- Joseph de Richery
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Joseph de Richery (né le 13 septembre 1757 à Allons (Alpes-de-Haute-Provence)[1] dans les Basses-Alpes et mort en 1798 à Éoulx, actuelle commune de Castellane[2]) est un contre-amiral français, qui s’est particulièrement distingué durant les guerres de la Révolution.
Sommaire
Ancien Régime
Descendant de Louis Cœlius, Italien installé en Provence au XVe siècle[3], il bénéficie du patronage des Glandèves qui lui permet d’entrer et de monter en grade dans la Marine royale[4]. Il est mousse à neuf ans, et devient élève officier en 1774. En 1777, il est garde-pavillon, puis enseigne l’année suivante.
Lors de la Guerre d'indépendance des États-Unis, il se distingue à l’attaque de Newport en détournant les brûlots britanniques lancés sur l’escadre française[5].
De 1781 à 1785, il est dans l’océan Indien sous le bailli de Suffren (provençal comme lui) et obtient un premier commandement, qu’il exerce jusqu’en 1789 dans les mers d’Inde et de Chine. Il est alors nommé lieutenant de vaisseau.
Révolution française
En 1793, il est nommé capitaine de vaisseau (sur le Bretagne), puis destitué car noble. Il est rapidement réintégré (1794), et on lui donne le grade de contre-amiral.
Il commande une escadre de 6 vaisseaux et trois frégates basées à Toulon, en Méditerranée. Après avoir quitté le port le 14 septembre, il passe Gibraltar et capture un important convoi de navires marchands le 7 octobre 1795 (trente navires marchands, et reprend le vaisseau de ligne le Censeur), près de Cadix. Il vend le produit de ses prises dans ce port. À la fin de 1795, il mène un raid sur Saint-Domingue et capture un nouveau convoi ennemi. Il appareille à nouveau en août 1796, et effectue alors le raid pour lequel il avait quitté Toulon, sur les côtes canadiennes de Terre-Neuve et du Labrador. Arrivé le 28 août sur le grand banc de Terre-Neuve, il s’empare d’environ 80 bâtiments qu’il envoie par le fond. Il bombarde et détruit les pêcheries britanniques de ces régions, bombarde et brûle les îles de Saint-Pierre-et-Miquelon, bombarde sans succès Signal Hill, qui protège le port de Saint-John.
Il rejoint ensuite Rochefort en novembre, et parvient à en sortir malgré l’escadre britannique et entre à Brest début décembre, ce qui lui permet de participer à l’expédition d'Irlande.
Malade, il se retire à Allons et y meurt.
Armoiries
De gueules, à la colombe d'argent, aux ailes éployées ; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or[3].
Sources
- « Joseph de Richery », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
- « Joseph de Richery », dans Dr Hoefer, Biographie générale, Firmin Didot, 1852
Notes
- Selon la Biographie générale et la Biographie universelle ancienne et moderne de Louis-Gabriel Michaud. Allons est le fief d’origine des Richery
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 147 Sous la direction d’
- en ligne, publié en 2005, consulté le 9 mars 2008 Gilles du Bois, Carnet web de généalogie,
- [1], publié en 2005, consulté le 9 mars 2008 Frédéric d’Agay, Un épisode naval de la guerre de Sept Ans, en ligne
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