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Aloÿs Claussmann
Aloÿs Claussmann est un organiste et pianiste français, né à Uffholtz, dans le Haut-Rhin, en 1850, et mort à Clermont-Ferrand en 1926.
Sommaire
Biographie
Elève de l'organiste Eugène Gigout à l’Ecole Niedermeyer, il y obtient ses premiers prix de piano et d'orgue, avant de remporter le Grand Prix du ministère des Beaux-Arts en 1872. L'année suivante, il s'installe à Clermont-Ferrand, où il est nommé maître de chapelle de la cathédrale. Le nouvel orgue Merklin est inauguré en 1877 par Edmond Lemaigre, alors titulaire. Claussmann lui succède en 1888 jusqu'à sa mort en 1926. Interprète virtuose, il choisit d'effectuer toute sa carrière dans le Puy-de-Dôme, alors qu'une tribune parisienne lui aurait été aisément accessible. Il fonde le conservatoire de Clermont en 1909, le dirigeant jusqu'à sa mort survenue en 1926. S'il a confié de nombreuses pages musicales au piano -il fut un excellent pianiste-, à la musique de chambre, à la musique vocale, c'est à l'orgue qu'il réserve l'essentiel et le plus caractéristique de sa production, avec environ 350 pièces, se situant pleinement dans la musique postromantique qu'il célèbre avec éclat mais encore avec sensibilité. S'il remplit son office d'organiste de la cathédrale, et s'il assume la fonction de directeur du conservatoire, il joue également les grands concertos pour piano, avec l'orchestre de la ville, qu'il lui arrive également de diriger. L'origine alsacienne de Claussmann fait que sa musique constitue une synthèse très réussie des écoles française et allemande, dans laquelle on peut certes trouver César Franck, dont l'influence est certaine, et Robert Schumann, mais qui possède une indiscutable personnalité. Son œuvre contribue, avec celles d'autres compositeurs, tels le strasbourgeois Marie-Joseph Erb, Emile Bourdon à Monaco, le lyonnais Edouard Commette, le chanoine Fauchard à Laval, pour ne citer qu'eux, à forger en quelque sorte le chaînon manquant entre une musique d'orgue parisienne reconnue et célébrée et l'apport plus discret, mais indéniable, des petits maîtres de province à l'élaboration d'un langage qui a fait le renom de notre école d'orgue française.
Ses œuvres
Ont été recensées et identifiées 544 pièces au total : 350 pièces d'orgue, 110 pièces pour piano, 62 chants ou mélodies, 22 pièces de violon ou violoncelle. Henry Lemoine fut le principal éditeur d'Aloÿs Claussmann de 1904 à 1924 ; la plupart des œuvres pour orgue y sont disponibles.
Discographie
- Toccata, 2 Scherzos, Minuetto, Méditation, Fantaisie héroïque, Cavatine de Raff, Antienne, et Messe pour orgue, par Hervé Désarbre à l'orgue historique John Abbey de Renaison. Mandala
- Claussmann, pièces pour orgue, par François Clément sur les orgues de la ville de Clermont-Ferrand. Art & Musique
- Cortège triomphal par Willibald Guggenmos, à l'orgue de Wangen-Allgäu Stadtpfarrkirche St-Martin. Psallitte
- Pièce pour orgue par André Isoir à Hochfelden. ARDAM
- Toccata, par Aitor Olea Juaristi, à l'orgue de Vasconia. Aarus
Bibliographie
- P. Balme. - «Aloys Claussmann » Auvergne Littéraire et Artistique, n° 28, déc. 1926
- J. Desaymard. - [Aloys Claussmann] Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne, LI, 1931
- P. Desaymard. - « Bibliographie des œuvres d'Aloys Claussmann » Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne, T. 90, N° 668, jan-mars 1981
Liens externes
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