- Julius Constantius
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Flavius Julius Constantius
Flavius Julius Constantius (Jules Constance) (né entre 294 et 300 - mort en 337), est le père de l'empereur romain Julien et de Gallus.
Il est le troisième des fils que Constance Chlore a de Flavia Maximiana Theodora après avoir répudié sa concubine[1], Hélène, mère de Constantin Ier.
Selon son fils Julien, il eut à souffrir, en tant qu'enfant de Théodora (seconde épouse de Constance Chlore) de la rancune d'Hélène, qui avait une grande influence sur son fils Constantin[2]. Libanios fait remarquer qu'il avait plus de légitimité que Constantin pour accéder au trône[3]. Il s'agit sans doute d'une attaque déguisée contre Constantin : en effet, la mère de Jules Constance était belle fille de l'empereur Maximien Hercule, tandis que celle de son demi-frère, Hélène, était d'origine obscure (elle aurait commencé comme servante d'auberge). Quand Constantin prend le pouvoir, il relègue Jules Constance et ses frères à Tolouse et les tient longtemps loin du pouvoir. Installé quelque temps en Étrurie, Jules Constance épouse Galla, qui lui donne plusieurs enfants, une fille Constantia et deux fils, un dont le nom est inconnu[4] et Gallus [5]. Plus tard, Jules Constance réside en Grèce à Corinthe.[6].
À la fin de son règne, après la mort d'Hélène et la fondation de Constantinople en 330, Constantin donne enfin des dignités et un rôle actif dans l'Empire à ses demi-frères et à ses neveux. Julius Constantius épouse alors Basilina, qui semble n'avoir eu qu'un seul enfant, Julien [7]. En 335 il reçoit le titre de patrice, nouvellement crée par Constantin, et le consulat avec Ceionius Rufius Albinus. Il est nommé nobilissimus, en même temps que ses neveux Delmatius et Hannibalien [8]
La mort de Constantin en mai 337 laisse une situation compliquée : le pouvoir reste plusieurs mois partagé entre les fils de Constantin et ses neveux. Julius Constantius fait partie de ses héritiers désignés. Mais il est massacré avec ses frères et ses neveux par une troupe de soldats de Constantinople;[9]. Le consentement sinon la responsabilité de Constance II dans ce massacre est plus que vraisemblable[10] : l'évêque Eusèbe de Nicomédie, partisan de Constance II, produisit opportunément un testament de Constantin, qui accusait ses demi-frères de l'avoir empoisonné, et qui incita la Garde impériale à le venger[11].Références
Notes
- ↑ concubina Helena, selon les termes employés par Jérôme de Stridon –Chron. 306 - et Paul Orose – Histoire contre les païens, VII, 25
- ↑ Julien, Aux Corinthiens, texte qui ne nous est parvenu que par une citation de Libanios, Disc. 14, 29.
- ↑ Libanios, Disc. 18, 8
- ↑ Julien, Lettre aux Athéniens, 270D.
- ↑ Libanios, Orationes, xviii.10
- ↑ Libanios, xiv.29-31; Julien, Lettres, 20.
- ↑ Libanios , Orationes, xviii.9.
- ↑ Zosime, ii.39.2.
- ↑ Zosime, ii.39.2; Libanios, xviii.31; Julien, Lettre aux Athéniens, 270C.
- ↑ Libanios, i.524-532; xviii.31; Zosime, ii.40.1; Zonara, xiii.10; Théodoret de Cyr, iii.1; Grégoire de Nazianze, xxi.16.
- ↑ Sozomène, Historia Ecclesiae, ii.34; Philostorge, Historia Ecclesiae, ii.4; Passio Artemi, vii.45.
Sources primaires
- Philostorge, Historia Ecclesiae
- Julien, Lettre aux Athéniens; Lettres
- Libanios, Orationes, xviii
- Grégoire de Nazianze, Oratio contre Julianum, Belles Lettres, Paris, 1964
- Sozomène, Historia Ecclesiae
- Théodoret de Cyr, Historia Ecclesiae
- Zonaras, Annales'
- Zosime, Histoire Nouvelle
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