- Juan Álvarez Méndez
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Juan Álvarez Mendizábal
Juan Álvarez Mendizábal, né Juan Álvarez Méndez (Cadix, le 25 février 1790 - Madrid, le 3 novembre 1853) était un économiste et homme politique espagnol.
Biographie
Fils d'un père marchand de vêtements et d'une mère d'origine juive, il est élevé dans les milieux de la finance, travaille dans une banque, puis dans l'administration militaire. Il devient franc-maçon [1] et entre dans la loge maçonnique "Le Sublime Tailleur".
En 1820, il est chargé du ravitaillement des troupes envoyées par Ferdinand VII pour mater les révoltes des colonies d'Amérique. Il profite de cette situation pour financer le soulèvement de Rafael del Riego. Au cours de la Guerre civile de 1820-1823, il cesse d'être fonctionnaire, et participe activement aux révoltes contre l'absolutisme.
Lorsque Ferdinand VII restaure son pouvoir absolu, en 1823, Mendizábal émigre au Royaume-Uni avec de nombreux autres révolutionnaires libéraux, et y ouvre une société de commerce.
En 1835, quand José María Queipo de Llano devient premier ministre, il est nommé ministre du Trésor. Le 14 septembre, il succède à Queipo de Llano, tout en conservant le portefeuille du Trésor, alors que la situation économique est très délicate en raison des dépenses dues à la Première guerre carliste. La régente Marie-Christine pensait qu'un premier ministre libéral saurait venir à bout de la rébellion. Le programme de Mendizábal incluait la Desamortización Eclesiástica (confiscation d'une partie des biens du clergé), la fin immédiate de la Guerre carliste et l'élimination de la dette publique.
Le mouvement libéral, la régente et Mendizábal étaient soutenus par les nouveaux propriétaires des biens confisqués ; cette mesure n'avait toutefois bénéficié qu'aux gros propriétaires terriens. L'impossibilité de mettre fin à la Guerre carliste força Mendizábal à démissionner en 1836. Mais quelques mois plus tard, la révolte de La Granja obligea la reine à accepter un gouvernement radical, et la restauration de la Constitution espagnole de 1812. Mendizábal est alors nommé ministre des Finances, et une série de mesure révolutionnaires sont mises en application (l'abolition des titres de noblesse, la liberté de la presse et de l'édition, la confiscation des biens de l'Église ) jusqu'à ce que qu'un gouvernement plus modéré soit élu en 1837. Mendizábal reçoit à nouveau le portefeuille de ministre des Finances en 1843, mais doit partir en exil peu après, les modérés étant revenus au pouvoir.
Il revient en Espagne en 1847, et occupe un siège aux Cortès jusqu'à sa mort, survenue en 1853.
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