- Laboratoire souterrain
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Laboratoire de recherche souterrain
Un laboratoire de recherche souterrain ((en) URL : underground research laboratory ou underground rock laboratory) est un laboratoire destiné à l'étude des performances d'une formation géologique vis-à-vis du stockage des déchets radioactifs[non neutre][1]. Il n'existe dans le monde qu'un seul laboratoire de recherche souterrain dans lequel sont actuellement stockés des déchets radioactifs : le Waste Isolation Pilot Plant aux États-Unis.
Plusieurs pays accueillent des laboratoires de recherche souterrains qui peuvent appartenir à deux catégories. Certains laboratoires servent à mener des recherches génériques dans des formations géologiques, en utilisant ou non une excavation pré existante. D'autres laboratoires sont dédiés à l'étude spécifique d'une couche géologique en préalable à la mise en œuvre d'un centre de stockage.[style à vérifier]
Sommaire
- 1 Historique
- 2 Laboratoires de recherche souterrains
- 3 Perspectives
- 4 Notes et références de l'article
- 5 Voir aussi
Historique
Contexte
La problématique de la gestion à long terme des déchets radioactifs est soulevée dès les années 1950[2]. Au niveau international, la possibilité d'un stockage géologique continental ou océanique des déchets radioactifs est évoquée en 1959 lors de la Conférence de Monaco, sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)[3]. En France, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) initie des recherches au cours des années 1960 en examinant le potentiel de diverses mines de sel, des formations géologiques sous le site de La Hague ou de certaines îles du Pacifique. En 1967, lors de la quatrième conférence de l'ONU sur les applications pacifiques de l'énergie nucléaire (« Atoms for Peace »), le stockage géologique continental s'impose progressivement comme la solution préférée pour la majorité des experts internationaux.
Mine de Asse
Le 12 mars 1965, GFS achète la mine d'Asse pour mettre en oeuvre des recherches sur le stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde. Des déchets faiblement radioactifs sont mis en place à partir du 4 avril 1967 et des déchets moyennement radioactifs à partir du 31 août 1972 et ce jusqu'au 31 décembre 1978. En 1979, l'état fédéral et le lander de Basse-Saxe s'accordent pour que la mine de Asse ne soit plus autorisée à recevoir des déchets radioactifs et n'accueille plus que des expérimentations. La mine est alors un laboratoire de recherche souterrain jusqu'au milieu des années 1990 où se terminent les principales expérimentations. Des opérations de remblaiement interviennent entre 1995 et 2003, la fermeture définitive est programmée pour 2017.[4],[5].
Lyons
Au milieu des années 1960, la Commission pour l'énergie atomique des Etats-Unis annonce son intention d'étudier la faisabilité d'un centre d'évacuation de déchets radioactifs dans une mine de sel abandonnée à la bordure de Lyons (Kansas)[6]. Le concept retenu consiste à conditionner les déchets dans des conteneurs qui seraient déposés dans le sel. Plusieurs projets sont menés dans l'optique de montrer la faisabilité de ce concept avant une éventuelle phase industrielle. Mais, alors que la population et les autorités locales étaient originellement favorables à un tel projet du fait des retombées économiques anticipées, la montée du mouvement environmentaliste à la fin des années 1960 et au début des années 1970 fait naître des interrogations sur la localisation du centre de stockage[7].
Saisi de la question par le gouverneur Robert Docking, le Kansas Geological Survey examine le projet et rapporte que, si le concept n'est pas en cause, son application au site de Lyons paraît problématique. La présence de puits de pétrole et de gaz non répertoriés et non scellés crée un gradient hydraulique qui peut conduire à des mouvements de l'eau du sol. Ces mouvements hydrauliques sont défavorables au confinement des radionucléides et donc à la sûreté d'un stockage de déchets radioactifs. La combinaison de ces incertitudes techniques et d'une opposition locale croissante conduit à ce que l'AEC abandonne le projet. Le site ferme définitivement en 1973[7][8].
