Kapap

Kapap

Kapap-Lotar

Le kapap (krav panim el panim, qui signifie en hébreu « combat face à face ») est un art martial d'origine israélienne. Il est constitué de tactiques défensives, de close combat et d'auto-défense. Le kapap Lotar est utilisé par les forces de sécurité et l'armée israélienne, la police, les opérations spéciales et unités anti-terroristes.

Sommaire

Origine

Lors de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), les britanniques se tournèrent vers les combattants juifs pour lutter contre les forces de l'Axe dans la région. Un officier de la Haganah nommé Yitzhak Sadeh met alors sur pied la première unité officielle des forces spéciales israéliennes le 14 mai 1941, le Palmach.

L'entraînement que les commandos du Palmach ont reçu s'appelait le kapap. Le kapap était une combinaison d'exercices militaires (utilisation d'armes à feu et d'explosifs, radio-communications, exercices de survie, apprentissage des langues de l'ennemi, etc.) et d'entraînement au combat (boxe anglaise, lutte gréco-romaine, entraînement au couteau et au bâton, appris avec les britanniques).

Les trois compagnies de combat entraînées au kapap ont assisté les britanniques dans diverses missions : l'invasion du Liban et de la Syrie sous mandat français du Régime de Vichy, missions d'espionnage en Jordanie, combat avec les S.A.S (Special Air Service) dans les Balkans.

La guerre prit fin en 1945, ainsi que la collaboration des juifs avec les britanniques. Les juifs s'attendaient à ce que les britanniques tiennent leur parole, mais quand il est devenu clair que ce ne serait pas le cas, le Palmach utilisa contre eux des tactiques de guérilla. Des attaques terroristes ont été commises par le groupe juif Stern et l'Irgoun, qui ont été condamnés par la Haganah.

Avec la mise en place de l'Organisation des Nations unies en 1945, les Juifs savaient que ce n'était qu'une question de temps avant que la guerre n'éclate avec les Arabes.

Les Juifs ont déclaré leur indépendance le 14 mai 1948. Quelques heures après, les forces de Jordanie, du Liban, d'Irak, d'Égypte, de Syrie et les palestiniens attaquèrent le nouvel État d'Israël. La Haganah allait vivre son plus grand défi, et a été renommée officiellement « Tzava Haganah Le'Yisrael » (Force de Défense Israélienne).

Pendant cette guerre d'indépendance les Israéliens ont non seulement réussi à survivre, surpassés en nombre, mal équipés, mais ont réussi par la suite à devenir une des forces militaires les plus craintes de la région.

Les Principaux qui ont contribué au développement du Kapap

Gershon Kopler: Instructeur de Judo et Jujutsu qui a contribué aux techniques de self-défense Kapap pour les combattants du Palmach et de la Haganah.

Yehuda Marcus: Instructeur-chef du Palmach pour le judo-jiujitsu et le conditionnement physique.

Moshe Finkel:Instructeur physique du Palmach.

Maishel Horovitz: Instructeur-chef du Kapap au sein du Palmach, a développé au sein du Palmach la méthode du bâton court.

Yitzhak Sade: Le commandant du Palmach.

Le kapap

Le kapap a pour seul but d'enseigner à se protéger et à se préserver, d'utiliser tous les moyens possibles pour garantir sa survie. C'est une tactique de défense personnelle qui a pour objectif de donner des outils pour réagir en cas d'agression. Ce système n'est pas un sport, c'est à la fois un art martial et un système de défense.

Il n'y a pas de salut ni de maître, pas de ceintures, ni d'uniformes ou de grades. C'est la tradition au Japon, mais pas en Israël : dans une situation de danger, tout cela serait inutile.

Entraînement

Dans les arts martiaux israéliens les armes à feu font partie de l'entraînement, on doit savoir désarmer un individu et utiliser son arme ensuite.

Le kapap enseigne de nombreuses techniques de défense contre couteaux, bâtons, armes de poing, des techniques pieds-poings et du combat au sol. C'est un système plus que complet qui apprend à se servir de toutes les armes du corps, avec une étude des points vitaux.

Le kapap aujourd'hui

Avant 2001, Le kapap était mal connu en dehors d'Israël : les attaques du 11 septembre ont accéléré la reconnaissance du kapap en dehors des frontières d'Israël, les forces de sécurité occidentales étant de plus en plus à la recherche d'un système d'auto-défense efficace.

À la fin de l'année 2000, le lieutenant-colonel Chaim Peer et le major Avi Nardia décident de mettre sur pied la Fédération de Kapap I.K.F (International Kapap Federation). Celle-ci est basée en Israël et dirigée par Chaim Peer.

En 2001 le sergent Jim Wagner de l'Orange county Sheriff’s Department se rend en Israël rendre visite au major Nardia, à l'époque instructeur de tactiques défensives de la police israélienne. Suite à cette visite, le sergent Wagner demande au major Avi Nardia de venir aux États-Unis enseigner ce système à différentes unités spéciales de la Police, notamment les S.W.A.T, et à plusieurs régiments de l'armée, les marines, et aux forces spéciales. Après plusieurs voyages aux États-Unis, le sergent Jim Wagner et le major Avi Nardia ont officiellement introduit le kapap dans ce pays avec un premier article dans le magazine Black Belt. Le major Avi Nardia a ensuite déménagé aux États-Unis en 2003, et a commencé le développement du kapap avec des experts tactiques et des instructeurs qualifiés.

En 2005 la Kapap Academy fut créé aux États-Unis par le major Avi Nardia et Albert Timen, deux instructeurs de kapap qualifiés et anciens des forces spéciales israéliennes, leur but étant de promouvoir cette discipline à travers le monde et de former des instructeurs de haut niveau.

Le Kapap Moderne

Le Kapap a beaucoup changé et évolué depuis les années 1940. Le Major Avi Nardia est celui qui a propagé le Kapap a travers le monde. En 2008, le Major Avi Nardia et Albert Timen ont publiés le livre "Kapap Combat Concepts". Ce livre est le seul au monde qui parle du Kapap moderne enseigné par KAPAP ACADEMY.

Sources

Voir aussi


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