- Koudougou
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Koudougou
vue des voutes du marché central de Koudougou
ArmoiriesAdministration Pays Burkina Faso Région Centre-ouest Province Boulkiemdé Département Koudougou Maire
Mandat en coursM. ZAGRE K. Seydou (CDP)
2006 - en coursIndicatif téléphonique (+226) 50 Site web www.mairie-koudougou.net Démographie Population 88 184 hab. (2006) Densité 324 hab./km² Gentilé Koudougoulais Langue(s) Français, Moré Géographie Coordonnées Superficie 272 km² Altitudes mini. 0 m — maxi. 100 m Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
Koudougou, appelée Nandon par les gourounsi en langue lyele, est une ville du Burkina Faso, la troisième en population après Ouagadougou et Bobo Dioulasso. Chef-lieu de la Province de Boulkiemdé, préfecture du département du même nom et capitale de la région du Centre-ouest.L'emblème de la ville est le baobab.
Sommaire
Situation géographique
Située sur le plateau Mossi à 100 km à l’ouest de Ouagadougou, la ville est reliée par la voie ferrée (depuis 1952) à la capitale burkinabè à l'est et à la capitale ivoirienne Abidjan au sud-ouest, en passant par Bobo-Dioulasso. La N13 au sud mène à la ville de Sabou et au nord vers Yako. La N21 se dirigeant vers le nord-ouest mène à Réo et la N14 allant vers l'ouest mène à Dédougou. Ce sont quatre routes nationales bien qu'un projet de goudronnage soit prévu depuis plusieurs années sur l'axe Koudougou-Dedougou (N14).Avant la communalisation intégrale du pays, la superficie de la ville était d'environ 272 km² mais désormais les limites de la commune se confondent avec celle du département et la superficie atteint désormais 720 km². Depuis 1984, la ville compte 10 secteurs (à cette date les quartiers de Dapoya, Issouka, Goodin, Sogpélsé et Bourkina sont supprimés), l'agglomération urbaine s'étale sur 15 km et 15 villages sont rattachés à la ville. Le climat de la ville est de type soudano-sahélien. Les principales ethnies représentées sont les Gourounsi (premiers occupants de la région) et les Mossi.
Article détaillé : Langues du Burkina Faso.Article détaillé : Groupes ethniques du Burkina Faso.Histoire
Créée au 15eme siècle, son histoire serait liée à celle de deux chasseurs.
Bassanga Yaméogo, originaire de Piella, un village de la Sissili, serait arrivé par le sud à la suite d'une dispute avec son frère aîné qui lui reprochait d'avoir volé sa poule. C'est en suivant un Iguane que Bassanga et sa famille auraient découvert une mare où ils purent se désaltérer. L'animal qui les guida devint, par la suite, le totem de ses descendants.
C'est à l'emplacement actuel de la Direction Provinciale de l'Environnement et du Tourisme que Bassanga et ses proches se seraient installés, c'est là qu'il mourut et fut enterré. Un jour qu'il partit à la chasse il découvrit une autre hutte. Un autre chasseur s'était installé dans les environs. Ce chasseur était originaire de Guimba et serait venu par le nord. Après les salutations d'usage, les deux hommes commencèrent à se quereller pour savoir qui des deux avait été le premier occupant des lieux. Afin de se départager, il décidèrent d'examiner les toitures de leurs huttes respectives. Après examen, la hutte de Bassanga s'avéra être la plus vieille, il était donc le premier occupant des lieux. L'autre chasseur accepta les résultats et parti s'installer à Goaghin qui deviendra plus tard le quartier Dapoya lors de l'expansion de la ville. Les descendants du chasseur malheureux, occupent toujours le quartier Dapoya, actuel secteur 1. Ils portent le patronyme Zongo et ont pour totem le serpent noir[1].Une autre version raconte que la ville fut fondée par Tégsoba Toogré, originaire de Dapelgo de l’Oubritenga. Il aurait quitté sa région originelle suite à des histoires de succession. Arrivé sur place il rencontra un vieil homme qui avait été abandonné là par ses frères. Le vieil homme offrit l'hospitalité à Tégsoba. Quelque temps plus tard, les frères du vieil homme, revenus à de meilleurs sentiments, passèrent le chercher. Mais le vieux refusa de les suivre leur disant qu'il était désormais installé dans "l'ancien endroit" (kugdo en mooré). L'expression resta et devint le nom de la localité[2].
En 1910, sous l'administration coloniale française, Koudougou devient un poste administratif, puis un chef lieu de cercle en 1919, et enfin, elle acquiert le statut de commune en décembre 1959. Toutefois ce n'est qu'en 1995 que le premier maire est élu démocratiquement. En effet avant cette date la ville est administrée successivement par des commandants de cercle (voltaïque depuis l'indépendance) puis des sous-préfets-maires (de 1974 à 1984) et enfin des administrateurs civils exerçant la fonction de préfet-maire (de 1984 à 1995).
mandat 1995-2000 2000-2006 2006-2012 Maire M. Emmanuel ZOMA (CDP) Mme. Jeannette K. YAMEOGO (UNDD) M. Seydou K. ZAGRE (CDP) Économie et transports
C'est à Koudougou que le président Thomas Sankara avait choisi d'installer le siège de la société de textile d'état Faso Fani. Malheureusement cette société a disparu depuis. Elle avait pour but de mettre en valeur la culture et le savoir-faire burkinabè face aux entreprises étrangères, surtout européennes.
