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Chapelle de Koat-Keo
La chapelle de Koat-Keo est une église construite en 1937 à Coat-Quéau, en la commune de Scrignac, Finistère, à l'initiative de l'abbé Perrot, fondateur du Bleun-Brug, par l'architecte James Bouillé (1894-1945), créateur de l'Atelier breton d'art chrétien.
Elle est considérée comme un exemple significatif de la recherche d’une création architecturale bretonne moderne. James Bouillé, qui participa à la création du Parti autonomiste breton, tenta d'exprimer à travers toute son œuvre ses convictions de militant, en se faisant le chantre du renouveau de l' expression artistique bretonne. Cela s'est traduit dans le cas précis de cette chapelle, par un style gothique modernisé, notamment pour le clocher et les baies, et la conception très moderne d'un porche latéral largement ouvert, dans lequel se trouve un autel.
Pour la décoration, James Bouillé fit appel au sculpteur Jules-Charles Le Bozec (1898-1973) et au maître-verrier Gevel Job pour les vitraux.
En raison de la personnalité de son commanditaire, la chapelle de Koat-Keo revêt une importance symbolique très grande dans l' histoire du mouvement nationaliste breton. Elle a été classée monument historique le 30 septembre 1997, tout juste soixante ans après sa construction.
Description
La Chapelle est orientée selon un axe sud-ouest / nord-est. Elle est disposée en forme de tau, le porche monumental formant une nef ouverte sur l'extérieur, et le chœur étant situé à la croisée du transept. La façade occidentale s'ouvre sur le porche monumental, qui fait office de chapelle extérieure. Il est muni d'un autel surmonté d'un christ en croix créé par Le Bozec en 1942.
Le bras sud du transept comporte une porte en plein cintre. Sur le linteau est gravée une dédicace en breton : 937 - 1937, gant milvet bloaz adsavidigez Breiz eo bet adsav et ar chapel-man. Ce que l'on peut traduire par : 937 - 1937 - avec l'année du millénaire, le relèvement de la Bretagne commence avec la réédification de cette chapelle.
Le bras nord du transept comporte une baie triple, tout comme le chœur.
Devant la façade occidentale se trouve une esplanade permettant la tenue des messes extérieures. Immédiatement au sud de l'esplanade se trouve un calvaire, seul élément subsistant de l'ancienne chapelle de Coat-Quéau.
De part et d'autre du porche monumental, on trouve côté nord le monument d'hommage à Jean-Marie Perrot exécuté par la Résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale, et côté sud, un gisant montrant une femme en costume traditionnel breton.
Source
- Base de données Mérimée, ministère de la Culture et de la Communication
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