- L.-O. David
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Laurent-Olivier David
Pour les articles homonymes, voir David.Laurent-Olivier David (Montréal, 24 mars 1840 - Outremont, 23 août 1926) est un avocat, un journaliste, un homme politique et un historien québécois. Il est le père de l'homme politique Athanase David.
Natif de Sault-au-Récollet (Montréal), il étudia au séminaire de Sainte-Thérèse et fit son droit au Collège Sainte-Marie de Montréal. Il est admis au barreau du Bas-Canada en 1864. Parallèlement à sa pratique du droit, qu'il exerce avec Joseph-Alfred Mousseau, il mène aussi une carrière journalistique. Il collabora au journal L'Union nationale (1864-1867), puis fonde une succession de journaux auxquels il collaborera, avec notamment Ludger Labelle, Louis-Victor Sicotte, Joseph-Adolphe Chapleau, George E. Debarats et Joseph-Alfred Mousseau : Le Colonisateur (1862-1863), L'Opinion publique (1870-1873), Le Bien public (1874-1876), et Le Courrier de Montréal (1874-1876). Il collabore également à La Tribune et au journal Le Temps.
L.-O.David a brigué les suffrages à plusieurs reprises en tant que candidat libéral. Il fut défait en 1867, 1875 avant d'être finalement élu à l'Assemblée législative en 1885 dans Montréal-Est. Il ne se représente pas à l'élection provinciale de 1890. Sur la scène fédérale, il est défait en 1878 dans Hochelaga, en 1891 dans Montréal-Est et dans Napierville à l'occasion d'une élection partielle en 1892. En 1903, il devient le sénateur de Mille-Isles. On lui proposa d'être le lieutenant-gouverneur des Territoires du Nord-Ouest, mais il refusa la nomination.
Traducteur à la Chambre des communes du Canada de 1876 à 1878 et greffier du conseil municipal de Montréal, de 1892 à 1918, il préside la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal de 1887 à 1893. Il fonda le Monument national, fut membre de la Société royale du Canada, dont il présida la section francophone, et participa aux réunions du Club canadien.
David est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques, concernant la rébellion des Patriotes, Charles-Michel d'Irumberry de Salaberry, Wilfrid Laurier et les hommes de son temps. En France, pays qui lui remit la Légion d'honneur en 1911, il érigea un monument en mémoire du général Montcalm.
Laurent-Olivier David apparaît comme une figure représentative du catholicisme libéral que la province de Québec a connu à la fin du XIXe siècle. Il s'insurgeait contre les attaques des orangistes envers les Canadiens français mais réprouvait presque autant les directives de son propre évêque, Ignace Bourget. Les principes qu'il défendait ont été condamnés dans l'encyclique Mirari Vos.
Il meurt à Outremont, le 23 août 1926, à l'âge de 86 ans. Il est enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Ouvrages publiés
- Biographies canadiennes, 1872
- Sir Louis-Hippolyte Lafontaine, 1872
- Monsieur Isaac S.Desaulniers, 1883
- Monseigneur Plessis, 1883
- Biographies et portraits, 1876
- Il y a cents ans, 1876
- Le Héros de Châteauguay, 1883
- Les Patriotes de 1837-1838, 1884
- Mes contemporains, 1894
- Les Deux Papineau, 1896
- Le Clergé canadien, sa mission et son œuvre, 1896
- Le Drapeau de Carillon, 1902
- Laurier et son temps, 1905
- Histoire du Canada depuis la Confédération, 1909
- Souvenirs et biographies, 1911
- Mélanges historiques et littéraires, 1917
- Laurier, sa vie, ses œuvres, 1917
- Les Gerbes canadiennes, 1921
- Au soir de la vie, 1924
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