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Johann Rudolf Zwinger (médecin)
Pour les articles homonymes, voir Zwinger (homonymie).Johann Rudolf Zwinger, médecin suisse, neveu de Johann Rudolf Zwinger et fils de Theodor Zwinger III, naquit à Bâle, le 3 mai 1692.
Doué des plus heureuses dispositions pour l'étude, il se montra constamment supérieur à tous ses condisciples, et en à l'âge de quinze ans, reçut le grade de maître es arts dans la faculté des lettres. Il s'appliqua ensuite à la médecine et, guidé par son père, fit dans cette science de rapides progrès. En 1709, il se rendit à Strasbourg pour y suivre les cours d'anatomie, et de retour dans sa ville natale, il y prit le doctorat. Son intention était de perfectionner ses connaissances par les voyages ; mais à peine avait-il visité,les académies de Lausanne et de Genève qu'il fut rappelé à Bâle pour y remplir la chaire de logique (1712). Il sut associer aux devoirs de cette place la pratique de l'art de guérir, et les succès qu'il obtint étendirent bientôt sa réputation jusqu'en Allemagne.
Le marquis de Bade-Dourlach lui conféra, en 1720, le titre de médecin de Roeteln. L'année suivante, il passa de la chaire de logique à celle d'anatomie et de botanique, et en 1724, il remplaça son père dans celle de médecine théorique et pratique, qu'il remplit pendant cinquante-trois ans d'une manière brillante. Dans un si long exercice du professorat, il dut former un grand nombre d'élèves distingués ; mais le plus illustre fut, sans contredit, le grand Haller, qui lui a payé un juste tribut de reconnaissance dans plusieurs de ses ouvrages (voir la Biblioth. anatomica, t. 2, p. 74). Membre de l'académie des Curieux de la nature, sous le nom d'Avicenne, il fut l'un des fondateurs de la société médico-physique helvétique et contribua beaucoup à maintenir parmi ses compatriotes la culture de sciences naturelles. Il parvint à un âge très avancé, sans éprouver les infirmités de la vieillesse et mourut le 31 août 1777 : il en avait passé soixante-cinq dans les fonctions du professorat, exemple unique de longévité dans les fastes de l'académie de Bâle. Outre des observations médicales, dans les Actes de l'académie des Curieux de la nature et de la société helvétique, ainsi que des thèses intéressantes, on a de lui :
- Ars cogitandi erotematica cum prœludio philosophiez, Bâle, 1715, in-8 ;
- Paradoxum logicum : quod omnis homo bene ratiocinetur, ibid., 1718, in-8° ;
- Spécimen institutiotmm medicinœ secundum moderna principia mechanicce ;
- Hippocratis opuscula apliorislica gr. et lat. ex interprétat. Foesii. - Spéculum hippocraticum de notis et prœsagiis morborum, ibid., 1748, 2 tomes in-8.
Le Spéculum a été réimprimé séparément, Florence. C'est une table exacte des sentences et des prédictions d'Hippocrate, classées suivant l'ordre des maladies (voir les Athenœ rauricœ, p. 201-204.)
Source
« Johann Rudolf Zwinger (médecin) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
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