- Lac de Van
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Lac de Van Administration Pays Turquie Géographie Latitude
LongitudeType Lac salé Superficie 3 755 km2 Altitude 1 640 m Profondeur 171 m Volume 607 km3 Hydrographie Bassin versant 12 500 km2 Émissaire(s) aucun Géolocalisation sur la carte : Turquie
modifier Le lac de Van ou lac Van (turc : Van Gölü ; arménien : Վանա լիճ ; kurde : Gola Wanê ou behra Wanê ; latin : Arsissa Palus) est le plus grand lac de Turquie (auparavant d'Arménie occidentale), à l’extrême est du pays, partagé entre la province de Van et celle de Bitlis. C’est un lac salé d’origine volcanique sans débouché, qui reçoit l’eau de nombreux petits cours d’eau qui descendent des montagnes environnantes. Il fait 120 km de long, 80 km de large et 171 m de profondeur en moyenne (451 m de profondeur maximale)[1]. Sa superficie est de 3 755 km2, et son altitude de 1 640 m. Avec le lac Sevan et le lac d'Ourmia c'est l'un des trois grands lacs de l'ancien royaume d'Arménie, surnommés les « mers d'Arménie ».
Sommaire
Topographie
Le débouché du lac a été obstrué à une certaine période du Pléistocène, lorsque des coulées de lave venant du volcan Nemrut ont bloqué le débouché ouest vers la plaine de Muş. Aujourd’hui dormant, le Nemrut est proche de la rive ouest du lac et un autre stratovolcan dormant, le Suphan Daği, domine le côté nord du lac.
Composition chimique de son eau
Composés Formule % Carbonate de sodium Na2CO3 5,92 % Chlorure de sodium NaCl 3,81 % Sulfate de calcium CaSO4 0,14 % Sulfate de magnésium MgSO4 0,24 % Chlorure de potassium KCl 0,08 % Chlorure de magnésium MgCl2 0,41 % Eau H2O 89,40 % Source : notice turque de la région de Van Son eau est donc fortement alcaline et riche en carbonate de sodium et en autres sels, qui sont extraits par évaporation et utilisés comme détergents. Le darekh, une espèce de hareng que l’on capture lors des inondations printanières, fraie près de l’embouchure des cours d’eau qui alimentent le lac et est le seul poisson qui puisse survivre dans cette eau saumâtre.
Le lac est entouré de zones agricoles productrices de fruits et de céréales.
Ses abords sont le berceau du chat turc de Van ou "chat nageur", qui a la particularité d'aimer l'eau.
Tourisme
C’est un lieu de villégiature principalement régionale. Des plages de sable, bien desservies par les transports et accessibles par une route circulaire, sont fréquentées dès la mi-mai. L’eau claire et d’une haute densité est agréable pour la baignade. Les bords sont souvent peu profonds. Les principales localités sont reliées également par de petits bateaux. Un ferry-boat fait la traversée de Van à Tatvan.
- Les ruines de Tushpa, l'ancienne capitale de l'Urartu.
- Edremit, à 18 km de Van, est une des localités les plus plaisantes.
- Çatak, à 86 km de Van, est un lieu champêtre au confluent de deux rivières . C'est un centre de pêche et de chasse.
- Le canal d'irrigation de Șamran, de 65 km de longueur, dont la première construction aurait été initiée par le roi urartéen Menua (VIIIe siècle av. J.‑C.).
- Ganiysippi, à 60 km de Van, est une source surgissant du bas d’une falaise (dite la « source argentée »).
- Bendimahi Çağlayani, à 100 km de Van, est une cascade à plusieurs niveaux de la rivière Bendimahi qui se déverse plus loin dans le lac.
- Amik, à 30 km de Van, lieu connu de vacances estivales, possède plusieurs plages naturelles.
L’île d’Aghtamar (ou Akdamar)
Article détaillé : Aghtamar.Dans la partie méridionale du lac, sur la commune de Gevaș (à 44 km de Van, au pied du mont Artos), l'île se situe en plein lac entre 1500 et 2000 mètres du rivage. Des bacs motorisés fonctionnent pour les touristes. L’île est déserte et profite d’un microclimat (la température du lac est de variation lente), la dotant d'une végétation arbustive et florale qui débute avant les autres au printemps. L’île fut un temps le siège du royaume arménien Arçrouni de Vaspourakan, puis un centre cultuel de formation du clergé chrétien ainsi que le siège d'un catholicossat.
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L'Église
Article détaillé : Aghtamar.L’unique monument est une ancienne et intéressante église arménienne. Elle fut achevée au début du Xe siècle, sous le règne du roi arménien Gagik Ier, par l’architecte Monk Mannel. C’est la principale attraction, d’autant plus importante que ce lieu demeure un centre de pèlerinage chrétien. Les murs extérieurs de la petite église sont d’un grand intérêt sculptural et présentent des bas-reliefs illustrant des scènes bibliques : Adam et Ève chassés d’Éden, le prophète Jonas dans le ventre d’une baleine, le sacrifice d’Abraham, David et Goliath, etc.
En 2005 et 2006, le gouvernement turc entame un programme très controversé de restauration de l'église. L'inauguration en 2007 fut boycottée par les représentants de la communauté arménienne. En effet, l'église est transformée en musée, la croix sur la coupole ôtée, toute messe interdite et le nom arménien « Aghtamar » transformé en « Akdamar » (veine blanche en turc)[2]. Néanmoins, l'église qui menaçait de tomber en ruine est désormais sauvée et les peintures intérieures sont en cours de restauration.
Voir aussi
Sources et références
- (en) E.T. Degens, H.K. Wong, S. Kempe et F. Kurtman, « A geological study of Lake Van, eastern Turkey », dans International Journal of Earth Sciences, vol. 73.2 (juin 1984), Springer [lire en ligne (page consultée le 5 avril 2008)].
- lire en ligne (page consultée le 2 novembre 2008)]. « Ankara restores Armenian church » sur BBC News, 29 mars 2007 [
Articles connexes
Lien externe
Catégories :- Lac de Turquie
- Lac endoréique
- Lac salé
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