- La Pompe à Jules
-
La Pompe à Jules[1] est un roman ornithologique (publié en 1999) de Michel Mouze. Il raconte Les mémoires d'un vautour fauve.
Ce livre a été réédité en 2002 sous le titre Du Vent dans les plumes.
Sommaire
L'auteur
Michel Mouze[2] est un biologiste né le 14 mai 1945.
Le livre
L'auteur rencontre un vautour fauve, Julio, et celui-ci lui raconte sa vie, notamment la réintroduction de son espèce dans les Grands Causses (Massif central), en France.
Il y a de nombreuses anecdotes scientifiques dans ce livre sur différents sujets :
- Il y a de nombreuses comparaisons entre le vol des vautours et le vol à voile
- Le vautour fauve a besoin de courants d'air ascendants pour pouvoir voler. Comme la plupart de ces courants ne se produisent que de jour, les vautours fauves ne volent pas la nuit. (NB : plus scientifiquement, les ascendances thermiques disparaissent la nuit ;par contre les ascendances dynamiques existent de jour et de nuit, mais ne se produisent qu'à certains points particuliers du relief)
- Un couple de vautours fauves n'élève qu'un petit par an ; leur nid est fait sur le flanc d'une falaise
- C'est un oiseau charognard, peu belliqueux ; il n'y a pas de dominant chez eux : lorsqu'il y a une charogne à se partager, c'est le plus affamé qui se sert le premier et chasse les autres.
- C'est l'un des rares oiseaux à manger de l'herbe ; ce type de nourriture impose des contraintes très gênantes pour un oiseau qui vole, mais pour les oies qui migrent, cela leur permet d'accumuler une couche de graisse qui leur est bien utile lors de la migration
- Il élève 1 à 2 petits à la fois ; si le couple de parents ne trouve pas assez de proies, l'aîné des oisillons dévore son petit frère
- Archeopteryx, l'ancêtre des oiseaux
- le bec
- Cette structure a été sélectionnée par évolution pour remplacer les dents chez les oiseaux (chapitre 11): un oiseau avec des dents serait déséquilibré par le poids des dents, alors qu'un bec est une structure à la fois légère et dure. Certains oiseaux ingèrent des cailloux pour broyer leur nourriture.
- Le bec indique le type d'alimentation d'un oiseau
- Les fils électriques sont à la fois de bons perchoirs pour les oiseaux, mais aussi une source d'hécatombes (oiseaux électrocutés ou oiseaux qui tombent à l'intérieur d'un poteau électrique).
- L'inné et l'acquis
- Michel Mouze prend une position claire et nette sur ce sujet : la plupart des comportements du vautour fauve relèvent de l'inné, notamment l'apprentissage du vol. Le comportement des oiseaux est très stéréotypé (voir éthologie).
- Le plumage
- Les oiseaux passent énormément de temps à entretenir leur plumage ; c'est une question de survie pour eux. L'auteur cite quelques-unes de leurs plumes et leurs rôles : rémige, alule (chapitre 13)
- Pour les gros oiseaux migrateurs, l'absence d'ascendance thermique au-dessus de la mer impose des contraintes particulières. L'auteur évoque notamment la traversée du détroit de Gibraltar.
Article connexe
Références
- pompe à chaleur d'un type particulier : les différences de températures entre le sol et l'air en altitude provoquent un courant d'air ascendant (ce qu'on appelle une ascendance thermique), très utile (voire indispensable) pour un oiseau aussi gros que le vautour fauve. La pompe citée dans le titre est une
- Biographie de M. Mouze sur le site futura-sciences.
Catégories :- Roman paru en 1999
- Ouvrage d'ornithologie
- Livre de vulgarisation scientifique
Wikimedia Foundation. 2010.