Laboratoires de recherche souterrains
Laboratoires génériques bénéficiant d'une excavation pré existante
Description
Liste
- Laboratoire souterrain du Mont-Terri en Suisse (galerie creusée à partir d'un tunnel routier)
Laboratoires génériques creusés ex nihilo
Description
Liste
- Laboratoire de Mol en Belgique
- Whiteshell Underground Research Laboratory situé au Lac du Bonnet au Canada
- Äspö Hard Rock Laboratory en Suède
Laboratoires spécifiques bénéficiant d'une excavation pré existante
Description
Liste
- Mine d'Asse en Allemagne où les recherches ont pris fin en 1997
Laboratoires spécifiques creusés ex nihilo
Description
(en) : site-specific
Liste
- Laboratoire de Meuse/Haute-Marne de l'Andra
- Waste Isolation Pilot Plant aux États-Unis qui est autorisé depuis 1999 pour le stockage de déchets transuraniens
- Yucca Mountain
Perspectives
D'autres applications que l'étude du stockage des déchets radioactifs sont envisagées pour les laboratoires de recherche souterrains : géoscience, ingénierie minière, physique des particules, étude du stockage de déchets toxiques (non radioactifs).
- DUSEL [pdf] Technical Report: Geo-Science and Geo-Engineering Research at DUSEL.
- le Laboratoire souterrain à bas bruit de Rustrel - Pays d’Apt, ancien poste de commande de tir des missiles nucléaires du Plateau d'Albion, qui court sur 3,7 km de long dans la Grande Montagne des Monts du Vaucluse.
- L'Andra prévoit d'ouvrir le laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne à des recherches en géoscience (Très Grand Instrument).
Notes et références de l'article
- ↑ « Un laboratoire de recherche souterrain est une installation souterraine où l'on procède à des activités de caractérisations, essais, mises au point de technologies ou démonstrations en prévision de l'aménagement de dépôts de déchets radioactifs » dans La gestion des déchets radioactifs : le rôle des laboratoires souterrains (page 9) ; rapport du Comité de la gestion des déchets radioactifs (RWMC) de l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire ; 2001 (ISBN 92-64-28472-9)
- ↑ Le stockage des déchets radioactifs : perspective historique et analyse sociotechnique - Thèse présentée pour l'obtention du grade de docteur en socio-économie de l'innovation par Jean-Claude Petit (page 88 et suivantes) ; École nationale supérieure des mines de Paris ; 1993 [pdf] [lire en ligne]
- ↑ Rapport sur la conférence scientifique sur l'élimination des déchets radioactifs, Monaco 16-21 novembre 1959 par Maurice Ménaché, Chef du Service central d Océanographie Physique de l'Office de la recherche scientifique et techniques outre-mer (ORSTOM) (page 2) [pdf] [lire en ligne]
- ↑ Helmholtz Zentrum München: 100-Jahr-Feier
- ↑ site officiel
- ↑ (en) History of the Civilian Radioactive Waste Management Program - Appendix B Program Plan, Revision 3 ; OCRWM [pdf] [lire en ligne]
- ↑ a et b (en)To bring together, correlate, and preserve - a history of the Kansas Geological Survey, 1864-1989, Rex C. Buchanan in Bulletin 227, Kansas Geological Survey ; Lawrence, Kansas ; Originally published in 1989 (chapitre 10 - The Survey of the 1960s and 1970s) [lire en ligne]
- ↑ Le stockage des déchets radioactifs : perspective historique et analyse sociotechnique - Thèse présentée pour l'obtention du grade de docteur en socio-économie de l'innovation par Jean-Claude Petit (page 139) ; École nationale supérieure des mines de Paris ; 1993 [pdf] [lire en ligne]
Voir aussi
Bibliographie
- La gestion des déchets radioactifs : le rôle des laboratoires souterrains ; rapport du Comité de la gestion des déchets radioactifs (RWMC) de l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire ; 2001 (ISBN 92-64-28472-9)
Liens et documents externes
- http://www.grimsel.com/
- http://www.berneroberland.ch/navi/sommer/frame_en.htm
- http://www.thevirtualrepository.info/
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