- L'homme qui danse ou La vraie danse du diable
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Philippe Caubère
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TechniquesLe portail du théâtre Philippe Caubère est un comédien, auteur, metteur en scène français, né le 21 septembre 1950, à Marseille.
Entre 1970 et 1977, il est un des piliers du théâtre du Soleil que dirige Ariane Mnouchkine, avant de choisir de voler de ses propres ailes, non sans avoir goûté au « système » du théâtre « normal ».
Après un passage à l'Atelier théâtral de Louvain-la-Neuve, dirigé par Armand Delcampe en 1978-79, où il joue Lorenzaccio d'Alfred de Musset au festival d'Avignon et Les Trois Sœurs de Tchékhov dans une mise en scène d'Otomar Krejca, il se tourne vers l'éciture. Partant d'improvisations sur son enfance dirigées par Jean-Pierre Tailhade et de Clémence Massart (son ex-compagne dans la vie et au théâtre du Soleil), il crée en juillet 1981 au festival d'Avignon La Danse du diable, prologue à la saga Le Roman d'un acteur.
Le Roman d'un acteur est une œuvre autobiographique monumentale, écrite, mise en scène et jouée par Philippe Caubère avec la collaboration de Jean-Pierre Tailhade, Clémence Massart, Véronique Coquet (sa compagne, rencontrée au théâtre du Soleil avec laquelle il fonde en 1985 la société de production La Comédie nouvelle) et Pascal Caubère (son frère). Composée de onze spectacles de 3 heures chacun, elle raconte la vie du jeune Ferdinand Faure - alter ego de Caubère - depuis l'enfance (La Danse du diable) jusqu'à la décision, après avoir quitté le théâtre du Soleil et le théâtre subventionné « classique », d'écrire et de monter lui-même ses spectacles (Le Bout de la nuit). Philippe Caubère a alors la trentaine.
L'auteur Caubère ne renie pas les influences de Proust, de Balzac, de Céline, comme celles de la commedia dell'arte et de Fellini : l'ampleur de l'œuvre, le monde qu'elle met en scène (les années 70), la multitude de personnages peuvent donner le vertige, surtout lorsqu'on songe qu'après avoir créé les spectacles au fur et à mesure, de 1981 à 1993, il les a ensuite joués en même temps au rythme d'un par jour. Cela suppose de posséder, outre les déplacements, les effets de mise en scène et la voix et attitude de tous les personnages, près de 36 heures de texte en mémoire ! Mais Le Roman d'un acteur est plus qu'un simple marathon théâtral. Le ton des spectacles, selon Caubère lui-même, oscille « entre Tintin et la tragédie », passant avec une intensité et une précision rares du comique burlesque au pathétique, toujours renforcé et structuré par ce goût de vécu qui irrigue chaque parcelle des spectacles.
Philippe Caubère, avec le succès de son premier spectacle, fut très vite considéré comme un comédien virtuose aux facultés d'interprétation exceptionnelles. Mais ce talent, irréfutable, ne doit pas masquer celui, non moins négligeable, d'auteur et de metteur en scène. Les textes, à la fois fleuves et travaillés à la syllabe près, sont saisissants de poésie, d'humour, de profondeur. Quant à la mise en scène, elle laisse aux spectateurs le souvenir d'une production à grand spectacle, alors qu'ils n'ont vu qu'un acteur avec une chaise ! C'est donc un homme de théâtre complet, à qui il n'aurait manqué qu'une troupe pour ressembler définitivement au Molière qu'il avait immortalisé en 1978 au cinéma sous la direction d'Ariane Mnouchkine (dans la douleur, comme il le raconte dans Les Marches du Palais).
En 2005, 25 ans après le premier spectacle, Philippe Caubère remet sur le métier l'œuvre-matrice, La Danse du diable, en repartant des improvisations de l'époque, pour faire de ce spectacle de 3 heures un nouveau cycle, L'Homme qui danse, comprenant cette fois huit spectacles de 3 heures chacun, dont les deux derniers, La Ficelle et La Mort d'Avignon, constituent, de son propre aveu, « l'épilogue à une autobiographie théâtrale bouleversante et comique ». Dans le film documentaire qui lui est consacré, En plein Caubère, il s'en explique, considérant son impossibilité à jouer autre chose et avec d'autres gens comme une composante incontestable de sa vie et un besoin vital ; si ce besoin rencontre le public, c'est l'idéal. Sinon, rien ne l'empêchera de continuer.
