- Jean Pégot
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Jean Gaudens Pégot est un militaire français (1774 à Saint-Gaudens - 1er avril 1819)
Engagé volontaire dans le 3e régiment de la Haute-Garonne en 1792, à l'âge de 17 ans, il est l'un des deux seuls généraux d'Empire strictement saint-gaudinois, avec son frère Guillaume Alexandre Thomas Pégot : en effet, ils sont tous les deux nés et morts à Saint-Gaudens.
Il est le second fils de Bertrand Pégot, Député du tiers état au titre du Comminges et du Nébouzan à l'Assemblée Constituante. Il combattit dans les Alpes, participa à la prise de Nice, ainsi qu'à la fin du siège de Toulon, avant d'aller lutter contre le général espagnol La Union (Campagne de 1794-7795 aux Pyrénées-Orientales).
Lassé de ne pas être utilisé dans les combats de la campagne d'Italie, il demanda à être mis en disponibilité et ne réintégra l'armée que le 10 juin 1799 ; il fut blessé au pied sous Fossano et pris dans la reddition de Coni (Cuneo) ; il sera échangé onze mois plus tard.
On retrouve Pégot à Saint Domingue, époque à laquelle il est nommé chef de bataillon à la suite de sa belle défense du fort de Jantot ; puis il s'illustra lors de la reddition du Cap Français, en décembre 1803 ; en effet, il défendit victorieusement le fort de Breda, si bien que les troupes ennemies furent obligées de le contourner pour avancer; Pégot ne se rendit qu'après la reddition aux Anglais du général Rochambeau ; pour son fait d'armes, il reçut un sabre d'honneur. Il fut fait Chevalier de l'Empire le 25 février 1809.
Pégot combattit à Walcheren au Pays-Bas en 1809, en Espagne (novembre 1809-juin 1810), prit le commandement du 84e régiment d'infanterie de ligne, à Bergame, en 1811 ; c'est en cette qualité qu'il fit la campagne de Russie : il s'illustra lors de la bataille de la Moskowa, son régiment contre-attaquant victorieusement contre la cavalerie Russe et sauvant ainsi le Prince Eugène. Il reçut alors la distinction de Commandeur de la Légion d'honneur.
Nommé général de brigade le 31 décembre 1813 (« Il y a longtemps que je dois des étrennes à Pégot » dira alors Napoléon), il fut atteint de 3 balles alors qu'il combattait, en Italie, aux avant-postes de la ligne de bataille.
En 1815, il combattit à Waterloo ; il était à l'extrême limite, à droite, du champ de bataille, à l'endroit où les troupes prussiennes attaquèrent, vers 7 heures du soir. Il raccompagna l'armée sur la Loire.
Il fut alors mis en demi-solde.
Il mourut des suites de ses blessures à Saint-Gaudens, le 1er avril 1819, à l'âge de 44 ans.
En 1877, à Saint-Gaudens, fut édifiée la Caserne Jean Pégot, abritant le 83e R.I.
Celle-ci fut détruite à la fin des années 1990, et il ne demeure aujourd'hui qu'un "espace Pégot" et qu'une rue Jean Pégot.
Parmi les descendants de Jean Pégot, notons le Général Alfred Solard, Gouverneur de Lille de 1902 à 1905, son petit-fils, et le commandant Raymond Solard, son arrière-petit-fils, déporté résistant mort pour la France [Mauthausen, août 1944].
État de service
- 19 avril 1811 : Colonel du 84e régiment d'infanterie de ligne
- 1er janvier 1814 : Général de Brigade
Titres, distinctions, honneurs
- 25 février 1809 : Chevalier de l'Empire
- 5 février 1813 : Commandeur de la Légion d'honneur
Catégories :- Général français
- Général de la Révolution ou du Premier Empire
- Chevalier de l'Empire
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Naissance en 1774
- Naissance à Saint-Gaudens
- Décès en 1819
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