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La Douce Mélancolie
La Douce Mélancolie
Œuvre non libre
Pour voir une reproduction, suivre ce lienJoseph-Marie Vien, 1756 Huile sur canevas 86.4 × 76.2 cm Cleveland Museum of Art La Douce Mélancolie est un tableau néo-classique, peint par Joseph-Marie Vien en 1756.
Sommaire
Description
Le rôle du décor
Le décor joue un rôle prépondérant dans ce tableau ; il est le reflet d'une pluralité culturelle, d'un mélange de genres. On observe la présence de formes complexes dans le tapis, avec ses motifs entrelacés et ses couleurs orientales propices à la rêverie. À la gauche du personnage, on remarque un encensoir dégageant des volutes de fumée d'encens, manière de rappeler la Pythie de la Grèce antique, qui transmettait les présages divins. Cet ensemble de symboles campe un décor qui encourage à la méditation. J-M. Vien est un amoureux de l'art antique, c'est pour cette raison que l'arrière plan est constitué d'un mur, gravé en semi-relief en forme de colonnades.
Le soucis du détail
Ainsi, il est nécessaire de souligner l'importance prêtée aux détails, derrière la simplicité apparente du tableau.
Ce goût pour le détail se reflète, non seulement par la représentation d'objets renvoyant aux cultures grecque et orientale mais aussi par la présence de détails, bien que de taille minime, dont l'importance n'est pas négligeable. Sur la table de bois sculptée, est déposé un livre encore ouvert, laissant supposer sa consultation ressente, sans doute par la jeune fille qui est assise sur le fauteuil de velours rouge. Celle-ci est vêtue d'une longue robe, rappelant la toge romaine ou grecque, de soie couleur or (symbole de la richesse et de la puissance) une ceinture marron souligne une taille délicate, et une sorte de long châle bleu azur, lui aussi d'un aspect soyeux, pare cette femme à la fois soignée et élégante (à l'image des rois de France). Sur la table l'avoisinant, un bouquet de fleurs se pose en opposition avec le livre, illustrant le domaine de la raison, peut-être même du rêve. La présence de ces fleurs ajoute à la représentation d'un intérieur riche, une dimension supplémentaire, évoquant la pureté, le naturel et le soin de la jeune fille au travers de l'attention qu'elle a prêtée aux fleurs. Cette analogie entre l'homme et la nature se repère aussi par la tendresse portée au pigeon que la jeune fille porte sur ses genoux : l'homme et la nature sont en parfaite harmonie, en parfaite entente, presque sur un pied d'égalité. Finalement, ce goût du détail est l'expression de la préoccupation du peintre pour le beau, notamment par la représentation d'une nature en accord avec l'homme.
Clair-obscur et perspectives
Le clair-obscur et la situation du personnage dans le tableau mettent en valeur la méditation de la femme.
Le fond du tableau est un mur sculpté dans un style plutôt antique (grec ou romain) car on discerne une colonne, coupée en biais par une ombre, curieusement présente dans le fond du tableau mais pas au premier plan.
La sensibilité de la mélancolie au XVIIIe siècle
La sensibilité de se siècle se définit en partie par "le mal du siècle" c’est-à-dire 'le spleen' que décrit Denis Diderot dans une de ses lettres à Sophie Volland (1760) [citation nécessaire].
Dans ce tableau, tout d'abord on remarque la position alanguie de la femme, position ambiguë qui évoque cependant la méditation (cf. les peintures des penseurs antiques)[citation nécessaire]. Dans ce cas de figure il s'agirait d'une position faussement négligée voire recherchée, souvent utilisée pour représenter le questionnement (voire la remise en cause), ou la rêverie suscitée par la lecture (le livre). Cette mélancolie est bien perçue comme le mal du siècle ; à la recherche d'informations nouvelles, de découvertes, voici le siècle des Lumières mené par plusieurs philosophes révolutionnaires pour leur époque (Diderot, Rousseau, D'Alembert,...).
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