Sommaire
Théâtre
En tant qu'acteur
- 1970 : 1789, création collective du théâtre du Soleil sous la direction d'Ariane Mnouchkine, Piccolo Teatro di Milano puis Cartoucherie de Vincennes
- 1972 : 1793, création collective du théâtre du Soleil sous la direction d'Ariane Mnouchkine, Cartoucherie de Vincennes
- 1975 : L’Âge d'or, création collective du théâtre du Soleil sous la direction d'Ariane Mnouchkine, Cartoucherie de Vincennes
- 1977 : Dom Juan ou le Festin de pierre de Molière, Cartoucherie de Vincennes
- 1979 : Lorenzaccio d'Alfred de Musset, Palais des Papes, Festival d'Avignon : Lorenzo
- Les Trois Sœurs de Tchékhov, Atelier théâtral de Louvain-La-Neuve (tournée) : Touzenbach
- 1981 : La Danse du diable de Philippe Caubère, La Condition des Soies, Festival d'Avignon
- 1986 : Ariane ou l'Âge d'or de Philippe Caubère, Théâtre Tristan-Bernard
- Jours de colère (Ariane 2) de Philippe Caubère, Théâtre Hébertot
- 1988 : Les Enfants du Soleil[1] de Philippe Caubère, Théâtre Hébertot
- 1989 : La Fête de l'amour et Le Triomphe de la jalousie de Philippe Caubère, Théâtre Hébertot
- 1991 : Le Chemin de la mort et Le Vent du gouffre de Philippe Caubère, Théâtre de la Renaissance
- 1992 : Le Champ de betteraves, Le Voyage en Italie et Le Bout de la nuit, Théâtre de la Renaissance
- 1993 : Les Marches du Palais[2] de Philippe Caubère, Théâtre Daniel-Sorano (Toulouse)
- Le Roman d'un acteur (intégrale) de Philippe Caubère, Cloître des Carmes, Festival d’Avignon
- 1996 : Aragon de Philippe Caubère, Festival des Îles (Marseille)
- 1999 : Suarès de Philippe Caubère d’après André Suarès, théâtre des Salins (Martigues)
- 2000 : Claudine et le Théâtre de Philippe Caubère, carrière Boulbon, Festival d'Avignon
- 2001 : 68 selon Ferdinand de Philippe Caubère, théâtre du Chêne Noir, Festival d'Avignon
- 2003 : Recouvre-le de lumière de Philippe Caubère d'après Alain Montcouquiol, Arènes de Nîmes
- 2005 : Ariane et Ferdinand de Philippe Caubère, théâtre de la Minoterie (Marseille)
- 2006 : L'Homme qui danse ou la Vraie Danse du diable (3 premiers volets)
- 2007 : L'Épilogue de Philippe Caubère, théâtre du Rond-Point
- 2009 : Jules et Marcel d'après la correspondance entre Raimu et Marcel Pagnol, mise en scène Jean-Pierre Bernard, théâtre Hébertot, avec Michel Galabru
En tant qu'auteur
- 1981 : La Danse du diable – Histoire comique et fantastique, La Condition des Soies (Avignon)
- 1986 - 1992 : Le Roman d'un acteur – Épopée burlesque en onze épisodes
- L'Âge d'or (1re partie)[3]
- Les Enfants du Soleil – septembre 1988
- Ariane ou l'Âge d'or – avril 1986
- Jours de colère (Ariane 2) – octobre 1986
- La Fête de l'amour – janvier 1989
- Le Triomphe de la jalousie – janvier 1989
- Les Marches du Palais – janvier 1993
- La Belgique (2e partie)[4]
- Le Chemin de la mort (Le Vent du gouffre 1) – avril 1991
- Le Vent du gouffre (2) – avril 1991
- Le Champ de betteraves – janvier 1992
- Le Voyage en Italie – janvier 1992
- Le Bout de la nuit – janvier 1992
- L'Âge d'or (1re partie)[3]
- 1996 : Aragon, Festival des Îles (Marseille)
- Le Communiste
- Le Fou
- 1999 : Suarès d’après André Suarès, théâtre des Salins (Martigues)
- Marsilho - 1931
- Vues sur l’Europe - 1939
- 2000 - 2007 : L'Homme qui danse ou la Vraie Danse du diable – Autobiographie théâtrale, comique et fantastique en sept épisodes
- Claudine et le Théâtre (1er volet) – carrière Boulbon, Festival d'Avignon, juillet 2000
- Claudine ou l'Éducation
- Le Théâtre selon Ferdinand
