- Amphithéâtre Castrense
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Amphithéâtre Castrense
Amphitheatrum Castrense, gravure du XVIe siècleLieu de construction Sessorium Date de construction Début du IIIe siècle Ordonné par Élagabal Type de bâtiment Amphithéâtre romain Dimensions externes 88,5 m * 75,8 m Le plan de Rome ci-dessous est intemporel.
Localisation de l'amphithéâtre dans la Rome Antique (en rouge)Coordonnées Liste des monuments de la Rome antique modifier L'amphithéâtre Castrense (amphitheatrum Castrense) est un amphithéâtre romain situé à Rome, à l’extrême limite est de la ville, près du Sessorium, et de son palais, auquel il est probablement lié. Il est cité dans le Catalogue des Régions (Région V - Esquiline)[1], seul document dans lequel son nom est attesté.
Sommaire
Histoire
Un amphithéâtre réservé à l'empereur (IIe siècle)
La période la plus probable pour la construction de cet édifice est la première moitié du IIIe siècle, vraisemblablement sous le règne d'Élagabal (218-222). Castrense signifierait « appartenant à la cour impériale », plutôt que « campement militaire ».
Il fait probablement partie des édifices annexes du palais du Sessorium, complexe résidentiel impérial commencé par Septime Sévère et terminé par Élagabal. Cet empereur, qui appréciait les jeux du cirque et les combats de gladiateurs, aurait doté le complexe impérial d’un amphithéâtre et d'un cirque (Cirque de Varus) réservés à ses hôtes et à lui-même. L'amphithéâtre, qui mettait en scène des spectacles et des manœuvres militaires en honneur de la cour impériale, est resté en usage jusqu'à la construction du mur d'Aurélien.
Incorporation au mur d'Aurélien (IIIe siècle)
Il fut plus tard incorporé dans le mur d'Aurélien, construit entre 270 et 275 pour défendre Rome, de manière à réduire les coûts et avancer les travaux plus rapidement. Nombre d’autres monuments, comme la pyramide de Cestius, ou les aqueducs de la Porte Majeure, ont connu le même sort.
Le mur d'Aurélien rejoint l’amphithéâtre au milieu des côtés est et ouest. La moitié externe du bâtiment, dont les arcades donnant sur l’extérieur de la ville ont alors été murées, servait de bastion défensif. Les aménagements intérieurs furent en grande partie démolis, de sorte que l’édifice n'a plus été utilisé en tant qu’amphithéâtre après l’édification du mur d'Aurélien.
Le mur d'Aurélien a été régulièrement entretenu pour la défense de la ville et l’amphithéâtre a donc pu subsister jusqu'à nos jours. Il a conservé jusqu'au milieu du XVIe siècle des restes des étages supérieurs, ensuite abattus pour des exigences défensives ordonnées par le pape Paul IV. Les matériaux de démolition ont alors été en partie réutilisés pour la construction de nouveaux bâtiments.
Description
Ce monument est, avec le Colisée, l'un des deux amphithéâtres subsistant à Rome. L’amphithéâtre a la forme d'une ellipse dont l’axe majeur mesure 88,5 m et l’axe mineur 75,8 m. Il est bâti entièrement en brique, au lieu de la pierre ou de la charpente de bois habituelles dans ces constructions.
Le mur extérieur était constitué de trois séries d’arcades ouvertes, ornées de pilastres et de chapiteaux corinthiens. Le troisième étage a entièrement disparu, et il ne reste qu’une arcade du deuxième étage.
L’amphithéâtre, aujourd’hui utilisé comme jardin annexe de la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem, n’est pas accessible au public.
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Amphithéâtre Castrense, côté sud (extérieur). Au fond : Saint-Jean-de-Latran
Notes et références
Sources
- (en) Samuel Ball Platner et Thomas Ashby, A Topographical Dictionary of Ancient Rome (en), Amphithéâtre Castrense, sur le site LacusCurtius ;
- Luc Duret et Jean-Pierre Néraudau, Urbanisme et métamorphoses de la Rome antique, p. 231, éd. Les Belles Lettres, 2001, (ISBN 2251338179).
Voir aussi
Bibliographie
- Filippo Coarelli, Guide archéologique de Rome, 1991, p. 164 (ISBN 2012354289)
Liens internes
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