Répartition des différentes branches d'activités par sexe[1] Branche d'activité hommes femmes ensemble Agriculture 86,3 89,7 88,1 Transformation 1,1 3,7 2,5 BTP 1,2 0,0 0,6 Commerce 2,7 3,1 3,0 Transport et télécoms 0,4 0,1 0,2 Services marchands 3,8 1,4 2,5 Autres services 4,4 2,0 3,1 PLB (Produit Local Brut) par secteurs[1] Secteur Pourcentage valeur
en millions de FCFA
Primaire 9,5 1 661 Secondaire 24,2 4 246 Tertiaire 66,3 11 608 TOTAL 100 17 515 La voie ferrée du pays (gérée par la société Sitarail) dessert la ville. Seule la route (N1) reliant la ville à Ouagadougou est goudronnée, cette route devient une piste en sortie de ville.
Une demi douzaine de sociétés de transports en car desservent la ville et la relient principalement à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.Le moyen de locomotion privilégié reste, comme dans tout le pays, le deux roues.
Le poumon commercial de la ville c'est le marché central de 29 000 m², inauguré en juin 2005. Il est le fruit de la coopération entre l’Agence Suisse de Développement et de Coopération (SDC) et le Programme de Développement des Villes Moyennes du gouvernement du Burkina Faso. Construit en terre stabilisée (matériau traditionnel de construction) il s'intègre parfaitement à l'espace urbain qui l'entoure. Le projet à d'ailleurs été primé au prix Aga Khan d'architecture en 2007[3].
Évolution démographique[4]
Année 1936 1952 1960 1970 1985 1990 1995 2006 Population 15920 8700 25000 31000 51670 62000 73300 88184 La croissance démographique de la ville est de 3,4 % par an.
On peut toutefois noter une anomalie avec une baisse significative de la population jusqu'en 1952. Celle-ci est due à une forte migration volontaire vers la Gold Coast ainsi qu'une migration forcée pour le recrutement de main d'œuvre vers les plantations de Côte d'Ivoire et pour l'Office du Niger[5].Éducation
En 1996 est créée l'Ecole Normale Supérieure de Koudougou (ENSK). Celle-ci est dissoute en 2005 pour laisser sa place à l'Université de Koudougou[6].
Il existe de nombreuses écoles privées couvrant les différents cycles scolaire et deux établissements publics, le "Provincial" assurant les classes du CP1 à la terminale et le "Municipal".
En 2007-2008, le taux brut de scolarisation primaire est de l'ordre de 79,2 % avec un taux d'admission au cours préparatoire 1ère année (CP1) de l'ordre de 94,5 %,un taux brut de scolarisation au secondaire de 20,3 % soit un taux d'admission en 6e de 26,1 %[1].Santé
La ville dispose de son propre centre hospitalier régional (CHR), l'hôpital de l'"Amitié". Celui-ci fonctionne en coopération avec Taïwan qui a installé une mission médicale attenante à l'hôpital et qui fournit à l'hôpital des médecins bénévoles. La ville possède également 2 centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA),122 Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS),11 dispensaires,14 formations sanitaires privées, 3 formations sanitaires confessionnelles[7]. On trouve également, en sortie de ville sur la N14, le centre Oasis, qui possède ses propres blocs opératoires et salles de consultation.
Culture
La ville possède un théâtre, le Théâtre Populaire de Koudougou (le TP).
Koudougou accueille chaque année un festival culturel baptisé les «Nuits atypiques de Koudougou ». La 14e édition a eu lieu du 25 au 29 novembre 2009.
En octobre 2009, Koudougou accueille, avec succès, un nouveau festival: le Festirire, festival de l'humour et du rire.Sport
La ville possède quelques clubs de foot: l'AJSK (Association des Jeunes Sportifs de Koudougou), l'ASEC-K ( AS des Employés de Commerce de Koudougou), le BPFC (Bouloumpoukou FC), le BPS (Bouloumpoukou Stade), l'AJF (Association des jeunes footballeurs), le Jeunesse Club Boulkiemdé.
Personnalités koudougoulaises (nées à Koudougou)
- Maurice Yaméogo, le premier président du Burkina Faso (Haute-Volta à l'époque) en 1960 lors de l'acquisition de l'indépendance. Une statue à son effigie trône à l'entrée de la ville. Cette statue a été remplacée par une nouvelle à l'occasion des festivités du cinquantenaire de la ville en décembre 2009.
- L'actuel premier ministre Tertius Zongo
- Le journaliste et écrivain Norbert Zongo, assassiné en 1998.
- Les hommes politiques Henri Guissou et Philippe Zinda Kaboré.
- Le réalisateur et auteur de théâtre Bernard Yaméogo.
Jumelages
Voir aussi
- Liste des évêques de Koudougou
- Villes du Burkina Faso
- Les chroniques de Koudougou de Stéphanie Jouan. ed. L'harmattan. 2007
- Une ethnographie à l'échelle de la ville. Urbanité, histoire et reconnaissance à Koudougou de Mathieu Hilgers. ed. Karthala. 2009.
Notes et références
- http://www.mairie-koudougou.net/
- http://www.petiteacademie.gov.bf/AutreRepere/AutreRepere.asp?CodeAutreRepere=994/
- http://www.archi-mag.com/koudougou.php
- http://www.insd.bf/
- Amady Aly DIENG, Walf Fadjiri, Ce qui a rendu l'alternance impossible au Burkina Faso, ed. Karhala, 2006
- http://www.univ-koudougou.bf/
- statistiques santé 2007
Catégories :- Ville du Burkina Faso
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