- Johan de Witt
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Johan de Witt Johan de WittNaissance 24 septembre 1625
Dordrecht, Provinces-UniesDécès 20 août 1672 (à 46 ans)
La Haye, Provinces-UniesNationalité Provinces-Unies Pays de résidence Hollande Profession Grand pensionnaire des États de Hollande Autres activités Mathématicien Formation Université de Leyde en Droit Conjoint Wendela Bicker Enfant Anna de Witt
Agnes de Witt
Maria de Witt
Johan de Witt JrFamille Jacob de Witt [père]
Andries de Witt [oncle]
Cornelis de Witt [frère]
Andries Bicker [beau-père]
Jan Bicker [beau-père]
Cornelis de Graeff [oncle]
Pieter de Graeff [cousin]Compléments - Figure prééminente de la faction républicaine néerlandaise durant la Première période sans stathouder
Johan de Witt (en français Jean de Witt) (°24 septembre 1625 à Dordrecht - † 20 août 1672 à La Haye) fut grand-pensionnaire de Hollande (Provinces-Unies) de 1653 à 1672.
Sommaire
Biographie
Né en 1625 dans une famille patricienne de Dordrecht, il est le plus important représentant de la bourgeoisie hollandaise dans le gouvernement de la république des Provinces-Unies, qu'il dirige de fait pendant 20 ans.
Johan de Witt étudie le droit à l'université de Leyde. Géomètre à ses heures, il publie des Elementa curvarum linearum[1] traitant de la génération des sections coniques par des pantographes. Cet ouvrage est publié en annexe de la réédition de la Géométrie de René Descartes dont la deuxième partie de l'édition latine date de 1661 (bien que le texte définitif date de 1659) par l'ami de de Witt, Frans van Schooten, professeur de mathématiques à Leyde. C'est par ce biais qu'il suit le développement du calcul des probabilités. Dès 1670, il publie le premier traité moderne d'évaluation des rentes viagères par l'espérance mathématique (de la valeur actuelle des paiements futurs) sous le titre Waardije van Lyf-renten naer Proportie van Los-renten.
Tôt après son élection en tant que pensionnaire de Hollande, il doit mener de front la guerre contre l'Angleterre républicaine. En 1654, il conclut la paix avec l'Angleterre de Cromwell qui demande l'exclusion de la famille d'Orange-Nassau du stathoudérat, car depuis le mariage de Guillaume II à Marie Henriette Stuart, fille de Charles Ier d'Angleterre, il se défie des liens entre les Stuarts et la maison d'Orange. Une des clés de la réussite politique de De Witt réside dans son étroite collaboration avec son oncle Cornelis de Graeff, l’un des plus influents régents d'Amsterdam.
Pendant la Deuxième Guerre anglo-néerlandaise de 1665-1667, les Néerlandais ont capitalisé sur l'incendie de Londres de 1666 ainsi que sur le raid sur la Medway mené par Michiel de Ruyter en 1667. En tant que pensionnaire de la plus importante des provinces de l'union, Johan de Witt supervise les négociations menant à la signature du Traité de Breda menées conjointement avec la France qui a participé (quoique mollement) au conflit. Celui-ci prévoit l'assouplissement des dispositions de l'édit de Navigation anglaise ainsi que la rétention des conquêtes de guerre : les plantations du Surinam deviennent donc néerlandaises alors que la Nouvelle-Néerlande passe sous la coupe anglaise.
Il renforce la souveraineté des provinces. En 1667, par l'Édit perpétuel, De Witt et ses acolytes (Andries de Graeff, Gaspar Fagel et Gillis Valckenier) abolissent la fonction de stathouder en Hollande et influencent en ce sens plusieurs autres provinces dont la Zélande et Utrecht.
En 1668, les ambitions non dissimulées de Louis XIV sur les Pays-Bas espagnols (actuelle Belgique) - notamment durant la Guerre de Dévolution - inquiètent l'opinion publique néerlandaise. Johan de Witt voit sa politique pro-française s'écrouler face à l'agitation pro-anglaise des Orangistes qui entraînent dans leur sillage les régents des grandes villes. Louis XIV, persuadé que la Triple alliance (Suède, Provinces-Unies et Angleterre) mise sur pied pour contrecarrer ses desseins sur les Pays-Bas espagnols est le fruit de la fourberie de de Witt, ne se sent plus tenu par l’alliance de 1663, et travaille activement à une coalition contre la République en concluant le traité secret de Douvres avec Charles II d'Angleterre.
En 1672, Johan de Witt ne peut empêcher Louis XIV d'envahir les Pays-Bas (guerre de Hollande). Accusé d'avoir livré la République à la France, le 20 août de la même année, il est massacré, avec son frère Cornelis, par un attroupement pro-orangiste. L'entourage de Guillaume III d'Orange-Nassau ayant ainsi travaillé au rétablissement du stathoudérat.
Littérature
- Le roman La Tulipe noire d'Alexandre Dumas s'ouvre sur le massacre de Johan de Witt par la foule.
Notes et références
- Texte rédigé entre 1649 et 1659 ; cf. Grootendorst, Jan de Witt's Elementa Curvarum Linearum, Liber Primus, Springer, 2000.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- texte de Waardije van Lyf-renten naer Proportie van Los-renten (en anglais)
- Pierre-Charles Pradier, « Construction des Primes d'Assurance », in Risques, n° 81-82
- Herbert H. Rowen, Johan de Witt, grand pensionary of Holland : 1625-1672, Princeton, Princeton University Presse, 1978.
Précédé par Johan de Witt Suivi par Adriaan Pauw Grand-pensionnaire de Hollande 1653-1672 Gaspar Fagel Catégories :- Siècle d'or néerlandais
- Grand-pensionnaire
- Naissance en 1625
- Personnalité politique assassinée
- Décès en 1672
- Personnalité néerlandaise du XVIIe siècle
- Naissance à Dordrecht
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