- La réfutation d'Helvétius
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La réfutation d'Helvétius
La Réfutation d'Helvetius est un essai de l'écrivain français Denis Diderot, rédigé en 1774, centré sur la critique de l'ouvrage De l'Homme d'Helvetius.
Bien que le texte d'Helvetius ne fut édité qu'en 1774, Diderot en prend déjà connaissance à son arrivée à La Haye en 1773[1]. C'est à son retour à La Haye en 1774 qu'il entame sa réfutation, en marge de son exemplaire. Le texte est paru la Correspondance littéraire de janvier 1783 à mars 1786, avec une interruption de septembre 1783 à mars 1784.
Texte relatif au fondement de la légitimité du pouvoir et le despotisme. « Le gouvernement arbitraire d’un prince juste et éclairé est toujours mauvais » La prise de position de Diderot s’explique par trois idées Le sentiment d’accoutumance à la légitimité royale se crée par la confiance de principe que l’on accorde au despote. Le peuple abandonne ainsi son droit de regard sur la politique et accorde une légitimité de principe à tout despote au vu de l’œuvre réalisée par ses prédécesseurs. L’opinion publique accorde de par une confiance de principe et de par son incompétence un large pouvoir aux technocrates et aux scientifiques qui ne sont responsables que devant leurs pairs. Diderot dénonce une légitimité du pouvoir basé sur l’habitude, entraînant un abandon du droit de regard sur les affaires de la société. Il y a donc un droit mais aussi un devoir d’examen de la légitimité du pouvoir Selon l’adage, la fin justifie les moyens, on explique la possibilité de priver un peuple de sa liberté dans l’objectif d’un plus grand bonheur. Diderot réfute cette thèse en affirmant la primauté des libertés individuelles sur tout projet politique. Différence avec Nietzsche qui dit que « le particulier est trop petit devant l’universel ». La volonté d’établir le bonheur ne peut justifier la privation de liberté et le mépris de la volonté populaire (pas de terreur, de gouvernement d’exception etc.) Enfin la fascination pour le despote entraîne une perte du statut de patriote et de citoyen. En effet, on confie le pays à une personne et on renonce par là même à s’y intéresser (perte du statut de patriote) et L’attitude de spectateur nous enlève notre statut de citoyen. Il existe donc un droit d’ingérence politique, faisant partie de notre humanité.
Ouverture possible sur de la démocratie en Amérique et la baisse de l’intérêt des citoyens pour la politique
Notes et références
- ↑ Comme l'atteste sa lettre à Louise d'Epinay du 18 août 1773.
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