- Kymris
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Cimbres
Les Cimbres (latin : Cimbri) pourraient venir du Jutland dans le Danemark actuel d'après Pline l'ancien. On estime qu'ils étaient de 60 000 à 80 000 et qu'ils proviendraient de centaines de villages dispersés dans les côtes d'Europe du Nord. Si leurs origines sont sujettes à polémique, on pourrait les supposer celtes comme les Ambrons, ainsi que les Teutons, tout comme on pourrait les qualifier de germains ; il s'agit cependant là d'une simplification extrême de leur ethnogenèse.
- Le Himmerland[1], pourrait être leur région d'origine ; cependant cela ne correspond pas à la description de leur région d'origine faite par les auteurs romains.
- Leur nom se rapproche aussi du Germain Kimme, qui signifie « le rivage », « le bord ». Cependant, les règles de mutation des langues germaniques[2] invalident cette hypothèse.
- Le sacrifice de nombreuses femmes lors de leur défaite face à Rome en -102 rappelle le sacrifice germanique du Blót et la femme de Haraldskær.
- La tradition franque désigne comme tribu originelle, une tribu appelée Sicambri, un groupe originaire du Danube.
- Leur roi, durant leurs tribulations, a pris le nom de Boiorix, un nom celtique.
- La tradition de plusieurs peuples germains ou celtes, leur donne pour ancêtre des Cimmériens ou des Scythes. Plusieurs noms de tribus viennent appuyer cette thèse (Cymru, Cwmry ou Cumbria au nord de l'Angleterre). L'étymologie de Cymru, selon une tradition galloise, pourrait venir de Cimmériens. Il est possible qu'une population Thraco-Cimmérienne ait migré durant l'âge de bronze. Dans le cas contraire ce serait un nom générique de peuple celte.
Aussi ont-ils peut-être des origines mixtes, ou sont-ils des germains celtisés.
Sommaire
La guerre
Article détaillé : Guerre des Cimbres.Vers 120 av. J.-C., les Cimbres, accompagnés des Teutons et Ambrons, vraisemblablement poussés par la famine, décident de migrer vers le sud. De 100 000 à 300 000 personnes prennent la route du sud, attirés par des contrées plus hospitalières. Pour se nourrir en chemin, ils commettent des pillages, se battent et d'autres peuples les suivent.
La première mention de ce peuple date de 113 av. J.-C. suite à la bataille de Noreia ou ils écrasent les Romains. Leur épisode de migration et de pillage qui est appelé guerre des Cimbres, dure plus de dix ans. Peu de temps après leur séparation des Teutons et des Ambrons, ils sont écrasés par les romains.
La disparition des Cimbres
Article connexe : Cimbres (ethnie).Après 7 ans de tribulations, les Teutons et les Ambrons se séparent des Cimbres ; Marius et les Romains les vaincront lors de la bataille de Vercellae en -102.
En 101 av. J.-C., les 65 000 guerriers Cimbres[3] arrivent en Italie et se retrouvent face à 10 légions romaines dirigées par Marius, le vainqueur des Teutons. Les troupes cimbres sont décimées, leur roi Boiorix y meurt ainsi que le guerrier roi géant Theutobocus; selon la rumeur les derniers survivants (femmes et enfants inclus) se suicident plutôt que de devenir esclaves[4] [3]. En réalité (voir rubrique « Interprétation » de l'article Guerre des Cimbres), Rome récoltera de cette victoire plus d'esclaves qu'il ne lui en faut ; on parle de 140 000 dans certains ouvrages, mais ce sont des chiffres invérifiables, qui laisseraient penser qu'il y a amalgame entre plusieurs tribus (au-delà de la simple "exagération" à des fins de propagande). Cette masse de main d'œuvre sera de toutes façons l'un des facteurs explicatifs de nombreux troubles et révoltes serviles, dont la plus connue sera celle menée par le légendaire Spartacus.
Quelques villages du nord-est de l'Italie sur les hauts plateaux du Cansiglio, dans les contreforts des Dolomites - entre Vicence et Pordenone, sur les collines et hauts-plateaux d'Asiago, Folgaria, Piancavallo, Montello - sont connus pour leur peuplement - encore actuellement - de Cimbres réputés roux. Mais il s'agirait en fait d'une appellation remontant au XVe siècle des Vénitiens férus de culture romaine pour désigner des peuplades descendus de Bavière pour peupler ces régions montagneuses laissées vides et dévastées par les grandes épidémies de Peste Noire. De même, lors de leur descente vers le Sud, les guerriers (6.000) chargés de la protection des bagages furent laissés stationnés aux alentours de Namur, en Belgique, et engendrèrent la tribu des Atuatuques.
Notes et références
Liens externes
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