- 68 selon Ferdinand (2e volet) – théâtre du Chêne Noir, Festival d'Avignon, septembre 2001
- Octobre
- Avignon
- Ariane et Ferdinand (3e volet) – théâtre de la Minoterie (Marseille), janvier 2005
- Ariane
- Ferdinand
- L'Épilogue (4e volet) – théâtre du Rond-Point, septembre 2007
- La Ficelle
- La Mort d'Avignon
- Claudine et le Théâtre (1er volet) – carrière Boulbon, Festival d'Avignon, juillet 2000
- 2003 : Recouvre-le de lumière d'après Alain Montcouquiol, Arènes de Nîmes
En tant que metteur en scène
- 1977 : Dom Juan ou le Festin de pierre de Molière, Cartoucherie de Vincennes
- 1981 : La Danse du diable, La Condition des Soies, Festival d'Avignon
- 1986 - 1992 : Le Roman d'un acteur
- 1995 : Que je t'aime ! de et par Clémence Massart, théâtre des Carmes (Avignon) puis théâtre Tristan-Bernard
- 1996 : Aragon, Festival des Îles (Marseille)
- 1999 : Suarès d’après André Suarès, théâtre des Salins (Martigues)
- 2000 - 2007 : L'Homme qui danse ou la Vraie Danse du diable
- 2003 : Recouvre-le de lumière d'après Alain Montcouquiol, Arènes de Nîmes
Filmographie
- 1974 : 1789 d'Ariane Mnouchkine (captation)
- 1978 : Molière d'Ariane Mnouchkine : Molière
- 1979 : La Femme flic d'Yves Boisset : L'abbé Henning
- 1980 : Retour à Marseille de René Allio : Monsieur André
- 1990 : La Gloire de mon père d'Yves Robert : Joseph Pagnol
- 1990 : Le Château de ma mère d'Yves Robert : Joseph Pagnol
- 2003 : En plein Caubère d' Anne-Laure Brénéol (documentaire)
- 2006 : L'Étoile du soldat de Christophe de Ponfilly (voix seulement)
- 2007 : Truands de Frédéric Schoendoerffer : Corti
Les spectacles de Philippe Caubère ont été filmés par Bernard Dartigues – à l'exception de La Danse du diable, enregistrée et diffusée sous forme de cassette audio avec livret – et certains ont été édités en DVD :
- 1996 : Les Enfants du Soleil
- 1997 : Ariane ou l'Âge d'or
- 1997 : Jours de colère
- 1997 : Les Marches du palais
- 2002 : Le Triomphe de la jalousie
- 2002 : La Fête de l'amour
- 2003 : Aragon ou l’An 2000 n’aura pas lieu (tourné en 1998)
- 2006 : La Belgique, 1re partie : Le Chemin de la mort, Le Vent du gouffre
- 2007 : La Belgique, 2e partie : Le Champ de betteraves, Le Voyage en Italie, Le Bout de la nuit
Bibliographie
Liens externes
- Site officiel de Philippe Caubère
- Théâtre du Soleil
- Atelier Théâtre Jean Vilar (ex Atelier théâtral de Louvain-La-Neuve)
Notes et références
- ↑ Selon les conventions typographiques, « Soleil » prend une majuscule car le mot fait ici référence au théâtre du Soleil.
- ↑ Selon les conventions typographiques, « Palais » prend une majuscule car le mot fait ici référence au palais des festivals de Cannes.
- ↑ « Les Enfants du Soleil, La Fête de l'amour et Le Triomphe de la jalousie composent La Trilogie amoureuse, qui raconte l'histoire d'amour de Cléménce et Ferdinand au Théâtre du Soleil. Ariane 1 et 2 évoquent la création de L'Âge d'or à la Cartoucherie, et Les Marches du Palais la rupture d'Ariane et Ferdinand après la présentation de Molière au Festival de Cannes. » Pièces sur le site de Philippe Caubère.
- ↑ « Les aventures de Bruno et Ferdinand à l'Atelier théâtral de la Nouvelle Belgique dirigé par Armand Delbarre. Le Champ de betteraves, Le Voyage en Italie et Le Bout de la nuit composent La Trilogie belge qui raconte l'errance de Ferdinand au pays des betteraves après l'échec de Lorenzaccio au Palais des Papes. » Pièces sur le site de Philippe Caubère.
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