- Amédée Thalamas
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Amédée François Thalamas (23 septembre 1867 – 27 mai 1953), est un professeur d'histoire et géographe français. Professeur de l’enseignement secondaire, il a enseigné au lycée Condorcet, puis au lycée Charlemagne et à la Sorbonne. Il a également été directeur général de l’Instruction publique en Indochine. Il fut député radical de Seine-et-Oise de 1910 à 1914.
Biographie
Amédée Thalamas naît le 23 septembre 1867 à Paris. Son père est employé des Chemins de fer de l'Ouest. En mai 1874, à la mort de son père, il est élevé par sa mère, « ouvrière en lingerie ». Sa scolarité est brillante : boursier externe au lycée de Versailles, il reçoit deux prix et deux accessits au Concours général. Après ses deux baccalauréats, il entre en octobre 1886 au lycée Henri-IV mais échoue par deux fois au concours d'entrée de l'École normale supérieure (1887 et 1888). En 1892, il est reçu premier à l'agrégation d'histoire.
Il devient professeur au lycée de Saint-Quentin (1892-1894), puis à celui d'Amiens (1894-1902). Jugé « mûr pour Paris » par un inspecteur général[1], il est nommé au lycée Michelet de Vanves, puis au lycée Condorcet de Paris en décembre 1902. En novembre 1904, éclate la première « affaire Thalamas » : le professeur aurait, selon une lettre en date du 14 novembre de Georges Berry, député monarchiste « rallié » de la Seine, au ministre de l'Instruction publique Joseph Chaumié, « outragé en termes inqualifiables devant ses élèves la mémoire de Jeanne d'Arc[2] ». Le 15, une campagne de presse hostile est déclenchée. Des manifestations sont organisées. Le 29 novembre, le ministre Chaumié nomme Thalamas au lycée Charlemagne, après lui avoir adressé un blâme.
En décembre 1908, l'« affaire » rebondit : Thalamas doit assurer un cours libre en Sorbonne sur la « pédagogie pratique de l'enseignement de l'histoire ». Des incidents éclatent, impliquant notamment des étudiants « nationalistes et royalistes ». Maurice Pujo[3], à la tête des Camelots du Roi, branche étudiante de l'Action française, dirige ainsi les manifestants. L'Action française fait ainsi parler d'elle et élargit son audience en perturbant les cours, frappant et insultant Thalamas. Le 17 février, à la suite d'une énième perturbation, le cours est annulé[4].
Notes et références
- Jean-François Sirinelli, Génération intellectuelle : Khâgneux et normaliens dans l'entre-deux-guerres, Fayard, 1988, p. 221.
- Jean-François Sirinelli, op. cit., p. 222.
- Il évoque longuement cette affaire dans ses Camelots du Roi, Flammarion, 1933, p. 23-210.
- Jean-François Sirinelli, op. cit., p. 224.
Bibliographie
- Jean-François Sirinelli, « Un boursier conquérant : Amédée Thalamas », Bulletin du Centre d'histoire de la France contemporaine, Paris X-Nanterre, no 7, 1986, pp. 197-206.
Catégories :- Historien français du XIXe siècle
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- Naissance à Paris
- Décès en 1953
- Ancien député de Seine-et-Oise (troisième République)
- Agrégé d'histoire
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