- La mort d'Ivan Illitch
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La Mort d'Ivan Ilitch
La Mort d'Ivan Ilitch Auteur Léon Tolstoï Genre Nouvelle Version originale Titre original Смерть Ивана Ильича, Smert' Ivana Ilyicha' Langue originale Russe Pays d'origine Russie Date de parution originale 1886 Version française La Mort d'Ivan Ilitch est l'une des trois nouvelles de Léon Tolstoï, écrite en 1886, avec Maître et serviteur (1895) et la Sonate à Kreutzer (1889).
Thème
Quiconque lit La Mort d'Ivan Illitch y verra un inattendu mélange littéraire qui allie la description de frivolités comme de petites bassesses, et peint l'ordinaire commun et étriqué d'un esprit qui va se découvrir à son étonnement égoïste et petit (Ivan Ilitch), victime à 45 ans d'une maladie extrême dans la souffrance qui lui ouvrira les yeux.
Au début de cette nouvelle, le héros - magistrat - est satisfait de sa vie. À mesure toutefois que se développe en lui une douleur qui ne veut pas disparaître et qu'il comprend que sa mort approche, il prend conscience aussi que son entourage ne le voit pas sous un jour aussi avantageux qu'il ne l'imaginait; d'abord révolté, il se voit à mesure de ses réflexions obligé de constater que cette image peu flatteuse qu'on a de lui est fondée.
Alors qu'il passe par un extrême désespoir se produit pourtant une sorte de transfiguration, un sentiment d'immense pardon venant d'il ne sait où qui le réconcilie avec lui-même, lui rend la sérénité, et ressemble beaucoup à ce que nous nommons aujourd'hui l'expérience de mort imminente :
« Et la mort? où est-elle ? » Il chercha son ancienne peur et ne la trouva plus. « Où était-elle ? Quelle mort ? Il n'y avait pas de peur, parce qu'il n'y avait pas de mort ».
Contexte
La mort représente l'un des thèmes centraux de l'œuvre de Tolstoï. Mais c'est dans la mort d'Ivan Ilitch qu'elle apparaît de la manière la plus nue, la plus épurée, libérée des artifices romanesques.
Un peu comme dans Thérèse Raquin d'Émile Zola où le peintre médiocre, auteur d'un crime, finit par créer sous l'emprise perpétuelle de terribles remords et d'angoisses qui l'étreignent, des œuvres fortes et sincères Ivan Ilitch découvre à la fin de sa vie le mensonge, l'hypocrisie omniprésente, la haine, l'affreuse solitude et la reconnaissance de l'échec humain de sa vie - tout entière tournée sur les convenances, l'égoïsme et les plaisirs faciles - et à laquelle la mort semble pourtant apporter à la fois un douloureux repentir et presque une rédemption.
Le narrateur n'accompagnera toutefois pas Ilitch au-delà du seuil de la mort, ni ne laissera entendre que cet au-delà existe. Un homme se penchant sur sa vie au moment ultime aura simplement établi la paix avec lui-même et en aura sauvé au moins les derniers instants.
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