- Jules-charles le bozec
-
Jules-Charles Le Bozec
Jules-Charles Le Bozec (né en 1898 à Saint-Mayeux, dans le département des Côtes-d'Armor - mort en 1973 à Mellionnec, Côtes-d'Armor) était un sculpteur français de la première moitié du XXe siècle, dont l'œuvre traduit un attachement aux traditions de sa Bretagne natale.
Biographie
Jules-Charles Le Bozec fit ses études à l'école des Beaux-Arts de Rennes, puis à celle de Paris. Il fut l'élève de Jean Boucher, auquel il vouait un profond respect mêlé d'affection. Il fut également apprenti chez l'ébéniste Alfred Ély-Monbet à Caurel.
Avec, entre autres, Marcel Le Louët et Jorj Robin, il fit partie du mouvement artistique breton Seiz Breur, cette pléiade de jeunes artistes qui, dans l'entre-deux-guerres, se consacrèrent à la rénovation des arts décoratifs en Bretagne. Il fut, par ailleurs, l'un des fondateurs, avec James Bouillé et Xavier de Langlais, de l'Atelier breton d'art chrétien « An Droellen ».
Il a vécu et travaillé à Mellionnec. Sculpteur de renom, il reçut de nombreuses commandes pour les églises et chapelles de Bretagne notamment des bas-reliefs pour les autels, ainsi que des monument aux morts, édifiés en grand nombre dans cette période de l'entre-deux-guerres.
En 1927, en collaboration avec le peintre René-Yves Creston (1898-1964), il dessine les costumes de trois pièces de théâtre : « Ar C'hornandoned » (Les Korrigans) des abbés Job Le Bayon et Yann-Vari Perrot, « Tog Jani » (Le chapeau de Jeanne) d'Yves Le Moal, et « Lina » de Roparz Hemon, dont la première représentation eut lieu en janvier 1927.
Certaines des œuvres de Jules-Charles Le Bozec ont été éditées par la Faïencerie HB-Henriot de Quimper, dont l'activité remonte à 1690, parmi lesquelles « La femme à la bêche » (v. 1930) — qui est une réduction de « La Terre », sculpture exposée au Salon de 1927 — et une « Méditation », reprenant le buste de l' « Arracheuse de pommes de terre. » Cette dernière pièce a été rééditée en 2007 d'après les moules originaux des années 1930 et figure au nouveau catalogue de la faïencerie, dans sa collection de « Blancs de Quimper. »
Lors d'une vente aux enchères à l'hôtel Drouot à Paris, une autre de ses œuvres — « La Jeune Fille au parapluie » — éditée par la Faïencerie HB-Henriot a atteint la somme de 3 100 euros.
En 1937, il réalise les sculptures de la chapelle de Koat-Keo à Scrignac (Finistère), construite par son ami James Bouillé à l'initiative de l’abbé Perrot, fondateur du Bleun-Brug, considérée comme un exemple significatif de la recherche d’une création architecturale bretonne moderne.
En 1946, il sculpte dans le granit la statue de Notre-Dame de Kerdro à Locmariaquer. Haute de 2,70 mètres, elle a séjourné pendant seize années dans l'église avant d'être érigée à la pointe de Kerpenhir pour remplacer une autre statue érigée en 1883 et détruite pendant la seconde guerre mondiale.
Notre Dame de Kerdro Locmariaquer.
- Portail de l’histoire de l’art
- Portail de la Bretagne
- Portail de la France
Catégories : Sculpteur français du XXe siècle | Artiste breton | Naissance en 1898 | Décès en 1973
Wikimedia Foundation. 2010.