- Khiam
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Al-Khiyam
(ar) الخيامAdministration Pays Liban Gouvernorat Nabatieh District Marjayoun Géographie Coordonnées Altitude 695 m Localisation Khiam ou Al-Khiyam (arabe: الخيام) est un village situé au sud du Liban, près de la ville de Nabatieh.
Construit par les Français pendant le mandat incluant la Syrie, le fort de Khiam est transformé en une base de l'armée libanaise, avant d'être occupé par les Israéliens. Ces derniers le transforment en une prison clandestine et un centre de torture sous le commandement de officiers de l'Armée du Liban-Sud[1]. De 1985 à 2000, plusieurs milliers de prisonniers libanais et réfugiés palestiniens ont été détenus dans la prison sans jugement. L'insistance du CICR a permis de visiter les détenus d'une des prisons donnant le plus à l'époque lieu à des maltraitances.
Plusieurs associations de défense des droits de l'homme considèrent Israël responsable de l'existence et du fonctionnement de cette prison[2]. L'État d'Israël a toujours nié toute implication[citation nécessaire], en dépit des témoignages d'anciens détenus qui ont pu apercevoir des officiers ou fonctionnaires israéliens dans la prison.
En mai 2000, avec le départ précipité de l'armée israélienne et ses collaborateurs de l'Armée du Liban-Sud, les gardiens de la prison ont pris la fuite vers Israël et la population a libéré les 145 derniers prisonniers. Cet épisode n'a d'ailleurs pas entraîné de chasse aux sorcières, les anciens geôliers étant « pardonnés » après s'être volontairement rendus à la mosquée de Khiam sur l'appel des autorités chiites.
En juillet et août 2006, Khiam, fief symbolique et tactique de la milice Hezbollah, a de nouveau connu la violence. Le village a fait à plusieurs reprises l'objet du ciblage de l'aviation et de l'artillerie israélienne en raison des positions Hezbollah qui s'y trouvaient.
Le 25 juillet, après des tirs d'artillerie les jours précédents, une bombe guidée par un chasseur israélien a eu raison des murs du bunker où avaient trouvé refuge les quatre bérets bleus de la « Patrol Base » de Khiam, l'un des quatre postes d'observation des observateurs de l'ONU (United nations Truce Supervision Organisation). Une controverse est apparue concernant le ciblage, volontaire ou non, des bérets bleus qui ont sans doute payé la proximité de leur base avec des cibles. Israël a regretté, au cours de l'enquête menée par l'ONU, une « erreur au niveau opérationnel ». Un mémorial a été élevé à Khiam en mémoire des quatre observateurs (autrichien, canadien, chinois et finlandais).
Références
- reportage de l'émission Zone libre sur Radio Canada. Voir par exemple ce
- Human Right Watch et Amnesty International Voir par exemple
Voir aussi
Liens externes
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- « Khiam », sur Wikimedia Commons (ressources multimédia)
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- Histoire d'Israël
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