- Jules César Scaliger
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Giulio Cesare Scaligero ou Jules César Scaliger (né le 23 avril 1484 à Vérone, mort le 21 octobre 1558 à Agen) était un célèbre érudit d'origine italienne, fils de Benoît Bordoni, peintre en miniature. Toutefois, il prétendait descendre de la noble maison della Scala (d'où le nom qu'il prit). Il est le père de Joseph Juste Scaliger.
Biographie
Après avoir beaucoup voyagé, Giulio Cesare Scaligero suivit en France Antoine de La Rovère, évêque d'Agen (1525), se fixa auprès de lui comme médecin, et obtint des lettres de naturalisation. Il écrivit d'abord contre les savants les plus illustres de son siècle, et commença ainsi à se faire une réputation que sa science réelle et ses nombreux travaux classiques augmentèrent bientôt. Il visait au renom d'homme universel, et avait des connaissances dans tous les domaines, mais c'est principalement comme grammairien qu'il mérite sa célébrité. Il se liera d'amitié avec Michel de Nostredame qui dira de lui qu'il est « un personnage incomparable, sinon à un Plutarque ».
Œuvres
On lui doit, entre autres ouvrages :
- De causis linguae latinae, Lyon, 1540, traité de grammaire conçu dans un esprit philosophique :
- Poetices libri VII, Lyon, 1561, ouvrage plein d'érudition, où il traite de l'origine et du but de la poésie et passe en revue les poètes les plus célèbres. Les titres des livres sont les suivants : I HISTORICVS - II HYLE - III IDEA - IIII PARASCEVE - V CRITICVS - VI HYPERCRITICVS - VII EPINOMIS;
- De subtilitate, ad Cardanum, Paris, 1557 (critique sévère du De subtilitate de Jérôme Cardan)
- des traductions latines d'ouvrages grecs, notamment de l'Histoire des animaux d'Aristote, du Traité des plantes de Théophraste,
- des Notes, des Dissertations, des Discours.
- On a aussi de lui des Poésies latines, mais elles sont très médiocres de l'avis de Charles Nisard[1] (Genève, 1574).
La vanité de ce savant était excessive, et il n'épargnait pas les injures à ses adversaires ; il eut de vives disputes avec Érasme au sujet de la latinité de Cicéron.
C'est lui qui édicte la célèbre règle des trois unités pour le théâtre, en déclarant que l'"invraisemblance choque la bienséance". L'unité de temps et l'unité de lieu ont ainsi pour but de laisser croire au spectateur que le drame qui se joue devant ses yeux est réel.
Sa dernière œuvre avant de mourir est : la matière.
Références
- Charles Nisard, Les gladiateurs de la république des lettres, Vol. I, Paris, Michel Lévy, 1860, p. 371.
Catégories :- Naissance à Vérone
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- Écrivain de langue latine
- Naissance en 1484
- Décès en 1558
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