- Alzira (opera)
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Alzira (opéra)
Pour les articles homonymes?, voir Alzira (homonymie). Alzira Genre Tragédie lyrique Nb. d'actes 2 Musique Giuseppe Verdi Livret Salvatore Cammarano Langue
originaleItalien Sources
littérairesAlzire ou les Américains (1732), tragédie de Voltaire Création 12 août 1845
Teatro San Carlo, Naples
Royaume des Deux-SicilesPersonnages - Alvaro, père de Gusman, initialement Gouverneur du Perou (basse)
- Gusman, Gouverneur du Pérou (baryton)
- Ovando, un duc espagnol (ténor)
- Zamoro, chef de tribu péruvienne (ténor)
- Ataliba, chef de tribu péruvienne (basse)
- Alzira, fille d'Ataliba (soprano)
- Zuma, sa servante (mezzo-soprano)
- Otumbo, un guerrier américain (ténor)
- Soldats et officiers espagnols, hommes et femmes américains (chœurs)
Airs - Risorto fra le tenebre - Zamoro - Prologue
- Un Inca, eccesso orribile - Zamoro - Prologue
- Eterna la memoria - Gusman - Acte I, Scène 1
- Quanto un mortal può chiedere – Gusman - Acte I, Scène 1
- Nell'astro più che fulgido - Alzira - Acte I, Scène 2
- Da Gusman sul fragil barca – Alzira - Acte I, Scène 2
- Irne lungi ancor dovrei - Zamoro Acte II, Scène 2
- Non di codarde lagrime - Zamoro - Acte II, Scène 2
Alzira est une tragédie lyrique en un prologue et deux actes de Giuseppe Verdi sur un livret de Salvatore Cammarano tiré de la tragédie de Voltaire, Alzire ou les Américains (1736) et créé au Teatro San Carlo de Naples le 12 août 1845.Sommaire
Genèse
Création
Distribution
- Alvaro, père de Gusman, initialement Gouverneur du Perou : Marco Arati (basse)
- Gusman, Gouverneur du Pérou : Filippo Coletti (baryton)
- Ovando, un duc espagnol : Ceci (ténor)
- Zamoro, chef de tribu péruvienne : Gaetano Fraschini (ténor)
- Ataliba, chef de tribu péruvienne : Michele Benedetti (basse)
- Alzira, fille d'Ataliba : Eugenia Tadolini (soprano)
- Zuma, sa servante : Maria Salvetti (mezzo-soprano)
- Otumbo, un guerrier américain : Francesco Rossi (|ténor)
- Orchestre et chœurs : Teatro San Carlo de Naples
- Maestro al cembalo : Giuseppe Verdi
- Premier violon et directeur d’orchestre : Antonio Farelli
- Chef de choeur : Giuseppe Puzone
- Décors : Angelo Belloni
Représentations successives
Réception
La critique
Le public
Argument
L'action se déroule au Pérou au XVIe siècle.
Prologue : « Le prisonnier »
Nous sommes chez les Incas, sous domination espagnole. Une tribu d’irréductibles indiens vient de capturer un vieillard sénile, celui-ci se nomme Alvaro, c’est une basse qui chevrote, et c’est aussi le chef d’une garnison espagnole. Les sauvages sont heureux car bientôt ils feront subir au pauvre homme les pires outrages. Celui-ci prie son Dieu de leur pardonner, car il n’est qu’humilité et miséricorde, comme tout bon colon génocidaire. Mais apparaît bientôt le jeune et fougueux Zamoro qui est aussi le chef des indiens et qui libère son prisonnier en raison de son grand âge, ce qui peine les sauvages car ils se réjouissaient du carnage. Zamoro explique aux siens qu’il vient d’échapper à l’emprise de l’infâme Gusmano, fils du vieillard, qui voulait le tuer. Zamoro est très frustré, car sa promise, la belle Alzira, est retenue prisonnière à Lima. Il motive ses hommes pour aller la libérer et leur annonce que le Pérou tout entier est prêt à bouter l’envahisseur hors des frontières du pays.
