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Religion au Maroc
Selon la Constitution du Maroc, l'islam est la religion d'État qui garantit à tous le libre exercice des cultes[1]. Le roi du Maroc, qui affirme descendre de Mahomet, possède le titre honorifique d'amir al-mouminine (« commandeur des croyants ») et est censé veiller au respect de l'islam[2]. Selon l'article 106, les dispositions relatives à la religion musulmane ne peuvent faire l'objet d'une révision constitutionnelle[3].
Estimation de la répartition religieuse au Maroc :
Sommaire
Islam
Article détaillé : Islam au Maroc.Le code du statut personnel (Moudawana)[5] se réfère aux « véritables desseins et finalités de l’islam généreux et tolérant » ; il définit le statut personnel des marocains musulmans et reconnaît aux marocains israélites un statut particulier (les étrangers restant soumis à leurs lois nationales, sauf en cas de relation avec un marocain musulman). Il est censé s'appliquer à tous les marocains, même ceux portant une autre nationalité.
L'école juridique sur laquelle se base l'islam marocain est l'école malékite, dont l'enseignement est obligatoire dans les établissements scolaires publics.
Depuis quelques années, comme dans d'autres pays arabes traditionnellement sunnites, le chiisme s'est implanté au Maroc, mais il s'agit d'un courant clandestin, notamment parce qu'il s'agit d'une brèche dans le pouvoir du monarque, qui incarne l'islam sunnite de rite malékite. Des articles sur le sujet apparaissent de temps en temps dans la presse marocaine, parfois sérieux, parfois présentant les chiites comme une menace pour l'islam marocain, au même titre que les évangélistes, et dans une moindre mesure les bahais[6].
L'apostasie d'un musulman, le fait de quitter sa religion, n'est pas explicitement illégale selon le droit écrit marocain[7]. En plus de s'exposer à une possible « mort civile »[7], parler de ou afficher sa nouvelle croyance peut être interprété comme du prosélytisme. Si ces actions ont lieu en présence d'un musulman, on peut alors être poursuivi sous l'article 220 du code pénal marocain:
« Quiconque, par des violences ou des menaces, a contraint ou empêché une ou plusieurs personnes d'exercer un culte, ou d'assister à l'exercice de ce culte, est puni d'un emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 100 à 500 dirhams.
Est puni de la même peine, quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d'ébranler la foi d'un musulman ou de le convertir à une autre religion, soit en exploitant sa faiblesse ou ses besoins, soit en utilisant à ces fins des établissements d'enseignement, de santé, des asiles ou des orphelinats. En cas de condamnation, la fermeture de l'établissement qui a servi à commettre le délit peut être ordonnée, soit définitivement, soit pour une durée qui ne peut excéder trois années[8]. »Judaïsme
Article détaillé : Histoire des Juifs au Maroc.L'État marocain, « soucieux de préserver les droits de ses fidèles sujets de confession juive », leur applique les dispositions du « statut personnel hébraïque marocain »[5].
La communauté juive du Maroc, autrefois l'une des plus importantes du monde arabe, a émigré massivement vers Israël au cours des 40 dernières années. On estime à environ 5 000 le nombre de juifs marocains vivant encore au Maroc, pour l'essentiel dans le Grand Casablanca.
Christianisme
Articles détaillés : Christianisme au Maghreb et Catholicisme au Maroc.Pour le christianisme on estime le nombre de pratiquants à 24 000 personnes. Par ailleurs, on a vu apparaitre ces dernières années un nombre grandissant de Marocains convertis au protestantisme évangélique. Certains accusent des missionnaires nationaux et étrangers d'y avoir contribué.[9]
Notes et références
- ↑ Article 6 de la Constitution marocaine
- ↑ Article 19
- ↑ Article 106
- ↑ a , b et c (en)The World Factbook, « Maroc », CIA. Consulté le 9.6.2009
- ↑ a et b Loi n° 70-03 Portant code de la famille, promulguée le 3 février 2004
- ↑ B. Mokhliss & M. El Hamraoui, Chiites, Bahaïstes, Évangélistes : Les pratiques religieuses occultes au Maroc, Le Reporter, 20 février 2007
- ↑ a et b Omar Mounir, Le nouveau droit de la famille au Maroc: Essai analytique. Le sort des mariages mixtes. Les Marocains à l'étranger, Cheminements, 2005, 255 p. (ISBN 2844783635), p. 110
- ↑ Les articles 220 à 223 du code pénal relatifs aux infractions relatives à l'exercice des cultes
- ↑ Le Matin, 16/03/2005, Casablanca, Le Maroc cible des missionnaires évangélistes
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en)Rapport annuel 2008 sur la liberté religieuse dans le monde auprès de l'ambassade des États-Unis à Rabat
- Ministère des Habous et des Affaires Islamiques Marocain
- Chefs religieux féminins au Maroc
Bibliographie
- Portail du Maroc
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