- Julius Fučík
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Julius Fučík Activités Journaliste, résistant Naissance 23 février 1903
PragueDécès 8 septembre 1943
Prison de Plötzensee, BerlinLangue d'écriture tchèque Mouvement Communisme Genres journalisme, autobiographie, critique littéraire Œuvres principales - V zemi, kde zítra již znamená včera (Dans un pays, où demain est déjà hier), 1932
- Reportáž psaná na oprátce (Écrit sous la potence), 1947, texte complet en 1995
Julius Fučík (23 février 1903 – 8 septembre 1943) est un écrivain, journaliste tchécoslovaque, critique de théâtre, un membre actif du Parti communiste tchécoslovaque et l'un des principaux résistants au nazisme. Il fut emprisonné, torturé et tué.
Sommaire
Débuts
Julius Fučík nait dans une famille ouvrière, son père travaillant dans la métallurgie. En 1913, Fučík déménage de Prague à Plzeň où il étudie au lycée public. Déjà à 12 ans, il veut établir un journal nommé "Slovan" (Le Slave) et démontre un intérêt certain pour la politique et pour la littérature. Pendant son adolescence, il fait du théâtre.
Journalisme et politique
En 1920 il commence des études à Prague et rejoint les rangs du Parti tchécoslovaque social démocrate des travailleurs, avant de se retrouver dans ses courants de gauche. En mai 1921, cette branche du parti fonde le Parti communiste tchécoslovaque. Fučík écrit ensuite des contributions culturelles pour le journal communiste local de Plzeň.
Après avoir complété ses études, Fučík trouve une position d'éditeur avec le journal littéraire Kmen et s'engange dans le mouvement d'avant-garde artistique Devětsil. Il devient responsable pour le travail culturel au sein du Parti communiste tchécoslovaque. En 1929 il rejoint le magazine du critique littéraire František Xaver Šalda, Tvorba. De plus, il continua à travailler sur le quotidien communiste Rudé Právo et d'autres journaux. Durant cette période il fut arrêté à plusieurs reprises par la police secrète Tchécoslovaque et réussit à éviter une peine de prison de huit mois en 1934.
En 1930, il visite l'Union soviétique pendant quatre mois et en dresse un portrait très favorable dans son livre Au Pays où demain est déjà hier (V zemi, kde zítra již znamená včera) (1932). En juillet 1934, juste avant qu'Hitler ne liquide les SA, il visite la Bavière et décrit ses impressions dans En Chemin vers Munich (Cesta do Mnichova). Il retourne en URSS en 1934 pour deux ans, et écrit plusieurs rapports, encore en faveur du Parti.
À son retour, il est impliqué dans de vives disputes avec des auteurs tels que Jiří Weil et Jan Slavik, critiques des développements sous Staline. Fučík prend la défense de l'Union Soviétique en qualifiant ces attaques d'infondées.
En 1938, Fučík épouse Augusta Kodeřičová, plus tard connu sous le nom de Gusta Fučíková.
À la suite des Accords de Munich, le gouvernement à Prague dissout le Parti communiste tchécoslovaque en septembre 1938 qui continue ses activités dans la clandestinité. Après l'invasion des troupes nazies en mars 1938, Fučík déménage chez ses parents à Chotiměř et continue de publier dans des journaux, surtout sur des sujets historiques et littéraires. Il commence aussi à travailler pour le PCT clandestin. En 1940 la Gestapo commence à le chercher à Chotiměř à cause de sa coopération avec le PCT, il décide alors de retourner à Prague.
À partir du début de 1941, il appartient au Comité central du PCT. Il prépare des tracts et essaye de publier Rudé Právo à intervalles réguliers. Le 24 avril 1942, il est arrêté, avec six autres membres du Parti à Prague par la Gestapo, probablement par coïncidence durant une descente de police. Bien que Fučík ait un revolver sur lui, il ne s'en sert pas. La seule survivante de l'incident, Riva Friedová-Krieglová, révélera plus tard, dans les années 90, que Fučík avait reçu des ordres de se tuer pour éviter d'être capturé[1]
Mémorial
A Berlin, dans un des parcs de Pankow (Pankow Burgerpark) se dresse un mémorial dédié à Julius Fucik. Composé de quatre colonnes, on peut voir sur l'une, son portrait, et sur une autre, traduit en allemand, en russe et en tchèque : "Je vous ai aimé. Soyez vigilant" ("Ich hatte euch lieb. Seid wachsam").
Écrit sous la potence
Fučík fut d'abord détenu à la prison de Pankrác à Prague où il fut interrogé et torturé. À cette époque il écrivit Écrit sous la potence (Reportáž psaná na oprátce) sur des feuilles de papier à cigarette que deux gardes (Kolínský et Hora) l'aidèrent à faire sortir de la prison. Le livre traite de la période de son arrestation et parle de son espoir d'un avenir communiste, meilleur. Il fut publié après la guerre, mais dans une version purgée des passages ne correspondant pas à l'image du résistant. L'authenticité du livre fut souvent contesté, et une version complète fut publiée en 1995.
Procès et décès
Fučík en tant que symbole idéologique
Dans l'idéologie communiste d'après-guerre, Fučík est considéré comme un symbole de la resistance contre l'oppresseur. Par extension, l'oppresseur historique (le nazisme) devient image de l'oppresseur social : par sa puissance économique et militaire, le troisième Reich est l'exemple-type du groupe oppresseur. Les Jeunesses Communistes avaient besoin d'un modèle autrement moins austère que Alekseï Stakhanov. Fučík donne l'inspiration aux jeunes générations, désireuses de faire leur place au sein du système, mais sa fin héroïque reste un formidable outil de promotion pour le parti. Son Reportage écrit sous la potence nourrit le mythe, et le mythe est porté aux nues par la propagande. L'âme slave, et en particulier la tchéquité, est profondement encrée dans cet idéal: en 1955, l'écrivain Milan Kundera publie Le Dernier Mai (Poslední máj), une pièce de théâtre politique consistant en un hommage à Julius Fučík, "un héros de la résistance communiste contre l'occupation nazie en Tchécoslovaquie pendant la Seconde Guerre mondiale".
Remise en cause
Œuvres
Reportages
- Reportáže z buržoazní republiky, publiés dans les journaux, rassemblés en 1948
- V zemi, kde zítra již znamená včera, sur l'Union Soviétique, 1932
- V zemi milované, sur l'Union Soviétique, publié de manière posthume en 1949
- Reportáž psaná na oprátce (Écrits sous la potence), 1947, texte complet en 1995, diverses éditions et traductions
Critiques de théâtre et essais littéraires
- Milujeme svoji zem, 1948
- Stati o literatuře, 1951
- Božena Němcová bojující, O Sabinově zradě, Chůva publiés dans Tři studie, 1947.
Autres
- Pokolení před Petrem, roman autobiographique, incomplet, 1939
Citations
Anecdotes
Dans le roman de Tom Clancy Tempête rouge, l'invasion de l'Islande par les soviétiques est menée par des troupes amphibies transportées par un cargo appelé le Julius Fučík.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Julius Fučík (journalist) » (voir la liste des auteurs)
- BBC. Voir
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