Acte I : « Une vie contre une vie »
Alvaro qui se remet à peine de sa captivité remet à son fils, Gusmano, les prérogatives du pouvoir. Autour d’eux dansent les guerriers espagnols, chauffés à bloc par les velléités conquérantes de leur Souverain le Roi d’Espagne et de tous les espagnols. Rentre l’atrabilaire Ataliba, un chef Incas qui vient expliquer à Gusmano et à son papa qu’il se soumet à leur potentat mais qu’il est hors de question qu’ils lui donnent la main de sa fille unique, la belle Alzira qui se remet à peine de la disparition subite du pétulant Zamoro (visiblement Atabila ignore –à ce stade de l’histoire- qu’à l’instar de Tonton Cristobal, Zamoro est revenu). Gusmano s’emporte et dit, en somme, que sans Alzira dans son lit, il ne finira pas son potage. Dans son palais, Alzira sommeille entourée de ses dames de compagnie qui chantent pour lui souhaiter de beaux rêves (généralement, quand quelqu’un dort, on s’abstient de chanter en chœur à côté…) Toujours est il qu’Alzira vient de faire un rêve étonnant : alors qu’elle s’échappait des bras flasques et malodorants de Gusmano, Zamoro lui est apparu et l’a ravie des mains de son oppresseur. Elle est donc persuadée que Zamoro est vivant. Entre son papa qui la presse d’épouser Gusmano « oui c’est un Espagnol, mais il a une bonne situation », elle refuse et prie son père de sortir. Alors que le vieillard s’éloigne, Zamoro fait irruption, ce qui permet à Alzira de tomber dans ses bras. Ensemble ils chantent un long duo d’amour. Mais comme on est à l’opéra, Gusmano fait irruption entouré de ses troupes. S’en suit un grand maelström dans lequel tout le monde jure bien fort de tuer son ennemi.
Acte II : « La vengeance d'un sauvage »
Un peu plus tard. Zamoro a été capturé par les espagnols qui font déjà polir l’épée qui servira à lui couper la tête. Tous chantent la joie de massacrer un sauvage. Zamoro est éperdu. Survient Alzira qui est venue sauver la tête de son grand fou de Zamoro. Gusmano lui propose un deal relativement honnête : si elle consent à lui donner sa main et à passer à la casserole, Zamoro sera libre. Alzira consent, mais par malice plus que par envie. Zamoro, de son côté a été libéré par les siens. Ceux-ci lui apprennent les noces d’Alzira et de Gusmano. Ivre de rage il jure de faire périr la traitresse et son futur époux. Ca rigole pas chez les Incas. Un peu plus tard, dans la grande salle de cérémonie où se tiennent les fiançailles du couple, tout le monde est à la fête, sauf Alzira qui va devoir épouser un homme qui ne lui dit rien alors que son beau Zamoro court le maquis. Mais alors que Gusmano tend sa main baguée vers la belle, il est violemment frappé du poignard de Zamoro, qui est arrivé in-extremis. En agonisant, Gusmano, qui a dû tomber sur son crâne délicat, pardonne à son assassin et lui prie d’épouser Alzira. Il les bénit, enfin, dans un grand sanglot d’agonie. Un chic type, au fond, ce Gusmano.
Analyse
Orchestration
Commentaire
Annexes
Bibliographie
- Mancini, Roland, Alzira dans Guide des opéras de Verdi, Jean Cabourg, directeur de la publication Fayard, collection Les indispensables de la musique, Paris, 1990, pp. 165-180 (ISBN 2-213-02409-X)
- Piotr Kaminski, Alzira, Fayard, collection Les indispensables de la musique, Paris, 2004, pp. 1578-1580 (ISBN 978-2-213-60017-8)
Notes et références
Sources
- Istituto di studi verdiani
- Ouvrage cité
Articles connexes
Liens externes
- Portale Verdi (it)
- Istituto nazionale di studi verdiani (it) et (en)
- Alzira de Verdi : partitions libres dans International Music Score Library Project.
- Texte d'Alzire ou les Américains de Voltaire sur le site Gallica de la BNF
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