- Koha
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Koha (d'un mot māori qui signifie don) est un système intégré de gestion de bibliothèque (SIGB) écrit en PERL développé par une communauté d'informaticiens du monde du logiciel libre.
Sommaire
Historique
Origine du projet
La première version de Koha a pour origine une demande faite par un consortium de quatre bibliothèques néo-zélandaises, le Horowhenua Library Trust, à la société de services Katipo Communications. Développée en quatre mois à la fin de l'année 1999, la version 1.0 de Koha a été mise en place dans les bibliothèques du HLT à partir du 2 janvier 2000. Au cours de l'année 2000, le logiciel a été stabilisé et enrichi de plusieurs fonctions[1].
Les débuts du développement communautaire
À la fin de l'année 2000, comme convenu initialement, Katipo Communications a mis le logiciel à disposition sous licence GNU GPL version 2. Au cours de l'année 2001, des outils communautaires ont été mis en places pour permettre le développement du logiciel et des personnes venues de l'extérieur de la Nouvelle-Zélande ont proposé des contributions. En 2002, les premiers développeurs issus de pays non anglophones intègrent le projet. Afin que le logiciel puisse connaître un essor rapide, le développement de la version 2 de Koha met l'accent sur la traduction : des gabarits sont créés pour séparer le visible de l'invisible et permettre le multilinguisme. En outre des modules importants sont ajoutés : périodiques, acquisitions, suggestions d'achat et catalogage en format MARC. La version 2.0 a été publiée en 2003, la version 2.2 en 2004.
L'essor de l'implantation en France et dans le monde
À partir de la version 2.0, des bibliothèques françaises se montrent intéressées par Koha : la bibliothèque de l'École des Mines de Paris, celle du Centre Roland Mousnier, celle de l'École des Mines de Nantes ainsi que la bibliothèque municipale de Lafrançaise. La version 3.0 a été mise en chantier en 2005 et publiée le 11 août 2008. L'un de ses objectifs était de pouvoir supporter des catalogues de taille importante comportant plusieurs millions de notices. La version 3.2 est publiée en octobre 2010. Le rythme de parution est désormais régulier : une nouvelle version paraît tous les six mois et des évolutions ou corrections mineures sont publiées entre les versions. À partir de la version 3, le nombre des bibliothèques équipées de Koha a crû de manière importante. En 2011, la plus grosse bibliothèque française équipée de Koha est la BULAC mais Koha équipe aussi d'importantes bibliothèques universitaires : le réseau des 53 bibliothèques des universités d'Aix-Marseille, les bibliothèques des universités Lyon 2 et Lyon 3 ou encore le réseau des bibliothèques de Nîmes,le réseau BRISE enseignement supérieur de Saint Etienne, la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges, et les bibliothèques de l'université de Limoges. Les utilisateurs et développeurs de Koha en France sont regroupés dans l'association Kohala, fondée en 2007[2]. Depuis 2006, Koha est aussi implanté aux États-Unis, grâce à l'implication de professionnels proposant des services autour du logiciel (installation, migration, formation, assistance).
Caractéristiques
Koha inclut :
- un système complet de catalogage, respectant les formats MARC (dans leurs variantes USMARC et UNIMARC, tant pour les notices bibliographiques que pour les autorités)
- un moteur de recherche configurable, basé sur le moteur d'indexation Zebra de la société IndexData (depuis la version 3)
- un client Z39.50
- un serveur Z39.50 et SRU
- un serveur OAI-PMH
- un module de circulation (prêts, retours, transferts inter-sites, gestion des retards...)
- un module d'acquisition
- un module de bulletinage et de gestion des abonnements de périodiques
- un OPAC
Développé sur des environnements informatiques libres, il fonctionne particulièrement bien sur la plateforme GNU/Linux Debian, et s'installe aisément à partir de la version Lenny de cette distribution. Il existe plusieurs exemples d'installation sur OpenSUSE, Fedora, Red Hat, etc.
Koha fonctionne également sous Windows, après installation de plusieurs modules Perl à télécharger sur les répertoires CPAN.
Trois entreprises françaises se sont lancées dans la prestation de services autour de Koha : BibLibre[3] à Marseille, Tamil[4] à Paris et Progilone[5] à Lyon.
