa:tau] [ɾa:tau] [ɾa:tau] hei /hei/ [hei] [hei] [ʔei] [hei], [hai] [hai] [hai] teina /teina/ [teina] [teina] [teina] [teina] [taina] [taina] whaka- /ɸaka-/ [ɸaka-], [haka-] [ɸaka-] [ʔʍaka-] [ɸaka-] [ɸaka-] [ɸaka-] Phonologie
Le māori se compose de 15 phonèmes (20 si l’on prend en compte l’allongement vocalique des 5 voyelles) :
- 10 consonnes : écrites h, k, m, n, p, r, t, w, et deux digraphes wh (fricative sourde) et ng (nasale vélaire). Deux d’entre elles, le w et le h ont des réalisations phonétiques différentes suivant les dialectes, mais ces différences phonétiques sont reconnues comme phonologiquement équivalentes. De même le r est normalement roulé mais peut aussi être battu (comme en français).
Bilabiale Labio-vélaire Alvéolaire Vélaire Glottale Nasale m [m] (sonore)
écoutern [n] (sonore)
écouterng [ŋ] (sonore)
écouterOcclusive p [p] (sourde)
écoutert [t] (sourde)
écouterk [k] (sourde)
écouterh [ʔ] (sourde)
écouterFricative wh [ɸ] (sourde)
écouterw [ʍ] (sourde)
écouterh [h] (sourde)
écouterSpirante w [w] (sonore)
écouterRoulée r [r] (sonore)
écouterBattue r [ɾ] (sonore)
écouter- 5 voyelles : écrites a, e, i, o, u. Chaque voyelle peut-être courte ou allongée ; l’allongement vocalique est noté dans la graphie recommandée par un macron appelé pōtae, littéralement « chapeau » : ā, ē, ī, ō, ū. il est cependant courant de les trouver aussi notées par doublement de la voyelle dans nombre de textes dont le codage ne supporte pas la transcription du macron.
Antérieure Centrale Postérieure Fermée i [i] (courte)
écouteru [u] (courte)
écouterī [iː] (allongée) ū [uː] (allongée) Semi-fermée e [e] (courte)
écoutero [o] (courte)
écouterē [eː] (allongée) ō [oː] (allongée) Ouverte a [a] (courte)
écouterā [aː] (allongée) Il faut noter dans la table ci-dessus que la phonétique indiquée ne tient pas compte des diphtongues (dont les plus courantes sont ei [ej], au [aw], ou [aw]), mutations consonnantales (dont mp qui devient facilement [b], ou nk qui devient facilement [ᵑk]) ou vocaliques (dont la nasalisation des voyelles), des mutations également courantes dans d’autres langues (dont l’anglais) et dont la réalisation phonétique varie aussi suivant les variantes dialectales.
Grammaire
Les linguistes qu'ils soient européens ou autochtones ont longtemps analysé le māori et l'ensemble des langues du Pacifique au travers du prisme des descriptions classiques de nos langues européennes. Ils leurs ont imposées un certain nombre de cadres préconstruits, de grilles de réflexion, inspirés de la métalangue et des classifications grammaticales indo-européennes. Considérant ces descriptions classiques comme une forme de glottocentrisme, la recherche linguistique qu'elle soit francophone ou anglophone tente depuis quelques années de sortir de ce carcan avec il faut l'avouer plus ou moins de bonheur. La question se pose tout particulièrement en ce qui concerne la catégorisation grammaticale. Les catégories bien connues que sont le verbe, le nom, l'adjectif... ont dans ces langues des frontières beaucoup plus perméables. Certains lexèmes peuvent ainsi être utilisés comme nom, adjectif, verbe en fonction du marqueur qui l'accompagne. De même, l'utilisation fréquente de phrases décrites comme non-verbales, font dire à certains linguistes que ces langues sont des langues sans opposition verbo-nominale. Concernant le māori de Nouvelle-Zélande, Bruce Biggs, un linguiste néo-zélandais récemment décédé a ainsi tenté de définir des catégories grammaticales alternatives, sans pour autant remettre totalement en cause le postulat de l'opposition verbo-nominale. La question est également de savoir si cette approche est applicable dans un premiers temps à l'ensemble des autres langues polynésiennes, puis austronésiennes.
Celui-ci distingue ainsi ce qu'il nomme bases (mots lexicaux) des particules (mots grammaticaux)
- Bases
Ces bases se subdivisent en plusieurs catégories qu'il nomme noms, universaux (sans doute faut-il comprendre transcatégoriels), statifs, locatifs, personnels.
- Particules
Ces particules se subdivisent à leur tour en plusieurs catégories qu'il nomme verbales (nous parlerons en français plutôt de marqueurs aspectuels), pronoms, particules locatives, possessives, définitives.
Vocabulaire thématique
Les chiffres
- 1 (un) = tahi
- 2 (deux) = rua
- 3 (trois) = toru
- 4 (quatre) = whā
- 5 (cinq) = rima
- 6 (six) = ono
- 7 (sept) = whitu
- 8 (huit) = waru
- 9 (neuf) = iwa
- 10 (dix) = tekau
Les jours
- lundi = rāhina / mane
- mardi = rātu / tūrei
- mercredi = rāpa / wenerei
- jeudi = rāpare / tāite
- vendredi = rāmere / paraire
- samedi = rāhoroi / hatarei
- dimanche = rātapu
Le temps
- hier = inanahi
- aujourd’hui = tēnei rā
- demain = āpōpō
- heure = hāora
- jour, soleil = rā
- jour (clarté) = ao
- crépuscule = ahiahi
- semaine = wiki (emprunt à l’anglais)
- nuit = pō
- midi = awatea
- matin = ata
- mois = marama
- année = tau
le coucher de soleil
Voir aussi
Liens internes
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Lien externe
- Dictionnaire Freelang - Dictionnaire māori-français/français-māori.
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