La Vie est belle (1946)

La Vie est belle (1946)

La vie est belle (film, 1946)

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La vie est belle
Image associée au film

Titre original It's a Wonderful Life
Réalisation Frank Capra
Acteurs principaux James Stewart
Donna Reed
Scénario Frances Goodrich
Albert Hackett
Frank Capra
Jo Swerling
Philip Van Doren Stern (histoire)
Musique Dimitri Tiomkin
Costumes Edward Stevenson
Photographie Joseph F. Biroc
Joseph Walker
Montage William Hornbeck
Production Frank Capra
Société de production Liberty Films
Société de distribution RKO Radio Pictures
Durée 130 minutes
Sortie États-Unis États-Unis 20 décembre 1946 (première)
Langue(s) originale(s) Anglais
Pays d’origine États-Unis États-Unis

La vie est belle (It's a Wonderful Life) est un film américain de Frank Capra, sorti en 1947.

Sommaire

Synopsis

Bedford Falls, petite ville de l'état de New York, la veille de Noël. De chaque foyer s'élève une prière. Les paroles murmurées avec ferveur concernent toutes le même homme — George Bailey —, qu'elles proviennent de la bouche de son épouse, de ses enfants, de ses amis et collègues... et de manière générale de tous ceux qui tiennent à lui. Les prières vont être exaucées et Clarence, un ange sans ailes est envoyé au secours de George afin de gagner ses ailes. Avec lui, nous revivons les années écoulées dans la vie de George.

Ayant renoncé à son rêve d'enfant de devenir explorateur, pour reprendre la banque de son père, il a toujours consacré son énergie et son argent à l'amélioration des conditions de vie des habitants de la ville, en luttant contre le désir de puissance d'un homme d'affaires sans scrupules. Il fut également très utile pour son patron, monsieur Gowers, un pharmacien, car il empêcha le renvoi de ce dernier en refusant de livrer à un couple dont le fils était atteint d'une maladie très grave, un cachet empoisonné. Il sauva également son jeune frère Harry de la noyade au cours d'un concours de luge mais perdit l'usage de son oreille gauche. Adulte, George se maria à une certaine Madeleine et eut d'elle quatre enfants. Deux de ses amis, Marcel, un policier et Ernest, un chauffeur de taxi chantèrent même à son mariage. Grâce à lui, son oncle Billy réussit à sauver son entreprise et plusieurs personnes dont son meilleur ami Giuseppe Martini habitèrent dans des jolies maisons louées bon marché. Pourtant un soir de noël, l'oncle de George perd une somme d'argent importante et celui-ci, au bord de l'hystérie, menace de se jeter dans la rivière après avoir eu un accident de voiture. Mais il sauve Clarence qui était en train de se noyer. L'instant d'après, celui-ci montre à George comment les citoyens de sa ville auraient évolué sans lui. La ville s'appellerait Pottersville et non Bedford Falls car personne n'aurait tenu tête à Potter, l'homme d'affaires. Il n'y aurait que des bars et des maisons closes. Il n'y aurait jamais eu les maisons de George et monsieur Gowers aurait empoisonné un enfant car personne ne l'en aurait empêché. Il aurait fait vingt ans de prison et serait devenu un alcoolique. Harry se serait noyé et n'aurait pu sauver tous les hommes à qui il a porté secours pendant la guerre. La mère de George serait une veuve acariâtre tenant une pension de famille douteuse, ses amis seraient des mauvais garçons, Madeleine une libraire vieille fille et Violette une prostituée (dans la vraie vie de George, c'est une fille un peu simplette mais très gentille). Les enfants de George n'existeraient pas et l'oncle Billy serait devenu fou après la faillite de ses affaires.

Se rendant compte de ce qui aurait pu arriver, George demande à retrouver sa vie d'avant. Il s'aperçoit que tous ses amis sont allés chercher pour lui l'argent qui lui manquait. Lorsque l'histoire se termine, Clarence obtient ses ailes.

Fiche technique

Distribution

Commentaires et critiques

  • "Ce film synthétise tout ce que l'univers de Capra contient de généreuse utopie et de grandeur humaniste. Dans ses autres films, l'unanimisme du point de vue et le consensus social qui les concluaient emportaient notre affectivité, mais ni notre raison, ni notre croyance. Il n'en va pas de même dans ce film-là. D'abord, le mode d'action qu'entreprend Bailey pour obtenir un monde meilleur est concret et ponctuel; ensuite, le film ne se conclut pas par un consensus qui aplanit les contradictions sociales, mais par un mouvement de solidarité de classe chargé d'affectivité envers Bailey, solidarité d'autant plus bouleversante qu'elle est à la fois utopique et vraisemblable. Mais le film trouve paradoxalement sa véritable dimension dans son idée la plus naïve, quand un ange montre à Bailey désespéré ce que serait sa ville (le monde) sans lui. Cette dernière partie du film, éblouissante de conviction, dépasse complètement le cadre du cinéma et touche directement aux affects les plus sensibles du spectateur, l'interpellant dans sa vie même."[2]

Autour du film

  • Le film figure à la onzième place du classement établi par l'American Film Institute.
  • Le décor conçu pour le film est un des plus grands jamais construits en studio. La ville imaginaire de Bedford Falls comprenant immeubles, maisons, boutiques et usines, fut en effet entièrement édifiée à Encino (Californie) occupant une surface de 16 000 m².
  • James Stewart a toujours déclaré que de tous les films dans lesquels il a joué, La vie est belle était son préféré.
  • Le film a fait l'objet d'une novelisation : It's a Wonderful Life par M.C. Bolin publié chez Harper (1947).
  • Le film a fait l'objet d'une théâtralisation par Thomas M. Sharkey[3].
  • David L. Goodrich, The Real Nick and Nora (Southern Illinois University Press). Biographie de Frances Goodrich et Albert Hackett, les principaux scénaristes du film.
  • Le film connut un remake destiné à la télévision en 1977, sous le titre de en:It Happened One Christmas.
  • Bruce tout-puissant : une partie du film apparait dans une scène ou l'actrice Jennifer Aniston regarde la TV.

Voir aussi

(fr+en) La vie est belle sur l’Internet Movie Database

Notes & références

  1. Karolyn Grimes a laissé un livre : Zuzu Bailey's It's a Wonderful Life Cookbook (avec Franklin Dohanyes) - Éd. Carol Publishing, 1996, ainsi qu'une biographie : Everytime a Bell Rings: The Wonderful Life of Karolyn Grimes de Clay Eals chez Pastime Press, 1997. On peut consulter le site (en) www.zuzu.net
  2. Stephan Krezinski. Petit Larousse des films. 2009.
  3. Voyez la fiche sur www.cbmountaintheatre.org
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