Bibliothèques utilisant Koha
En France, au moins trente-trois bibliothèques sont équipées de Koha[6] :
- la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC)
- la bibliothèque de l'École nationale des chartes
- la médiathèque intercommunale Ouest-Provence
- les bibliothèques de l'université Lyon 2
- les bibliothèques universitaires de l'université Lyon 3
- les bibliothèques des universités d'Aix-Marseille
- les bibliothèques du réseau BRISE enseignement supérieur de Saint Etienne
- les bibliothèques universitaires de l'université de Limoges
- la bibliothèque du Pôle Léonard de Vinci (La Défense)
- la bibliothèque municipale de Nîmes - Carré d'art
- la bibliothèque francophone multimédia de Limoges
- les bibliothèques de l'Institut des sciences de l'homme et de l'Institut français du Proche-Orient
- la bibliothèque municipale de Montauban
- le centre de documentation de l'Association Primo Lévi (Paris)
- la bibliothèque municipale de Saint-Avé (Morbihan)
- la bibliothèque municipale de Vitré (Ille-et-Vilaine)
- le réseau Frantiq (ressources en l'archéologie et en sciences de l'antiquité)
- la bibliothèque de l'Institut catholique d'études supérieures (La-Roche-sur-Yon)
- les bibliothèques de l'École supérieure d'électricité (Gif-sur-Yvette, Metz, Rennes)
- la bibliothèque de l'Institut d'histoire du temps présent (Paris)
- la bibliothèque de l'Institut protestant de théologie de Paris
- la bibliothèque du Service international de documentation judéo-chrétienne
- la bibliothèque municipale de Saint-Germain-sur-Morin (Seine-et-Marne)
- la bibliothèque de l'Abbaye Notre-Dame des Dombes (Ain)
- la bibliothèque municipale de Tarnos (Landes)
- les bibliothèques de la Communauté de communes du Quercy-Rouergue-Gorges de l'Aveyron
- la bibliothèque de l'École supérieure d'art d'Avignon
- la bibliothèque intercommunale de Lafrançaise (Tarn-et-Garonne)
- les bibliothèques du réseau des bibliothèques de Dracénie (Var)
- le réseau des médiathèques du Beauvaisis (Oise)
Au Québec, Koha est utilisé dans plus de vingt bibliothèques[7] :
- la bibliothèque du Collège Shawinigan
- la bibliothèque du Cégep de Sherbrooke
- la bibliothèque du Cégep de Saint-Hyacinthe
- la bibliothèque du Cégep du Vieux-Montréal
- la bibliothèque du Cégep de Drummondville
- la bibliothèque du Cégep Limoilou
- la bibliothèque du Collège Lionel-Groulx
- la bibliothèque du Cégep de Sorel-Tracy
- la bibliothèque du Cégep de Victoriaville
- la bibliothèque du Cégep de Jonquière
- la bibliothèque du Cégep de Lanaudière
- la bibliothèque du Cégep Lévis-Lauzon
- la bibliothèque du Cégep de St-Félicien
- la bibliothèque du Cégep de St-Jérôme
- la bibliothèque du Cégep de Matane
- la bibliothèque du Cégep de Rivière-du-Loup
- la bibliothèque du Collège de Rosemont
- la bibliothèque du Cégep de Trois-Rivières
- la bibliothèque du Collège de Valleyfield
- la bibliothèque du Collège Ahuntsic
- la bibliothèque du Collège François-Xavier-Garneau
Notes et références
- Intervention de Paul Poulain au Symposium Koha de Lyon le 26 mai 2011
- Étude fonctionnelle et d’opportunité pour le déploiement du SIGB libre Koha à l’Université Versailles Saint-Quentin en Yvelines, mémoire de stage sous la direction de Benoît Epron, juin 2010, p. 44. Marjolaine Billaud,
- http://drupal.biblibre.com/
- tamil.fr
- progilone.com
- http://docmiop.wordpress.com/2010/01/17/koha-la-carte-du-monde Source :
- http://facil.qc.ca/enbref/%EF%BB%BFune-vingtaine-de-c%C3%A9geps-du-qu%C3%A9bec-choisissent-koha-comme-sigb-pour-leurs-biblioth%C3%A8ques
Voir aussi
Liens externes
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