- Amélie Diéterle
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Amélie Diéterle[1] est une comédienne française née à Strasbourg en janvier 1871 et morte à Vallauris en janvier 1941.
Sommaire
Biographie
Amélie Diéterle était la fille naturelle (mais légitimée) d'une servante allemande originaire de Munich et d'un jeune officier français, la capitaine Louis Laurent, en garnison à Strasbourg en 1870.
Premier prix de chant et de solfège au Conservatoire de Dijon, elle "monte" à Paris en 1889 où elle est seule admise parmi 40 concurrentes pour entrer aux célèbres Concerts Colonne. Repérée en 1891 par le chef d'orchestre du Théâtre des Variétés, elle est présentée au directeur Eugène Bertrand qui décide de l'engager.
Commence alors une longue carrière de près de 35 ans au sein de la prestigieuse troupe du Théâtre des Variétés. Actrice permanente de l'établissement, elle y dispose de sa propre loge privée et réservée.
Sa petite voix flûtée, sa malice, son nez en trompette la rendent très populaire et très appréciée. Elle devient la "protégée" du collectionneur d'art Paul Gallimard, qui est aussi le propriétaire du Théâtre des Variétés.
Elle inspire les poètes Léon Dierx et Stéphane Mallarmé. Le peintre Auguste Renoir a réalisé deux portraits d'elle[2],[3] et Henri de Toulouse-Lautrec la fait figurer dans un coin d'une de ses plus célèbres toiles[4].
Amélie Diéterle a atteint une grande notoriété comme en témoignent toujours aujourd'hui les nombreuses cartes postales des années 1900 qui la représentent.
Compromise malgré elle dans l'affaire du trafic des faux Rodin en 1919 et fatiguée par 30 années passées sous les feux de la rampe, elle se retire progressivement de la scène entre 1920 et 1923.
Amélie Diéterle, réfugiée à Vallauris après juin 1940, s'éteint à l'âge de 70 ans.
Filmographie
- 1911 : Boubouroche de Georges Monca
Théâtre
- 1898 : Le Nouveau Jeu de Henri Lavedan, Théâtre des Variétés
- 1901 : Les Travaux d'Hercule, Opéra-bouffe en 3 actes de Gaston Arman de Caillavet et Robert de Flers, musique Claude Terrasse, Théâtre des Bouffes-Parisiens
- 1922 : La Belle Angevine de Maurice Donnay et André Rivoire, Théâtre des Variétés
Sources
- Nos Vedettes, Paris, Éditions Joé Bridge, 1922
- Edmond Stoullig, Les Annales du Théâtre et de la Musique, Paris, Société des éditions littéraires, 1891-1914
- Louis Verneuil, Rideau à neuf heures (souvenirs de théâtre), Paris, Éditions de la Maison française, 1944
- Michelle Maurois, Les cendres brûlantes, Paris, Flammarion, 1986
Notes et références
Catégories :- Actrice française
- Naissance à Strasbourg
- Naissance en 1871
- Décès en 1941
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